Salles de classe polluées : un facteur favorisant l’asthme chez l’enfant 

Un petit garçon avec un inhalateur dans la bouche, ayant fait une crise d’asthme à cause de salles de classe polluées.

Selon une étude, les salles de classe polluées affectent la santé des enfants. En en améliorant l’aération et en débarrassant les moisissures, les cas d’élèves asthmatiques chuteraient considérablement. Cela permettrait d’instaurer un environnement d’étude plus sain et d’améliorer les performances scolaires. 

Prévenir les maladies respiratoires infantiles en réduisant les salles de classe polluées 

Selon les résultats d’une étude publiée le 30 janvier 2024, réduire le nombre de salles de classe polluées dans les écoles élémentaires pourrait prévenir les cas d’asthme infantile en France. Plusieurs dizaines de milliers d’enfants en seraient épargnés. Ce constat de l’agence Santé publique France met notamment en lumière l’urgence d’agir et de fournir plus d’efforts quant à sa résolution de cet enjeu de santé publique.  

Certes, l’on savait depuis belle lurette que l’air intérieur dans nos écoles était sale, pollué et surtout mal renouvelé. Cependant, cette nouvelle étude apporte une évaluation quantitative plus précise de ses conséquences sur la santé des enfants. Elle alerte sur l’importance de mesures immédiates.  

Zéro pollution dans les écoles : des milliers de cas d’élèves asthmatiques évités

Les résultats de cette étude indiquent que des dizaines de milliers de cas d’élèves asthmatiques pourraient être évités chaque année en France en prenant les mesures adéquates. Bon nombre d’enfants de 6 à 11 ans seraient épargnées par cette infection respiratoire et pulmonaire.  

Tout ce qu’il faudrait faire pour atteindre un tel objectif, c’est de réduire l’exposition au formaldéhyde et aux moisissures dans les salles de classe polluées. C’est du moins ce que préconise l’agence de santé publique.  

Respecter les normes réglementaires de formaldéhyde pour limiter les polluants 

Dans les salles de classe polluées pullulent diverses sources de polluants. Ils résident tant dans les matériaux de construction que dans les meubles, en passant par les fournitures scolaires et les produits d’entretien. Sans ventilation adéquate, les élèves sont alors à un mélange chimique potentiellement nocif.  

Selon une autre étude, environ 9 000 cas d’asthme pourraient être évités annuellement si toutes les écoles élémentaires se pliaient aux normes réglementaires de formaldéhyde. Il s’agit notamment d’un indicateur de pollution provenant de sources internes. De plus, un bon renouvellement d’air pourrait prévenir près de 28 000 cas d’asthme par an.  

Éliminer les moisissures dans les pièces afin de réduire les sifflements 

Retirer et nettoyer les moisissures visibles dans les salles de classe polluées équivaut à éviter près de 12 000 cas de sifflements. Cette estimation démontre l’intérêt d’avoir un environnement d’étude sain et propre pour la santé des élèves.  

Cela dit, pour affiner ces données, des études supplémentaires sont nécessaires, parfois à l’échelle locale. La santé publique liée à la qualité de l’air dans les établissements scolaires doit être d’importance capitale vu qu’ils accueillent chaque année 12 millions d’élèves.  

Emmanuel Marcon : assainir l’air dans les écoles pour préserver la santé des enfants 

Selon l’agence Santé publique France, de futures évaluations se pencheront sur l’impact du trafic routier à l’intérieur et aux abords des écoles en milieu urbain. Cette perspective met en évidence l’importance de considérer tous les facteurs contribuant à la qualité de l’air dans les environnements scolaires dans le but de préserver au mieux la santé des enfants

Rappelons-le, Emmanuel Macron s’était engagé à lancer un effort massif de purification de l’air dans les écoles, les hôpitaux et les bâtiments publics pendant sa seconde campagne présidentielle. Cela remonte à deux ans après le début de la pandémie de Covid. Il justifie ce projet du fait que 50 000 décès en France, dont des enfants, sont attribués à la pollution. 

Malgré ces belles intentions, en août 2023, un collectif de médecins et d’associations déplorait encore la mauvaise qualité de l’air dans les écoles, exhortant le président à tenir sa promesse. 

Installer des capteurs de CO2 dans les établissements… Oui, mais au bon endroit !  

Guislaine David est secrétaire générale de la FSU-Snuipp qui est le principal syndicat du primaire. Elle souligne que pendant la crise de la Covid, les purificateurs d’air étaient au cœur des discussions. Cependant, le ministère de l’Éducation n’a pas jugé utile d’ordonner aux maires de les fournir aux établissements scolaires.  

Elle confie à l’AFP que quelques capteurs de CO2 ont bel et bien été mis en place, mais qu’ils ont souvent été placés dans des endroits inappropriés comme les réfectoires.  

Une aération insuffisante et des constructions peu sécurisées pour le moment

Guislaine David ajoute qu’il existe également pléthores de défis liés à l’aération insuffisante des salles de classe polluées. Elle évoque des pièces situées en étage où l’ouverture des fenêtres est dangereuse pour les enfants. S’ajoute à cela du matériel ancien (fenêtres difficiles à ouvrir, systèmes d’aération trop petits…).  

Mais encore, elle alerte sur le fait que les élèves sont particulièrement vulnérables aux polluants. Ils sont encore très jeunes et passent beaucoup de temps dans la même pièce. Compte tenu de ces constats, elle dénonce un laxisme et un scandale sanitaire non traité. 

Pas de salle d’étude polluée pour préserver les performances scolaires des écoliers 

Outre les effets néfastes sur la santé des enfants, les salles de classe polluées impactent également leur apprentissage.  

Selon Santé publique France, plusieurs études ont démontré ces dernières années que l’augmentation du dioxyde de carbone (CO2) dans les écoles générait une baisse des performances scolaires des enfants. Cela affectait leurs capacités cognitives.  

Pour d’autres actualités sur la santé des enfants et la vie scolaire, suivez-nous sur Facebook

Avec ETX Daily Up 

Auteur

Laisser un commentaire