Bien que pratiques, les couches jetables représentent un réel dilemme en écologie une fois sales. Elles représentent une importante source de déchets. Pour remédier à cela, des chercheurs leur ont trouvé un tout nouvel usage : on peut s’en servir comme matériau de construction en alternative au béton.
Couches jetables sales : réutilisez-les dans le BTP !
Le saviez-vous ? Peu écologiques, les couches jetables usagées des bébés équivalent à 2% à 7% des déchets ménagers mondiaux. En France par exemple, des centaines de milliers de tonnes de ces produits de puériculture vont chaque année à la poubelle. Or cela génère une quantité considérable de déchets qui ne sont ni compostables ni biodégradables entièrement. En d’autres termes, ces couches jetables doivent être désintégrées à l’incinérateur, ce qui entraine une pollution atmosphérique non négligeable. Non content de cela, leur procédé de fabrication mobilise également un volume phénoménal d’eau. Cela a un impact désastreux sur l’environnement.
Pour y remédier, des chercheurs internationaux de l’université de Kitakyushu ont trouvé une solution pour prolonger leur durée de vie et minimiser leur impact environnemental. Ils proposent notamment d’en faire un matériau de construction pouvant remplacer le béton dans le domaine de la construction.
Une alternative au béton polluant
Selon une étude éditée dans la revue Scientific Reports, les couches jetables usagées pourraient être intégrées au processus de fabrication du béton. Après avoir été récupérées, les couches sont lavées et transformées en une substance visqueuse qui agira comme un liant pour le matériau de construction.
Cette idée de recyclage de couches jetables, bien qu’étrange à première vue, présente donc un double avantage. Elle réduit la quantité de déchets liés à ces couches jetables pour bébé et améliore la qualité du béton produit.
Ainsi, cette approche innovante offre une solution alternative dans la gestion des déchets tout en contribuant à l’amélioration des matériaux BTP.
Un liant pour matériau de construction
Afin de confirmer leur hypothèse, les chercheurs ont mis en place une expérience en laboratoire. Le but ? Déterminer la quantité de couches jetables utilisables dans l’érection d’un logement de 36 m² avec un budget minime et conformément aux normes BTP en vigueur en Indonésie.
Suivant les résultats obtenus, les matériaux de construction récupérés à partir de ces produits pour bébé pourraient être exploités jusqu’à 10% dans la fabrication du béton. C’est valable pour les éléments structurels tels que les murs porteurs et les poutres. Cet indice monte jusqu’à 40% pour les composants non structurels tels que les sols et les cloisons des murs.
L’étude conclut que pour un logement de 36 m² avec un étage, il serait possible d’utiliser 1,73 m³ de déchets de couches jetables pour un volume de matériaux composites de 22,79 m³.
Autres alternatives de recyclage ?
Le recyclage des couches jetables est un défi complexe en raison de leur composition et de leur contamination potentielle. Cependant, des recherches sont en cours pour explorer des solutions alternatives afin de réduire leur impact sur l’environnement.
Une approche prometteuse est la valorisation énergétique. Elles peuvent être incinérées dans des installations spécialisées, où la chaleur produite est convertie en énergie. Cette méthode permet de réduire le volume des déchets et de récupérer de l’énergie.
Par ailleurs, des projets de recyclage chimique sont également en développement. Ils visent à décomposer ces produits de leurs composants de base, tels que les plastiques, les fibres et les polymères. Ces matériaux peuvent ensuite être utilisés pour fabriquer de nouveaux produits, réduisant ainsi la nécessité d’utiliser des ressources vierges.
Les déchets de puériculture : un fléau d’écologie ?
La puériculture, malgré sa fonction essentielle dans la vie quotidienne des familles, pose un défi environnemental majeur. Les déchets produits par les produits et accessoires destinés aux bébés représentent un fléau écologique croissant.
Les couches jetables, par exemple, sont un contributeur significatif à la pollution des décharges et des systèmes d’assainissement. En effet, leur utilisation engendre une quantité importante de déchets non biodégradables, qui mettent des centaines d’années à se décomposer.
De plus, les produits pour bébés en plastique, tels que les biberons, les jouets et les articles d’alimentation pour bébés, contribuent à la pollution plastique qui menace les écosystèmes terrestres et marins.
Quelles options pour minimiser l’impact environnemental des produits de bébés ?
Face à cette problématique, des initiatives émergent pour promouvoir des alternatives durables. Les couches lavables, par exemple, offrent une solution réutilisable et respectueuse de l’environnement. De même, l’utilisation de produits en matériaux en faveur de l’écologie et l’achat d’articles de seconde main sont des options encourageantes pour réduire l’impact des déchets de puériculture.
Il est primordial de sensibiliser les parents et de promouvoir des choix responsables pour limiter le fléau écologique des déchets de puériculture. En favorisant des pratiques durables, nous pouvons contribuer à préserver notre environnement pour les générations futures.
Pour d’autres actualités sur la puériculture, suivez-nous sur notre page Instagram Badabim.
Avec ETX Daily Up
Laisser un commentaire