Les diplômes prestigieux sont de grande valeur pour les parents

Une mère félicitant sa fille ayant obtenu un de ces fameux diplômes prestigieux.

De nombreux parents vveulent que leurs enfants obtiennent à tout prix un diplôme prestigieux. Certains sont même prêts à porter des embryons à gênes modifiés pour que leur progéniture ait les meilleures aptitudes scolaires. Or pour les recruteurs, c’est un critère d’embauche parmi tant d’autres.

Des diplômes prestigieux, la clé de la réussite professionnelle ?

Auparavant, les diplômes prestigieux demeuraient l’unique recours pour espérer une vie confortable. Aujourd’hui, les choses ont légèrement changé. Selon une étude publiée dans la revue Science, les parents accordent une importance capitale aux études supérieures et surtout, aux diplômes prestigieux. C’est du moins le cas aux États-Unis où l’on pense que réussir à l’école est un impératif de vie. Que même si l’on devait dépenser plusieurs milliers de dollars pour décrocher un diplôme prestigieux, ce n’est pas un souci.

Selon une enquête Emploi 2016 de l’Insee, chez les Européens, on a une position moins tranchée. Les jeunes de 15 à 24 ans ont une vision moins carrée sur la nécessité de suivre un long parcours académique. 45% des jeunes actifs constatent que leurs acquis universitaires ont été d’une grande aide dans leur travail actuel. Par contre 33% avouent qu’aucune connaissance qu’ils ont acquise sur les bancs de classe ne leur a été utile.

Des parents prêts à tout adhérant aux enfants aux gènes modifiés

Compte tenu de cette valeur que les parents accordent aux diplômes prestigieux, certains sont prêts à tout. Par exemple, une enquête d’opinion réalisée sur Twitter révèle que 38% des Américains oseraient tester leurs embryons avant une fécondation in vitro (FIV) pour choisir ceux ayant un bon potentiel intellectuel.

28% ont affirmé être d’accord avec le fait de modifier les gènes de leur embryon si cela permettait d’offrir un brillant avenir dans les grandes universités comme Harvard, Stanford, Princeton ou Columbia. 

Cette enquête instiguée par des chercheurs en bioéthique a montré que les parents pourraient sans ciller manipuler la conception de leurs enfants par modification génétique des embryons humains afin de maximiser leurs aptitudes scolaires. C’est une opinion très marquée chez les personnes de moins de 35 ans et ceux titulaires d’au moins un diplôme universitaire.

Cela dit, aucun test d’aptitude scolaire pour embryons n’est encore disponible au grand public. Il existe toutefois des firmes de biotechnologie permettant aux couples d’examiner le génome de leurs embryons pour pouvoir choisir le sexe de l’enfant à venir ou lui éviter des maladies génétiques graves. Ces analyses déterminent à travers un « score polygénique » permettant d’évaluer ses propensions à une réussite scolaire, un QI élevé, la maladie de Huntington, etc.

Aptitudes scolaires : un critère comme un autre pour les recruteurs

Si les parents mettent autant en avant les diplômes prestigieux, il en va autrement pour les recruteurs et les entreprises. De nos jours, sont davantage considérés l’expérience professionnelle, les compétences comportementales ou « soft skills » et les « mad skills ». Selon un sondage Indeed de 2019 publié par Welcome to the Jungle, 7 recruteurs sur 10 considèrent davantage les hobbies que le CV pour sélectionner les candidats. Les diplômes prestigieux constituent un simple argument d’embauche et plus, un critère absolu.

Il y a plusieurs raisons pour lesquelles les recruteurs peuvent prendre de moins en moins en compte les diplômes prestigieux dans le processus d’embauche. Tout d’abord, les employeurs se rendent compte que la réussite scolaire ne garantit pas toujours une performance élevée sur le lieu de travail. Les recruteurs peuvent donc chercher à évaluer les compétences et les aptitudes des candidats de manière plus holistique, en utilisant des critères tels que l’expérience de travail, les compétences techniques et les compétences interpersonnelles. De plus, les entreprises peuvent chercher à diversifier leur personnel et à promouvoir l’inclusion et l’équité en matière d’embauche.

Selon Joseph Fuller, professeur de management à la Harvard Business School, cette nouvelle vision du monde du travail permet notamment d’avoir un marché plus diversifié et inclusif. Elle aide à instaurer un marché plus équitable et se supprimer l’obstacle des diplômes prestigieux.

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Avec ETX Daily Up

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