Divorce des parents : la baisse du niveau de vie des enfants comme revers 

Une famille en pleine discorde, exposée au risque de baisse du niveau de vie des enfants si les différends persistent et qu’il y a divorce.

Qui aurait pensé que la séparation des parents a pour effet la baisse du niveau de vie des enfants ? Malgré la garde partagée et les aides, ces jeunes finissent par perdre leur confort financier et c’est surtout valable pour ceux qui vivent avec leur mère. Certains finissent même par sombrer dans la pauvreté. 

France : une baisse du niveau de vie des enfants de familles brisées 

Selon une étude de France Stratégie, la séparation des parents engendre une baisse du niveau de vie des enfants à la fois significative et durable.  

En effet, l’étude révèle une régression de leur bien-être matériel de 19 % l’année qui suit la rupture, à comparer à l’année d’avant. Ce constat découle d’une analyse de la situation de 36 000 jeunes entre 2011 et 2019. Et malheureusement, ce recul persiste dans le temps. Cinq ans après la séparation des parents, la situation matérielle de l’enfant demeure inférieure d’environ 12 % par rapport à celle d’avant le divorce.  

Ces conclusions soulignent les conséquences financières importantes des divorces sur le quotidien et l’avenir des jeunes. Elles mettent en plus en lumière la nécessité de politiques sociales visant à atténuer ces revers. 

Séparation des parents : un phénomène plus ou moins récurrent selon les foyers 

De fait, on observe une augmentation légère, mais notable du risque de séparation des parents sur la période de 2012 à 2019. Il y a un pic de probabilité lorsque l’enfant a environ 7 ans (2,8 %) et cette possibilité diminue jusqu’à 2,1 % à 11 ans pour se stabiliser par la suite.  

Il est aussi à noter que les couples moins aisés ont plus de chance de rompre que ceux avec des revenus plus élevés. Ce qui favorise encore plus la baisse du niveau de vie des enfants. Les parents mariés ou pacsés présentent un risque de rupture inférieure (1,8 %) à ceux en union libre (4,4 %).  

Mais encore, un enfant unique est davantage susceptible de vivre un divorce parental qu’une fratrie. Bien que les données fournissent des tendances, elles nécessitent un regard nuancé. Tous ces facteurs n’équivalent pas nécessairement à une séparation. 

Moins de 12 % des jeunes en garde partagée 

Il est aussi bien d’évoquer quelques données clés sur les familles en France afin d’étayer la baisse du niveau de vie des enfants.  

Selon les statistiques de l’INSEE en 2020, environ 4 millions de mineurs ont des parents divorcés ou séparés. Cela représente 27 % des jeunes, dont le nombre total s’élève à environ 14,7 millions.  

Les foyers avec un enfant mineur constituent 45 % des familles en Hexagone, tandis que celles avec deux mineurs représentent 38 %. Les familles nombreuses avec quatre bambins ou plus composent 4 % de cette population.  

En cas de séparation, 86 % des petits habitent avec leur mère, tandis que seulement 11,5 % bénéficient de la garde partagée. Ces chiffres soulignent l’ampleur de l’impact des séparations parentales sur les enfants et la diversité des structures familiales auxquelles ils appartiennent. 

Une situation matérielle à la dérive pour qui vivent avec leur mère 

Selon l’étude de France Stratégie, il existe une disparité significative dans l’impact financier de la rupture parentale sur l’enfant. Ses conditions matérielles varient selon le parent avec lequel il réside.  

L’année de la séparation, la baisse du niveau de vie des enfants est plus prononcée pour ceux vivant avec leur mère (-25 %) que pour ceux habitant avec leur père (-11 %). Cependant, cet écart tend à se réduire au fil des années.  

Les auteures de l’étude, Carole Bonnet et Anne Solaz, attribuent cette disparité à des dynamiques du marché du travail. En effet, les salaires des mères sont généralement inférieurs à ceux des pères. Pour cause, avant la séparation, beaucoup de mères sont souvent soit non actives sur le marché du travail, soit travaillent à temps partiel. Cela rend alors la perte de revenu du conjoint plus préjudiciable. 

Une porte d’entrée sur la pauvreté pour beaucoup de mineurs ?  

Une séparation des parents engendre non seulement une baisse du niveau de vie des enfants, mais peut même les trainer dans la

. C’est surtout valable pour les petits issus de foyers à revenu intermédiaire et ceux faisant partie de familles nombreuses.  

En effet, environ 29 % de ces jeunes embrassent une situation de précarité sans pareil suivant la rupture de leurs parents. Or, ils n’étaient seulement que 13,5 % à vivre ainsi l’année précédente. 

Cette augmentation significative met en lumière les conséquences économiques immédiates et généralement sévères de la séparation parentale sur le bien-être financier de leur progéniture. Cela met en évidence la nécessité de politiques et de soutiens sociaux pour atténuer les effets de la pauvreté infantile liée à la séparation des parents. 

Aides et allocations : le frein à la précarité post-divorce 

L’étude met en évidence plusieurs facteurs atténuant la baisse du niveau de vie des enfants après la séparation de leurs parents.  

Entre autres, le système socio-fiscal offre un soutien financier crucial pour les familles modestes brisées. Le parent principal bénéficie notamment d’aides plus importantes : allocations familiales ou RSA majoré, ainsi qu’une prime d’activité plus élevée.  

Mis à part cela, les pensions alimentaires fournissent également un soulagement financier, particulièrement pour les jeunes issus de milieux favorisés. Elles peuvent constituer une part importante des ressources du parent gardien. De plus, si le parent gardien se met avec un nouveau partenaire, cela met fin à la baisse du niveau de vie des enfants. C’est l’idéal, bien que cela ne concerne que 30 % des jeunes six ans après la séparation.  

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Avec ETX Daily Up 

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