Suite à une séparation, la politique de garde alternée s’avère plus bénéfique aux mères célibataires que l’on pourrait le croire. Elle leur offre de meilleures perspectives en matière de travail. Avec un emploi, les mères seules gagnent en autonomie financière et réduisent le risque de pauvreté.
La garde alternée : une aubaine professionnelle pour les mères célibataires ?
Selon une étude publiée dans le courant du mois d’octobre 2022, les mères seules jouissant d’une garde alternée auraient un taux d’employabilité de loin supérieur par rapport à celles qui ont la tutelle quasi exclusive de leurs enfants. Des chercheurs de l’Ined (Institut national d’études démographiques) font un important constat de 20 points d’écart de pourcentage. Cette conclusion découle d’une analyse de données fiscales portant sur un peu plus de 60 000 mères divorcées ou dépacsées définitivement de leur conjoint.
L’étude affirme même qu’il existe une différence de 50 points de pourcentage entre les femmes sans emploi et celles avec une garde alternée, mais qui travaille. Le « gap » est d’autant plus marqué avec une différence de 27 points avec un enfant à charge de moins de 3 ans entre les femmes avec garde alternée et les mères isolées avec une importante charge mentale qui doivent tout gérer à temps complet.
Une politique favorisant le travail et l’autonomie de la « maman” célibataire après la séparation
Suite au divorce des parents, les enfants sont le plus souvent assignés à résidence principale chez leur mère. Le père leur paie de régulières visites durant les weekends et jouit d’un libre-choix en matière de responsabilités parentales.
Or une telle situation familiale a le don de fragiliser la situation financière de la mère isolée et des enfants après le divorce. Ce parent isolé et les enfants sous son aile finissent souvent sous le seuil de pauvreté en dépit de la pension alimentaire, des allocations familiales fournies par la CAF (caisse d’allocations familiales) et toutes sortes d’allocations de soutien. Selon les chercheurs, pour la mère, décrocher un nouveau travail ou pouvoir conserver son poste actuel grâce à la garde alternée peut significativement leur éviter la précarité et de vivre une baisse drastique de leur niveau de vie.
Toujours selon l’étude, une politique de résidence exclusive quelque peu « surannée » affecte à court terme le niveau de vie des enfants en situation de monoparentalité contrairement à un contexte de garde alternée. Cela se fait aussi sentir à long terme sur les droits des mères seules à la « retraite ».
La démocratisation de l’emploi des mères seules pour limiter le risque de pauvreté
Avec le temps et surtout ces dernières années, la politique de garde alternée s’est vulgarisée, affirme l’Ined. 20 % des divorcés préféraient ce type d’arrangement en 2012. C’est deux fois plus important qu’une décennie auparavant. Aujourd’hui, les choses tendent vers la parité. En 2020, les chiffres de l’Insee démontrent que plusieurs enfants avec des parents divorcés et des familles monoparentales, 12 % bénéficient d’une résidence relayée entre les parents de manière impartiale. Cela se compte à raison d’une semaine sur deux entre deux foyers ou bien par répartition équitable des jours dans une semaine.
Les chercheurs de l’Ined concluent que cette politique de garde alternée favorise un partage plus équilibré et égalitaire des responsabilités entre leurs parents divorcés notamment sur la question de l’emploi des mères seules. Cela donne plus de marge de manœuvre à la mère divorcée sur le plan professionnel et surtout, lui offre la possibilité de mieux s’épanouir financièrement. Elle n’est plus contrainte de courir systématiquement après la crèche, à une nounou ou une assistance maternelle en urgence.
Si vous voulez plus d’articles sur la vie des mères au foyer et la parentalité, rendez-vous sur la page Facebook de Badabim.
Avec ETX Daily Up
Laisser un commentaire