Consultation chez l’orthophoniste : un enfant sur dix en a eu besoin en 2019 

Une jeune fille dans un cabinet en pleine consultation chez l’orthophoniste.

Selon un rapport de la Dress, 10 % des enfants ont eu recours à une consultation chez l’orthophoniste en 2019. La plupart des concernés sont des garçons et leur nombre n’est pas près de retomber. Ils consultent pour diverses raisons, mais c’est généralement pour des troubles de langage nécessitant une rééducation. 

Consultation chez l’orthophoniste : 1,25 million de mineurs concernés en 2019 

Dans un récent rapport, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Drees) chiffre du nombre de consultation chez l’orthophoniste en 2019. Il indique que cette année, environ 1,25 million d’enfants et d’adolescents âgés de moins de 18 ans ont consulté. Cela représente près de 9 % de tous les mineurs en France. Cependant, cette statistique se base uniquement sur les rendez-vous en cabinet de ville.  

Toujours selon ce bilan, les troubles du langage oral et du langage écrit demeurent les principaux motifs de consultation chez l’orthophoniste.  

Les données obtenues démontrent l’importance de l’orthophonie dans le soutien aux jeunes en difficulté linguistique. Et cela, bien qu’elles ne tiennent pas compte des services orthophoniques, en milieu hospitalier ou scolaire.  

Logopédie : 10 % des enfants français ont consulté selon le Drees 

Dans son rapport, la Drees a dressé un panorama du recours des enfants et adolescents à une consultation chez l’orthophoniste pour un bilan ou une rééducation (par thérapie PACE et pourquoi pas, par la musique) liée à des troubles spécifiques. 

Son étude s’est notamment centrée sur l’année 2019 en raison de la crise sanitaire des années suivantes, de 2020 à 2022. Elle révèle qu’environ un mineur sur dix a consulté en cabinet de ville. Les rendez-vous à l’hôpital, non inclus dans les données de la Drees, ont concerné environ 4 500 enfants cette même année. Au total, près de 1,25 million d’enfants français ont bénéficié de services d’orthophonie, totalisant 21 millions de visites en 2019.  

Des jeunes patients sans suivi de prise en charge augmentant en nombre 

L’étude menée s’est basée sur le Système national d’information inter-régimes de l’Assurance maladie. Elle révèle qu’un enfant sur huit, soit 162 000 mineurs, a eu recours à une consultation chez l’orthophoniste pour un bilan sans suivi de prise en charge.  

En considérant ce nombre et les autres données, c’est plus d’un million d’enfants qui ont bénéficié d’une assistance en logopédie au cours de l’année 2019. Cela représente 7,5 % des jeunes de moins de 18 ans.  

Entre autres, ces chiffres soulignent l’ampleur des besoins en orthophonie parmi les jeunes. Elles mettent en évidence l’importance de ces services dans le soutien aux troubles de la communication et du langage. Et elles offrent un aperçu crucial de la demande pour ce type d’assistance et de l’impact qu’il a sur la santé linguistique des enfants et des adolescents. 

Bilan de santé : plus de garçons que de filles qui consultent 

Selon la Drees, plus de la moitié des enfants en France bénéficiant d’une prise en charge orthophonique ont entre 6 et 10 ans. Elle précise en plus que les garçons représentent 59 % de ces enfants, contre 41 % pour les filles. 

En 2019, indépendamment de leur âge, les garçons ont plus souvent eu recours à une consultation chez l’orthophoniste que les filles. De plus, ils ont tendance à consulter à un âge plus jeune.  

Les statistiques montrent que les visites sont plus fréquentes chez les garçons à l’âge de 5 et 6 ans, tandis que chez les filles, elles ne deviennent nécessaires que vers l’âge de 8 et 9 ans.  

Des motifs divers et variés pour prendre rendez-vous avec ce professionnel de la santé 

Les motifs de consultation chez l’orthophonie varient grandement suivant l’âge des enfants. Les troubles du langage écrit, par exemple, se manifestent généralement à partir de l’école primaire, quand les enfants débutent l’apprentissage de la lecture et de l’écriture.  

Chaque tranche d’âge, liée au niveau scolaire, présente des caractéristiques et des besoins spécifiques.  

Notamment, les enfants plus jeunes peuvent présenter des retards de développement du langage, des difficultés de prononciation ou des troubles de la compréhension.  

À l’adolescence, les motifs de consultation chez l’orthophoniste peuvent inclure des problèmes de fluence verbale ou des difficultés de communication sociale.  

L’orthophonie : surtout une question de rééducation des capacités de communication 

Selon l’article R.4341-1 du Code de la santé publique et la Drees, l’orthophonie ou la logopédie vise à anticiper, à évaluer et à traiter précocement les troubles du langage. Cela renvoie aux troubles de la voix, de l’articulation, de la parole et ceux en lien avec la compréhension et l’expression du langage oral et écrit.  

Né en France en 1828 avec l’Institut Orthophonique de Paris, ce service cherche en plus à fournir un enseignement de modes de communication non verbale pour compenser les fonctions linguistiques altérées. On peut parler entre autres de rééducation.  

Initialement axée sur la correction du bégaiement, cette profession de santé a élargi son champ d’action au fil des années. Selon la Fédération nationale des orthophonistes (FNO), elle a considérablement évolué pour englober un éventail croissant de besoins et de troubles de la communication.  

Les troubles du langage parmi les principaux problèmes à corriger 

Les troubles du langage oral représentent le motif principal de consultation chez l’orthophoniste. Comme précisé dans le rapport, ils touchent 42,1 % des mineurs. Et ils concernent principalement des retards de parole et des troubles de la communication. Chez les enfants de 3 à 5 ans, ces troubles prévalent à 83 %.  

Comme second motif, on a les difficultés en langage écrit et en graphisme (35,1 %), comme la dyslexie et la dysorthographie. Celles-ci affectent surtout les adolescents de 11 à 17 ans (56,6 %).  

D’autres motifs incluent les troubles de la communication et du langage liés à des handicaps moteurs, sensoriels ou intellectuels (7,1 %), les troubles logico-mathématiques (4,8 %), l’articulation et la déglutition (3,7 %), la dysphasie (3 %) et le bégaiement (2 %).  

In fine, les motifs de consultation varient selon le genre et l’âge, sauf chez les 3-5 ans. 

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Avec ETX Daily Up 

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