Depuis quelques années maintenant, on observe une baisse natalité France importante. Les chiffres de l’INSEE sur la démographie du pays ne mentent pas. Le nombre de naissances est en plein recul et cela, nous le devons surtout à divers facteurs sociaux réduisant le désir d’enfants des femmes.
Baisse natalité France : un nouveau point bas enregistré pour l’année 2023
Depuis quelques années, on observe un ralentissement généralisé de la croissance démographique des pays capitalistes développés. Les naissances diminuent à vue d’œil. Et l’Hexagone ne déroge pas à la règle. En effet, on remarque également une importante baisse natalité France.
Comme le rapporte l’INSEE, les naissances ont reculé de 6,8 % sur les onze premiers mois de 2023 par rapport à 2022. Une régression qui pourrait générer de graves conséquences démographiques.
Mais avant de parler des aboutissants, qu’en est-il des tenants ? Cette tendance s’explique notamment par plusieurs facteurs, tels que les incertitudes économiques, les pressions professionnelles, les aspirations écologiques et les changements sociaux, comme la hausse des coûts de la vie. Comprendre les causes spécifiques de ce recul démographique est capital si l’on veut mettre en place des solutions adaptées et durables.
Naissances en Hexagone : que disent les chiffres de l’INSEE ?
C’est en 2011 que la baisse natalité France constante a débuté. Le pays a commencé à enregistrer une diminution annuelle des naissances, à l’exception de la période de la Covid-19 en 2021.
Entre janvier et novembre 2023, l’Hexagone comptabilisait 621 691 naissances. En 2022, seulement 726 000 bébés ont vu le jour, ce qui marque le plus bas niveau depuis la Seconde Guerre mondiale. Ce déclin concerne toutes les régions françaises, à l’exception de Mayotte et de la Corse.
Bien que le taux de fécondité ait régressé, le pays de Paul Bocuse peut tout de même se targuer d’avoir le taux le plus élevé dans l’Union européenne. En effet, il présente 1,84 enfant par femme en 2021 selon Eurostat. Or la moyenne de l’UE ne s’élève qu’à 1,53. Comprendre ces chiffres et tendances démographiques est crucial pour élaborer des politiques visant à résoudre le phénomène de baisse natalité France.
Un recul du nombre des bébés nés expliqué par divers facteurs sociaux
Du point de vue de l’INSEE, la baisse natalité France a un rapport étroit avec la diminution du nombre de femmes en âge de procréer (20 à 40 ans). C’est un facteur clé du recul démographique au pays.
De plus, les jeunes générations féminines rechignent à procréer. Ce choix est possiblement influencé par des facteurs sociaux.
Catherine Scornet, maîtresse de conférence à l’Université d’Aix-Marseille, estime que les jeunes Français sont de plus en plus préoccupés par l’avenir. Cette « fixette » peut entre autres affecter leur désir de fonder une famille.
Les incertitudes économiques marquées par l’inflation, les conflits mondiaux et le changement climatique alimentent un « climat d’incertitude » qui a tendance à les dissuader à la parentalité. Ces difficultés réduisent considérablement le désir d’avoir des enfants.
De plus en plus de femmes primant l’émancipation personnelle au détriment de la maternité
Mme Scornet explique également la baisse natalité France par une évolution des aspirations féminines. Certaines optent par exemple pour une diminution du nombre d’enfants. D’autres n’envisagent carrément pas d’en avoir pour des raisons libertaires liées à l’émancipation individuelle. Ces personnes privilégient leur liberté personnelle pour pouvoir se consacrer à un maximum de projets.
La sociologue démographe rajoute que les femmes diplômées sont particulièrement enclines à envisager une vie en dehors de la maternité. Elles préfèrent s’investir et s’épanouir dans d’autres aspects de leur vie personnelle ou professionnelle.
Ce changement de perspective sur la maternité reflète une évolution sociétale vers des choix de vie diversifiés, où l’épanouissement individuel et professionnel prend une place centrale.
Une démographie en berne, voire en déclin : à quelles conséquences s’attendre ?
Initialement, la baisse natalité France profitaient aux finances publiques. Elle leur permettait de réduire les dépenses liées à l’éducation et aux allocations. Cela leur offrait l’opportunité d’investir dans d’autres secteurs.
Cependant, à l’âge adulte, la population active diminue en nombre. Or cette catégorie démographique est cruciale pour faire tourner l’économie et préserver l’équilibre social. Dès lors, cette modification de la structure de démographie au pays devient une préoccupation majeure.
Professeur à l’Ecole d’économie de Paris, Hippolyte d’Albis pense que la solution à un tel problème serait de promouvoir l’emploi des seniors et des femmes. On pourrait aussi recourir à l’immigration pour augmenter la main-d’œuvre disponible. Il faut dire que la situation commence à urger avec une population active d’environ 40 % du total démographique.
Rendre la vie plus simple aux parents pour alimenter le désir d’enfants des Français ?
De fait, ce dont les Français ont besoin, c’est un équilibre entre la vie professionnelle et familiale.
Selon Laurent Toulemon de l’Institut national d’études démographiques, les politiques publiques qui fonctionnent sont celles qui facilitent la vie des parents.
En rendant la parentalité moins contraignante, les gens se montrent moins hésitants vis-à-vis de la parentalité. Ils sont plus enclins à envisager le fait d’avoir des enfants sans sacrifier leurs aspirations.
Dès lors, améliorer les conditions de vie des parents devient le catalyseur principal pour doper le désir d’enfants et atténuer la baisse natalité France.
Si l’amélioration de la qualité de vie des parents marche, on remarque tout de même que les incitations financières directes à la naissance ont une efficacité limitée. Pour cause, les Français ont bien conscience des engagements financiers à long terme liés à l’éducation des enfants.
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Avec ETX Daily Up
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