Selon l’Agence nationale du médicament (ANSM), l’usage stérilet hormonal ou DIU expose davantage à des troubles dépressifs et d’humeur contrairement au dispositif sans hormone. Cependant, le risque reste faible avec ce choix de contraception. C’est du moins ce qu’a révélé une étude scientifique.
Stérilet hormonal : un mode contraception pas sans revers ?
Un stérilet hormonal ou dispositif intra-utérin (DIU) avec hormones représente un moyen de contraception bénéficiant d’une durée d’action d’environ 5 ans dans la majorité des cas. Il permet de planifier et limiter les naissances. Sur le marché, on en retrouve de toute sorte, mais tous diffusent de manière locale du lévonorgestrel. Il s’agit d’une hormone progestative de synthèse ayant pour action d’épaissir la glaire cervicale secrétée entre le vagin et l’utérus.
Cet effet d’épaississement fait notamment rempart aux spermatozoïdes et instaure le mécanisme de contraception.
Comme n’importe quelle méthode contraceptive à base d’hormones, la mise en place d’un stérilet hormonal peut générer des troubles de dépression et de l’humeur.
Une étude mesurant les troubles dépressifs et d’humeur générés
Un groupement d’intérêt scientifique (GIS) EPI-PHARE constitué par l’ANSM et la Cnam s’est permis de lancer une étude permettant de déterminer si les risques de troubles dépressifs et de sautes d’humeur dépendaient du dosage de lévonorgestrel. Celui-ci a en outre analysé la consommation de psychotropes (à savoir antidépresseurs, anxiolytiques et hypnotiques) d’une population féminine sur 2 ans dotée d’un stérilet hormonal. Ont été pris en compte deux dosages de lévonorgestrel : 52 mg et 19,5 mg.
Les résultats de cette étude épidémiologique furent publiés en décembre 2022 dans la revue Jama Network. Ils indiquent que les femmes porteuses d’un stérilet hormonal avec un fort dosage de lévonorgestrel présentent un risque légèrement accru de dépendance aux antidépresseurs (+13%) par rapport à celles avec un DIU dosé faiblement en progestatif. Par contre, aucune différence distincte n’a été observée en ce qui concerne l’usage d’anxiolytiques ou d’hypnotiques.
Des risques finalement faibles !
Isabelle Yoldjian, la directrice médicale de l’ASNM, conclut que l’usage du stérilet hormonal présente un risque minime de troubles dépressifs. Cet élément permet concrètement d’améliorer les échanges entre la patiente et le praticien, sans plus.
En général, les DIU avec 52 mg de lévonorgestrel concernent le Mirena et le Donasert. Quant aux variantes faiblement dosées, on retrouve le Kyleena et le Jaydess avec un dosage respectif de 19,5 mg et de 13,5 mg.
Cette étude rassure aussi les innombrables femmes porteuses de stérilet hormonal. En 2020 seulement, près de 300 000 de Françaises en étaient équipées. L’année 2022, 214 000 femmes s’ajoutent à la liste des utilisatrices du Mirena et 130 000 pour le Kyleena. Clairement, cela étaie les données de vente stipulant que depuis 2010, le nombre de stérilet hormonal écoulé en France est stable.
L’utilité des méthodes contraceptives pour les mères
Les mères peuvent bénéficier de diverses méthodes de contraception, y compris le stérilet hormonal. Le stérilet hormonal est un petit dispositif en forme de T à insérer dans l’utérus. Il libère de faibles doses d’hormones progestatives pour prévenir la grossesse. Cette méthode de contraception est très efficace et peut durer jusqu’à cinq ans. Les avantages du stérilet hormonal incluent une diminution des saignements menstruels, des crampes menstruelles et du risque de cancer de l’endomètre.
Il existe d’autres méthodes de contraception aux mêmes attraits, comme les contraceptifs oraux, les implants, les patchs et les injections.
En amont, il faudra discuter des options de contraception avec son médecin pour trouver la méthode la plus adaptée à ses besoins et à son style de vie.
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Avec ETX Daily Up
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