Savez-vous que certaines entreprises offrent aujourd’hui des congés spéciaux à leurs salariés parents, proches aidants ou victimes de violence ? C’est un moyen de contribuer à leur bien-être et de les fidéliser. Pour limiter les déconvenues, les sociétés doivent savoir prendre des initiatives.
Congés spéciaux : une tendance initiée aux États-Unis
Depuis un certain temps, le monde du travail semble accorder une certaine importance au bien-être des employés. Partout dans le monde, de plus en plus d’entreprises se préoccupent de la santé physique, mentale, financière et émotionnelle de leurs salariés.
Concrètement, certaines sont même allées à leur offrir des congés spéciaux pour améliorer la qualité de vie de leurs collaborateurs. Ces avantages professionnels se réservent toutefois à certains groupes de travailleurs, tels que les parents, les proches aidants et ceux victimes de violence intrafamiliale. Initialement lancée aux États-Unis, cette disposition gagne à se faire connaître en France.
Les entreprises cherchent ainsi à satisfaire leurs employés en proposant des solutions qui répondent à leurs besoins spécifiques. Elles partent du principe selon lequel chaque individu mérite un congé adapté à sa situation.
« We Care » : le programme de soutien aux salariés d’Axa
Le 3 octobre 2023, la compagnie d’assurance française Axa a mis en place un tout nouveau programme en interne, baptisé « We Care ». Ce dernier vise à améliorer la santé physique et mentale de ses 120 000 salariés. Il s’engage à leur allouer le temps, le soutien et les ressources qu’il leur faut pour prendre des initiatives en toute confiance, que ce soit au travail ou dans leur vie personnelle.
L’un des points phares à ce programme est l’introduction de congés spéciaux et payés. Ceux-ci s’adresseront à ses employés parents, proches aidants ou sujets à des violences sexuelles, domestiques ou intrafamiliales. Ils auront droit à des absences rémunérées pouvant aller jusqu’à 5 jours. Cela leur permettra de mieux concilier vie personnelle et professionnelle. Cette démarche reflète ainsi l’engagement d’Axa envers le bien-être de ses salariés et l’importance qu’elle accorde à leur épanouissement.
Un avantage pour parents, proches aidants et victimes de violence
Leader mondial de l’assurance et de la gestion d’actifs, Axa s’est décidé à adopter une nouvelle politique en faveur du bien-être de ses employés.
En l’occurrence, pour les salariés ayant un projet de parentalité, le groupe double la durée du congé coparental. Ce dernier passe alors de 4 à 8 semaines rémunérées pour les nouveaux parents. De plus, des congés spéciaux additionnels et des options de travail flexibles seront mis à disposition des salariés recourant à la fécondation in vitro (FIV) ou ayant essuyé une fausse couche.
Quant aux violences intrafamiliales, la firme s’engage aussi à fournir un soutien psychologique, des services d’assistance, ainsi que des arrangements de travail flexibles pour les employés concernés. Cela se rajoute aux 5 jours d’absences rémunérées.
Penser aux intérêts de leurs employés : une priorité pour beaucoup d’entreprises
Axa est loin d’être la seule société à se soucier du bien-être de ses employés en France. Une étude d’OpinionWay réalisée pour Empreinte Humaine révèle que 44 % des actifs français vivent une détresse psychologique (en proie de dépression et de fatigue). Environ 75 % des répondants affirment que cela résulte des conditions et de la pression au travail.
Face à cette réalité, des entreprises comme Orange, Accenture, Mazar et Safran, entre autres, ont mis en place divers congés spéciaux, rémunérés en partie ou en totalité, pour améliorer la qualité de vie de leurs collaborateurs. Cependant, ces initiatives restent exceptionnelles dans le paysage professionnel français.
Prioriser le bien-être des collaborateurs pour les satisfaire
Les entreprises ont tout à gagner en adoptant ces congés spéciaux et autres mesures en faveur du bien-être de leurs employés. Les retours d’expérience montrent généralement un mieux-être des salariés. Ceux qui bénéficient de ces jours de repos supplémentaires estiment souvent que leur employeur les soutient sans que leurs besoins personnels n’interfèrent trop avec leur travail.
De plus, cette offre de congés spéciaux constitue un argument de poids pour attirer et fidéliser des candidats de choix. Par exemple, on a le « congé respiration » d’Orange qui a de quoi intéresser les demandeurs d’emploi. Il permet aux employés de s’absenter pendant une période allant de 3 mois à 1 an, tout en percevant au moins 70 % de leur salaire. Cet avantage est réservé aux salariés ayant au moins 10 ans d’ancienneté. Cette disposition favorise ainsi la rétention des employés et les encourage à rester longtemps au sein de l’entreprise.
Congé paternité : un privilège boudé par de nombreux pères ?
Bien qu’actuellement mis en avant dans plusieurs pays du monde, surtout en Asie, le congé paternité ne semble pas intéresser grandement les pères salariés. Plusieurs raisons expliquent ce phénomène. Tout d’abord, il y a des stéréotypes et des normes culturelles. Celles-ci poussent les hommes à se concentrer sur leur rôle traditionnel de pourvoyeurs et à minimiser leur implication dans la vie de famille.
Certains hommes peuvent craindre que prendre un congé paternité puisse être perçu comme un signe de désengagement professionnel. Que cela pourrait nuire à leur carrière ! Les pressions liées au travail et à la performance au sein de l’entreprise peuvent également rendre difficile la prise de ces jours de repos.
Enfin, les politiques de congé paternité varient d’une entreprise à l’autre. Dans certains cas, les avantages financiers associés peuvent être insuffisants pour inciter les pères à y adhérer.
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Avec ETX Daily Up
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