Une baisse de la fertilité à l’échelle mondiale qui risque de s’accentuer  

L’image de la fécondation entre un spermatozoïde et un ovocyte II, illustrant la baisse de la fertilité.

Ces dernières années, on observe une baisse de la fertilité. C’est devenu un phénomène mondial, suscitant de nombreuses inquiétudes. Ce taux qui ne cesse de chuter pourrait générer un déséquilibre démographique important dans plusieurs pays, empêchant leurs habitants d’avoir des enfants et de se multiplier. 

Une baisse de la fertilité généralisée dans le monde  

Une récente étude met en lumière une inquiétante baisse de la fertilité dans le monde. Le taux de fécondation de la population mondiale ne suffit désormais plus pour maintenir l’équilibre démographique dans de nombreux pays.  

Ce constat soulève des inquiétudes quant aux déséquilibres démographiques à venir, qui pourraient varier considérablement d’une région à l’autre. Cette tendance vers l’infertilité de la population pourrait même avoir des implications profondes sur de nombreux aspects de la société, y compris l’économie, la santé et les politiques publiques.  

Un phénomène mondial qui va continuer à sévir pour les années à venir 

L’étude menée fut publiée dans la revue scientifique The Lancet. Elle révèle une baisse de fertilité à l’échelle mondiale. Plus de la moitié des pays étudiés présentent déjà des taux insuffisants pour maintenir leur population actuelle.  

Mais ce qui inquiète le plus avec ce phénomène mondial, ce sont les défis démographiques majeurs auxquels de nombreuses sociétés feront face dans un avenir proche. Pire encore, l’étude prévoit que cette tendance se poursuivra dans le temps, avec une régression continue de taux partout dans le monde.  

Une analyse du taux de fécondité pour orienter les politiques publiques 

L’étude s’appuie sur les données du Global Burden of Disease. Il s’agit d’un programme d’envergure financé par la Fondation Bill & Melinda Gates et qui recueille des données de santé dans de nombreux pays.  

Les chercheurs ont notamment analysé les taux de fécondité actuels dans ces pays tout en examinant les tendances futures à l’aide de diverses variables prédictives. On dénote le niveau d’éducation et la mortalité infantile.  

Cette approche holistique offre une perspective précieuse sur les facteurs derrière cette baisse de fertilité. Elle permet de mieux comprendre les évolutions démographiques à venir. En combinant ces données avec des projections démographiques, l’étude fournit des indications cruciales pour orienter les politiques publiques et les initiatives visant à gérer les défis démographiques et sanitaires. 

Un déséquilibre démographique en perspective d’ici à 2050 comme conséquence 

Selon les résultats de l’étude, d’ici à 2050, environ 25 % des pays étudiés connaîtront un taux de fécondité trop peu insuffisant pour maintenir leur population actuelle. Cette tendance s’accentuera d’ici à 2100, touchant la plupart des nations. Les chercheurs estiment également qu’il y aura une croissance continue de la population dans les pays pauvres, en particulier en Afrique subsaharienne. En revanche, une diminution démographique sera observée dans les nations développées.  

Ce déséquilibre démographique pourrait engendrer des répercussions majeures sur les plans économique et social, de leur point de vue. Ce travail de recherche intervient dans un contexte où de nombreux pays, y compris la France, expriment des préoccupations croissantes concernant l’évolution démographique. Le président Emmanuel Macron a même appelé à un « réarmement démographique » pour faire face à ces défis. 

Des résultats à nuancer vu la faiblesse des données dans certains pays 

Dans le même numéro du Lancet, des chercheurs de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) mettent en garde contre une interprétation trop hâtive de ces prévisions. 

Ils pointent du doigt les limites méthodologiques de l’étude, notamment la qualité des données dans de nombreux pays pauvres. Sur le fond, ils prônent la nuance plutôt que le sensationnalisme lorsqu’il s’agit d’aborder la baisse de la fertilité.  

Ils ajoutent même que ce phénomène peut avoir ses avantages, comme une diminution de la pression sur l’environnement et les ressources alimentaires, mais aussi ses inconvénients, tels que des défis pour les systèmes de retraite et l’emploi.  

En outre, ils insistent sur le fait qu’il n’existe pas de solution miracle pour renverser ce déclin, soulignant ainsi la complexité de cette problématique démographique. 

Des difficultés à avoir des enfants : le recul d’âge de la maternité parmi les causes

En France, près du quart des couples éprouvent des difficultés à avoir des enfants. La conception reste souvent infructueuse après 12 mois d’essais non protégés.  

Plusieurs facteurs influent notamment sur cette baisse de la fertilité et cette incapacité à enfanter. L’un des principaux éléments en cause est le recul de l’âge de la maternité, entraînant une diminution significative de la fécondité féminine. La période optimale pour les femmes se situe entre 18 et 31 ans, avec une production d’ovocytes qui diminue progressivement jusqu’à 35 ans, puis chute brutalement à partir de cet âge.  

Cependant, l’âge moyen de la première grossesse en France tourne aujourd’hui autour de 31/32 ans, contre 29,5 ans en 2003. Les difficultés à concevoir augmentent à mesure que l’âge maternel augmente. 

Une production spermatozoïdes en régression chez les hommes 

Du côté des hommes, on déplore une chute de la production de spermatozoïdes au cours des 50 dernières années. On observe une concentration moyenne divisée par deux, passant de 101 millions en 1973 à 49 millions par millilitre de sperme aujourd’hui.  

Cette baisse de fertilité est attribuée en partie à l’exposition aux facteurs environnementaux, tels que les perturbateurs endocriniens présents dans de nombreux produits du quotidien. L’âge peut également influencer la fécondité masculine, car la production de spermatozoïdes diminue quand on vieillit.  

Or, il existe des risques accrus pour la santé de l’enfant, tels que les problèmes cardiovasculaires ou l’obésité, quand on a affaire à une paternité tardive. 

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Avec ETX Daily Up 

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