Vous consommez régulièrement du thon en conserve ? Sachez que ce mets apprécié cache un danger insoupçonné : une contamination au mercure et à d’autres bactéries nocives. Ces substances toxiques représentent un risque sérieux pour la santé, en particulier pour les enfants et les femmes enceintes.
Les ONG tirent la sonnette d’alarme : le thon en conserve sous le feu des critiques
Les récentes analyses menées par les ONG Bloom et Foodwatch montrent des niveaux alarmants de mercure dans le thon en conserve, une menace pour la santé publique. Dans un rapport rendu public mardi, ces ONG appellent les pouvoirs publics à intervenir pour renforcer les normes de sécurité alimentaire, particulièrement pour les enfants et les groupes vulnérables. Pour leur enquête, Bloom et Foodwatch ont sélectionné aléatoirement 148 boîtes de thon en conserve dans cinq pays européens, dont la France, l’Allemagne et l’Italie, avant de les faire analyser par un laboratoire indépendant. Les résultats sont inquiétants : 100 % des échantillons présentent des traces de mercure, un métal toxique reconnu pour ses effets néfastes sur la santé humaine. Selon les ONG, plus de la moitié des boîtes testées dépassent les seuils maximums de mercure fixés pour d’autres poissons.
Bactéries toxiques : un poison caché dans nos mets préférés
L’étude souligne un problème dans les normes de sécurité actuellement en vigueur pour le thon en conserve. Les limites autorisées pour le mercure dans les poissons sont plus élevées que pour d’autres espèces, telles que le cabillaud ou les anchois. Actuellement, le seuil de mercure est fixé à 1 mg/kg pour le thon frais. Or, le mercure est plus concentré dans le thon en conserve, ce qui, selon les calculs de Bloom, correspondrait à environ 2,7 mg/kg après déshydratation du produit. Les ONG dénoncent cette réglementation, qu’elles considèrent inadéquate pour la protection des consommateurs, en particulier les enfants et les femmes enceintes. Elles critiquent également l’opacité de la Commission européenne, qui a révisé les normes en 2022 via un comité technique sans que les détails des décisions soient communiqués au public.
Une toxicité préoccupante, surtout pour les enfants et les populations vulnérables
La toxicité du mercure, en particulier sous sa forme de méthylmercure, est un sujet de préoccupation majeur pour les autorités sanitaires mondiales. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le mercure fait partie des dix substances les plus préoccupantes pour la santé humaine. Lorsqu’il est consommé en quantité, il peut entraîner des effets graves sur le système nerveux central, notamment chez les enfants et les fœtus en développement. Les femmes enceintes et les jeunes enfants sont particulièrement vulnérables, et l’Agence française de sécurité sanitaire (Anses) recommande de limiter la consommation de thon pour ces groupes à risque. Cependant, les experts soulignent que les poissons apportent également des bénéfices nutritionnels importants, rendant complexe l’établissement de directives alimentaires.
Un appel pour des normes de sécurité plus strictes afin de protéger la santé publique
Face à cette situation préoccupante, Bloom et Foodwatch demandent aux institutions européennes d’adopter une réglementation plus stricte concernant la teneur en mercure dans le thon conservé. Les deux ONG appellent les autorités à abaisser le seuil autorisé de mercure à 0,3 mg/kg, identique à celui de nombreuses autres espèces de poisson. Elles insistent sur le fait que cette mesure permettrait de mieux protéger les familles et les enfants. Les ONG exhortent également les distributeurs à retirer de leurs rayons les produits qui dépassent cette limite et encouragent les consommateurs à rester vigilants. La Commission européenne, de son côté, a affirmé que les niveaux maximaux de mercure dans les aliments avaient été établis en 2022 sur la base des données les plus récentes. Toutefois, Bloom et Foodwatch estiment que des mesures d’urgence sont nécessaires pour protéger la santé publique contre les effets toxiques du mercure.
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Avec ETX/DailyUp
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