Jeunes parents : peut-on se fier aux conseils sur réseaux sociaux ? 

De jeunes parents dans leur salon en train d’échanger de bons moments avec leurs enfants.

De plus en plus de jeunes parents vont sur les réseaux sociaux pour des conseils sur la parentalité et la puériculture. Ils se connectent pour s’inspirer des expériences d’autres adultes. Cependant, tout ce qui s’y dit n’est pas fiable à 100 %. Il faut faire attention à la désinformation et au sharenting. 

Jeunes parents : de plus en plus nombreux à s’informer en ligne 

Depuis peu, les réseaux sociaux sont devenus des alliés incontournables pour les jeunes parents américains en matière de santé, nutrition, comportement et apprentissage. Selon un récent sondage, ils se font de plus en plus nombreux à se chercher ce genre d’informations en ligne.  

Bien que conscients des éventuelles informations erronées présentes sur ces plateformes, ceux-ci n’hésitent nullement à les utiliser pour obtenir des conseils. Les médias sociaux offrent notamment un accès rapide à une diversité d’opinions et d’expériences sur la parentalité. Ils facilitent le partage de connaissances entre « papas » et « mamans ».  

Cependant, cette tendance émergente soulève des préoccupations quant à la fiabilité des informations fournies.  

Les réseaux sociaux, une précieuse source d’informations pour pères et mères 

D’après une enquête menée aux États-Unis par l’University of Michigan Health C.S. Mott Children’s Hospital, les réseaux sociaux se sont métamorphosés progressivement en une précieuse source d’informations et de conseils pour les jeunes parents. Ils semblent affectionner de plus en plus ces puits à idées.  

Le sondage interroge 614 jeunes parents ayant au moins un enfant de 0 à 4 ans. Les résultats révèlent qu’environ quatre sur cinq d’entre eux se renseignent sur ces plateformes communautaires quand ils ont besoin d’éclaircissement sur la parentalité. Idem quand ils veulent partager leurs propres expériences.  

Les auteurs soulignent ainsi une importance augmentation de leur effectif par rapport à une enquête similaire réalisée en 2015.  

Pour profiter de partage d’expériences sur la puériculture 

Le sondage dévoile que certains sujets sont plus fréquemment abordés par les jeunes parents sur les plateformes sociales. Cela concerne notamment des questions comme : comment faire pour que bébé soit propre (44 %), comment lui assurer une bonne qualité de sommeil (42 %), quelle nutrition pour quel âge et quelles mesures d’allaitement (37 %), quelle approche de la discipline appliquer (37 %), quels sont les vaccins à faire (26 %) et quid de la garde d’enfants (24 %).  

La raison pour laquelle les jeunes parents se tournent vers les réseaux sociaux réside principalement dans l’accès à divers points de vue (environ 60 %). Une minorité évoque le côté pratique (25 %).  

Beaucoup les trouvent utiles pour rompre avec l’isolement, partager des expériences et obtenir des conseils d’achat ou bons plans en puériculture. Cependant, il est souligné que, pour des questions de santé, il vaut toujours mieux consulter directement un professionnel compétent. 

Un espace pour échanger des conseils sur la parentalité 

Sarah Clark, chercheuse et co-directrice du Mott Children’s Hospital National Poll on Children’s Health, explique que pléthores de jeunes parents préfèrent se fier aux communautés en ligne pour échanger des conseils sur la parentalité. Ils considèrent ce recours plus rapide et plus accessible par rapport au fait de solliciter l’avis d’un professionnel de la santé. Elle évoque en plus l’avantage de trouver en cet espace un lieur de camaraderie parentale.  

Malgré cela, elle met en garde ceux-ci en leur rappelant que chaque expérience familiale est unique. Elle souligne que toutes les informations fournies en ligne ne sont pas nécessairement exactes ou adaptées à chaque enfant. Dès lors, elle recommande à chaque parent de toujours avoir un esprit critique dans leurs interactions virtuelles. 

Gare au sharenting ! 

Savez-vous ce qu’est le « sharenting » ? Contraction de « share » (partager) et « parenting » (parentalité), ce concept consiste en un partage d’informations ou d’images personnelles des enfants sur les réseaux sociaux.  

Il suscite actuellement une profonde inquiétude parmi les jeunes parents. En effet, cette pratique soulève diverses problématiques, notamment des préoccupations liées à la confidentialité.  

Une grande partie de ces appréhensions portent sur le partage excessif d’informations relatives aux enfants de certains adultes (environ 80 %). S’y ajoutent le risque de divulguer trop de données personnelles (près de 60 %) et la diffusion d’informations erronées ou trompeuses (dans les 50 %). Dans le pire des cas, on a la publication de photos et médias inappropriées (plus de 25 %). 

Des mesures pour préserver la confidentialité des photos d’enfants 

Face à cette problématique, plus de la moitié des jeunes parents se sont fixé des paramètres de confidentialité ou restreignent l’accès à leurs publications.  

Environ un tiers d’entre eux optent simplement pour l’abstention totale. Ils refusent tout bonnement de partager des photos ou des vidéos de leurs progénitures.  

Sarah Clark souligne l’importance pour les familles de considérer la possibilité que leurs enfants soient un jour embarrassés par le partage non consenti de leurs informations personnelles en ligne. Elle conseille la retenue, incitant à ne pas partager, surtout si l’on a des doutes. De plus, elle encourage les jeunes parents à obtenir l’accord du père ou de la mère des autres enfants présents sur les photos avant de les publier sur les plateformes sociales. 

Attention à la désinformation ! 

L’utilisation des réseaux sociaux nécessite un certain discernement, notamment en ce qui concerne les sujets liés aux enfants.  

Près de 40% des adultes sondés trouvent complexe le fait de distinguer les conseils fiables et erronés, une difficulté exacerbée chez les jeunes parents. Pour ceux qui découvrent la parentalité, les médias sociaux représentent une source pratique d’informations en temps réel, surtout entre deux visites chez le médecin.  

Toutefois, la coordinatrice de l’enquête souligne l’importance d’identifier des sources fiables en matière de santé et d’éducation. Elle recommande de vérifier ces sources avant d’expérimenter de nouvelles approches avec leurs propres enfants. 

Pour d’autres actualités sur la parentalité, suivez-nous sur Facebook.  

Avec ETX Daily Up 

Auteur

Laisser un commentaire