Tabou pilule du lendemain : un tiers des Françaises concernées 

Malgré le tabou pilule du lendemain en France, cette femme en prend sans complexe ou pression.

Pourquoi la pilule du lendemain continue-t-elle d’être un tabou bien qu’elle soit prise en charge depuis le début de l’année 2023 ? Pour bon nombre de Françaises, cette contraception d’urgence permet d’éviter une grossesse non désirée, et ce, gratuitement. Malgré cela, elles ont honte d’en parler.

Tabou pilule du lendemain : un mal sociétal bien ancrée dans les esprits 

En France, le tabou pilule du lendemain perdure dans les mœurs sociétales malgré une utilisation croissante.  

Selon une récente étude, un tiers des femmes françaises la perçoivent comme un comprimé qu’on a honte de prendre. Ce sentiment dégradant est particulièrement marqué chez les jeunes générations.  

Bien que cette méthode de contraception d’urgence soit un moyen efficace de prévenir une grossesse non désirée après des rapports sexuels non protégés, les stigmates culturels et sociaux persistent. Ces derniers entravent l’accès à cette solution de protection de manière ouverte et sans jugement.  

Dès lors, l’éducation et la sensibilisation sont cruciales si l’on souhaite dépasser ces tabous et permettre aux femmes de prendre des décisions éclairées sur leur santé reproductive. 

Pilules post-coïtales : un recours « honteux » bien que prisé 

Malgré la possibilité d’obtenir ce comprimé à prise unique gratuitement et sans ordonnance, la perception quant à cette méthode contraceptive reste ambivalente. Le tabou pilule du lendemain est encore palpable. 

Selon un récent sondage de l’Ifop pour Biogaran, une part significative des femmes ressent toujours une gêne, voire une honte, à son sujet. Pourtant, son utilisation a augmenté au fil des années. Vraisemblablement, son accès simplifié ne semble pas avoir éliminé les stigmates culturels associés à cette méthode de contraception.  

L’étude, réalisée en juillet 2023, révèle des émotions contradictoires en ce qui concerne la perception des Françaises de cette contraception d’urgence. Cela souligne alors la nécessité de promouvoir l’éducation sexuelle et de lutter contre les préjugés. 

Un moyen de plus en plus utilisé pour prévenir une grossesse non désirée 

En 2023, 38 % des femmes françaises de 15 à 49 ans ont utilisé cette contraception d’urgence au moins une fois dans leur vie. Ce nombre va en grandissant à comparer avec les années précédentes : 24 % en 2010, 14 % en 2005 et 9 % en 2000.  

Malgré le tabou pilule du lendemain, son utilisation a quadruplé en seulement deux décennies. Notamment, 10 % des femmes en ont fait usage au cours des douze derniers mois. L’étude souligne que 75 % d’entre elles ont obtenu ce comprimé contraceptif directement en pharmacie, sans prescription.  

Ces chiffres révèlent une évolution significative des pratiques contraceptives. Ils mettent en évidence le rôle essentiel des pharmacies dans la facilitation de l’accès à cette méthode. 

De moins en moins de gênes à solliciter cette contraception d’urgence 

Selon l’étude, 1 femme sur 10 déclare avoir ce comprimé contraceptif d’elle-même, chez elle. Pour celles-ci, il s’agit d’une mesure préventive en cas de rapport non ou mal protégé. Ce geste leur permet de ne pas se retrouver dépassées par les évènements.  

Une grande partie des Françaises interrogées (68 %) utilisant cette contraception d’urgence déclare pouvoir la demander facilement à leur pharmacien. Le quart a déjà abordé le sujet avec leur médecin traitant ou leur gynécologue.  

Malgré cette ouverture, un tiers des femmes soit toujours concerné par une sorte de tabou pilule du lendemain. Elles pensent qu’en prendre est une source de honte. Ce sentiment est particulièrement répandu chez les 25 à 34 ans (38 %). Ces nuances soulignent la complexité des perceptions entourant la contraception d’urgence malgré son accessibilité. 

Une honte poussant les femmes à garder le secret 

Étonnamment, le sentiment de honte ou e tabou pilule du lendemain concerne seulement 20 % des femmes en 2012. Cette perception influencerait peu ou prou le comportement des femmes face à cette contraception d’urgence. 

En effet, près de 3 femmes sur 10 (27 %) n’informent pas leur partenaire dès lors qu’elles se servent de la pilule du lendemain. Plus d’un tiers des hommes (36 %) ne trouvent point nécessaire de se procurer ce moyen contraceptif pour leur compagne.  

Toutefois, des disparités générationnelles sont notables. Les hommes de moins de 25 ans semblent effectivement plus enclins à accompagner leur partenaire (39 %) lors de l’achat du médicament. Il y en a aussi qui se rende seul en pharmacie (20 %) pour en acheter après avoir été informé de la situation. 

Un faible niveau d’informations malgré une prise en charge de l’État 

Depuis le 1er janvier 2023, cette contraception est entièrement prise en charge sans ordonnance. Tous peuvent s’en procurer en pharmacie, qu’il s’agisse de personnes majeures ou mineures.  

Cette vulgarisation a pour objectif de prévenir les grossesses non désirées consécutives à des rapports sexuels non ou mal protégés.  

Malheureusement, les deux tiers des femmes en France demeurent peu informées sur cette méthode contraceptive. Elles ignorent que son accès est gratuit pour toutes les femmes, sans nécessité de paiement préalable.  

De plus, 7 femmes sur 10 ignorent qu’on peut l’administrer jusqu’à 5 jours après le rapport sexuel. 

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Avec ETX Daily Up *

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