Diabète, surpoids, cholestérol… Attention aux aliments ultra-transformés 

Un jeune enfant en train de siroter un verre de soda, un parmi les pires aliments ultra-transformés.

Définitivement, on n’en a pas fini de parler des effets néfastes des aliments ultra-transformés. Une étude de plus a identifié les impacts négatifs de ces produits industriels sur la santé des enfants. Ils altèrent le cardiométabolisme et réduisent le taux de bon cholestérol, favorisant ainsi diabète et surpoids. 

Sodas, nouilles instantanées… Tout des plus et moins des aliments ultra-transformés 

Depuis toujours, les aliments ultra-transformés, comme les sodas, les nuggets et les nouilles instantanées, suscitent un vif intérêt auprès de la communauté scientifique.  

De base, ces produits agroalimentaires sont modifiés de manière intensive par des procédés industriels et enrichis de divers additifs pour améliorer le goût, la texture et prolonger leur conservation. Ils offrent des avantages indéniables, à ne citer que le gain de temps, les prix abordables et la disponibilité immédiate. De nombreuses familles n’hésitent pas à les adopter compte tenu de ces attraits. En effet, ils simplifient la préparation des repas, un aspect particulièrement apprécié par les parents aux emplois du temps chargés.  

Or, leur impact sur la santé et leur qualité nutritionnelle soulèvent des questions cruciales. Cela a poussé des scientifiques à examiner de près ces denrées alimentaires pratiques, mais controversées. 

En consommer dès la petite enfance : des effets néfastes à long terme 

Des chercheurs espagnols de l’Unité de Nutrition Humaine de l’université Rovira i Virgili (URV) à Tarragone ont étudié la consommation précoce d’aliments ultra-transformés chez de jeunes enfants. Ils se sont penchés sur les effets néfastes de ces produits pour les enfants. 

Leur but était de déterminer les impacts sur la santé infantile lorsque l’on intègre des aliments riches en graisses saturées, en sucre et en sel dès le plus jeune âge ? 

Leur recherche vise notamment à répondre à cette question cruciale, en mettant les mots sur les risques associés à une telle alimentation durant les premières années de vie. Or, il faut se rappeler qu’il s’agit de la période essentielle pour le développement et la santé future des enfants. 

De cette étude, ils ont observé une détérioration potentielle de la santé cardiométabolique, favorisant des maladies comme le diabète, l’hypertension et l’obésité abdominale, à long terme.  

Quel impact sur la santé des enfants, surtout sur leur bien-être cardiométabolique ?  

Concrètement, les chercheurs ont tenté de déterminer l’impact des aliments ultra-transformés sur la santé des enfants en sondant 1 500 jeunes âgés de 3 à 6 ans, issus de sept villes espagnoles (dont Cordoue, Barcelone, Valence et Saragosse).  

Cette étude, réalisée en partenariat avec le Pere Virgili Health Research Institute (IISPV) et le Biomedical Research Networking Centre, a intégré les données de consommation de ces produits industriels avec diverses mesures de santé. Parmi celles-ci figuraient l’indice de masse corporelle, l’indice de masse grasse, le tour de taille, la tension artérielle et le cholestérol.  

Une altération du cardiométabolisme chez l’enfant comme conséquence 

Les conclusions de ces recherches, publiées dans la revue JAMA Network Open, suggèrent un lien entre la consommation précoce d’aliments ultra-transformés et une altération du cardiométabolisme chez les enfants.  

Ce constat rejoint d’autres études antérieures pointant du doigt les effets néfastes de ces denrées alimentaires. En effet, début mai 2024, une analyse portant sur plus de 100 000 individus a révélé que ce type de nourriture était associé à un risque accru de décès prématurés.  

Des investigations antérieures ont aussi mis en évidence un lien entre ces produits et diverses affections, telles que les cancers, les maladies cardiovasculaires, voire les symptômes dépressifs. Ces résultats soulignent l’importance d’une alimentation équilibrée dès le plus jeune âge pour préserver la santé à long terme. 

Des indices de surpoids très élevés contre un bas taux de bon cholestérol 

De manière plus approfondie, les chercheurs ont observé que les enfants ayant une consommation accrue d’aliments ultra-transformés présentaient des indicateurs de santé moins favorables, surtout en matière de surpoids.  

Leurs niveaux d’indice de masse corporelle, de tour de taille, d’indice de masse grasse et de glycémie étaient significativement élevés. En revanche, leurs taux de cholestérol HDL, qui correspond au « bon » cholestérol, étaient nettement moins importants.  

Cette corrélation entre la consommation précoce de ces produits et ces paramètres de santé inquiète les chercheurs. Elle rappelle les conséquences potentiellement néfastes d’une alimentation riche en produits industriels sur la santé métabolique et cardiovasculaire des enfants.  

De l’importance de prendre des mesures pour prévenir diabète précoce et autres pathologies

Face à ces conclusions, il est plus qu’impératif de prendre des mesures pour contrer la surconsommation d’aliments ultra-transformés chez les enfants. Les chercheurs appellent ainsi à l’instauration de politiques publiques visant à prévenir les risques associés à ce type d’alimentation, dont le diabète précoce et l’obésité infantile.  

Nancy Babio, principale auteure de l’étude, s’inquiète des résultats obtenus. Bien que l’impact des associations identifiées puisse sembler avoir une importance clinique limitée, il existe néanmoins une corrélation non négligeable entre leur consommation et ces paramètres. Elle insiste sur l’importance cruciale de reconnaître l’influence des habitudes alimentaires précoces sur la santé cardiovasculaire et métabolique à long terme.  

Protéger les populations vulnérables, dont les mères à faible niveau d’éducation 

Comme mesures, les chercheurs proposent d’aller jusqu’à cibler spécifiquement les populations les plus vulnérables. Ils expliquent que les enfants issus de milieux socio-économiques moins favorisés ou dont les mères ont un niveau d’éducation plus bas sont particulièrement concernés par la problématique des aliments ultra-transformés.  

En effet, l’étude met en lumière une corrélation entre ces facteurs et une plus grande propension à consommer ces produits par les enfants. Cela expose alors à des risques accrus pour la santé. Cette observation renforce l’importance d’adopter des stratégies de prévention ciblées visant à réduire la consommation de ces produits dans ces segments de la population.  

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Avec ETX Daily Up 

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