Faites attention aux édulcorants de synthèse dans vos assiettes ! 

Une boite de sucralose, un des édulcorants de synthèse des aliments transformés que nous consommons au quotidien.

Si l’aspartame est de moins en moins présent dans les produits d’industrie agro-alimentaire, c’est loin d’être le cas d’autres édulcorants de synthèse. On peut citer en exemple le sucralose qui est très répandu dans la nourriture infantile. Pourtant, il présente des risques pour la santé des enfants. 

Des édulcorants de synthèse intenses toujours présents dans notre alimentation 

Nous le savons que trop bien, l’aspartame figure parmi les édulcorants de synthèse potentiellement cancérigène. Et heureusement, il déserte graduellement la liste des ingrédients des aliments transformés, surtout des sodas light où il était très courant. En effet, son usage a diminué de 4,5 fois en une décennie. C’est une tendance encourageante selon l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire).  

Cependant, d’autres édulcorants de synthèse dits intenses persistent dans notre alimentation.  

Cette évolution suggère une prise de conscience des risques que représentent ces composants pour la santé. Elle souligne en plus l’importance de rester vigilant face à d’autres substances similaires.  

L’aspartame, potentiellement cancérigène ! 

Dans l’industrie agroalimentaire, l’aspartame figurait parmi les édulcorants de synthèse les plus utilisés. Cependant, son recours fut revu à la baisse compte tenu ses effets potentiels de ce « sucre » sur la santé des enfants et des grands. Selon des études, en ingérer génère des effets indésirables tels que des maux de tête et des vertiges, voire des risques accrus de cancer.  

Bien que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et la Food and Drug Administration (FDA) des États-Unis aient évalué l’aspartame comme sûr dans les quantités recommandées, des préoccupations persistent.  

Attention au sucralose, très présent dans les produits pour enfants ! 

On retrouve l’additif E955, mieux connu sous le nom de sucralose, dans divers produits alimentaires tels que sauces, biscuits apéritifs, bières allégées et édulcorants de table comme Canderel. Les industriels en raffolent vu son pouvoir sucrant 600 fois supérieur à celui du sucre.  

Cependant, de tous les édulcorants de synthèse intense, l’UFC-Que Choisir le considère peu recommandable. Mais encore, il a fait l’objet de nombreuses études récentes.  

Malgré ces alertes, l’EFSA (Autorité européenne de la sécurité alimentaire) s’est permis d’étendre son autorisation à la nourriture infantile des enfants de 1 à 3 ans. Chers parents, faites donc attention ! Une étude récente publiée dans le Journal of Toxicology and Environmental Health a révélé que le sucralose peut éventuellement endommager l’ADN. Il rendrait ainsi la paroi intestinale plus perméable. 

Acésulfame de potassium : 3e des additifs les plus utilisés en industrie agro-alimentaire 

L’acésulfame de potassium ou additif E950 se distingue par son pouvoir sucrant 150 fois plus élevé que le sucre. Il est principalement présent dans les boissons et les chewing-gums. Il figure parmi les trois édulcorants de synthèse les plus utilisés par l’industrie agro-alimentaire, avec le sucralose et l’aspartame. Selon les recommandations nutritionnelles, il ne présente aucun risque sanitaire tant qu’on en ingère 15 mg par kilo de poids.  

Eh bien qu’il soit très répandu, l’association de consommateurs UFC-Que Choisir le classe également comme « peu recommandable ». Certes, l’EFSA ne lui a attribué aucun potentiel cancérigène. Cependant, une controverse persiste. Effectivement, certains remettent en question la fiabilité des recherches ayant abouti à cette conclusion, rapporte l’association. 

Nourriture infantile : gare au sorbitol des produits « sans sucres ajoutés » 

Le sorbitol, désigné aussi par additif E420, compose notamment le dentifrice et le paracétamol. On le retrouve aussi dans les confiseries et les aliments pour diabétiques en raison de son pouvoir édulcorant deux fois moins intense que celui du sucre. Cependant, son effet laxatif pose problème. Il peut augmenter l’appel d’eau dans les intestins et le volume des selles, d’où son usage dans les médicaments contre la constipation.  

En outre, cet additif est interdit en nourriture infantile. Pourtant, lorsqu’il est synthétisé à partir d’amidon, il peut être présent dans certains aliments étiquetés « sans sucres ajoutés ».  

La saccharine : hypocalorique, oui… mais, surtout peu nutritionnel ! 

L’édulcorant E954, également connu sous le nom de saccharine, est un composé au pouvoir sucrant 300 à 400 fois supérieur à celui du sucre ordinaire. On s’en sert dans l’industrie agroalimentaire pour élaborer des produits réduits en calories. On le retrouve même dans certaines boissons gazeuses.  

Pauvre en nutriments, cet additif ne contient aucune calorie, ce qui en fait un choix populaire pour les personnes souhaitant réduire leur apport calorique. En 2023, l’Organisation Mondiale de la Santé l’a inscrit sur la liste des édulcorants de synthèse non sucrés à éviter. Pour cause, elle ne contribue nullement à la nutrition et au contrôle du poids.  

C’est sans compter son arrière-goût amer. De plus, il dérive du goudron.  

Consommer du cyclamate revient à ingérer des hydrocarbures 

L’édulcorant E952 ou cyclamate s’obtient à partir du benzène, un composé appartenant à la famille des hydrocarbures. Son pouvoir sucrant est 30 à 40 fois supérieur à celui du saccharose (sucre ordinaire). On le retrouve dans divers produits alimentaires, tels que les viennoiseries hypocaloriques et les bonbons « sans sucres ». 

Cela dit, chez certains individus, une partie de cet additif absorbé peut se muer en cyclohexylamine au contact des bactéries intestinales. Or, celui-ci peut entraîner une dégradation du tissu testiculaire et du sperme. Malgré cela, les recherches chez l’homme n’ont révélé aucun effet nocif sur la fertilité. 

Éviter les additifs pour préserver la santé des enfants 

Des études suggèrent qu’une consommation excessive d’édulcorants de synthèse peut perturber la régulation de l’appétit chez les plus jeunes. Cela peut alors entrainer une préférence plus marquée pour les aliments sucrés, contribuant ainsi au risque d’obésité infantile. De plus, certains additifs comme l’aspartame ont été associés à des effets néfastes sur la santé métabolique et la composition de la flore intestinale des tout-petits. Chez les plus sensibles, en consommation trop peut générer des troubles gastro-intestinaux.  

Pour préserver la santé des enfants, il est recommandé de limiter l’exposition aux édulcorants artificiels et de privilégier les alternatives naturelles. 

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Avec ETX Daily Up 

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