Absentéisme scolaire chez les jeunes : autre conséquence des écrans 

De jeunes lycéens quittant l’école, adeptes d’absentéisme scolaire.

Plus les jeunes grandissent, plus ils ont tendance à sécher l’école. Cet absentéisme scolaire est entre autres favorisé par l’usage excessif des écrans. Une pratique favorisant également la sédentarité des enfants, réduisant leur assiduité en classe. C’est une habitude qui inquiète de nombreux parents. 

Absentéisme scolaire : 3 à 4 % des élèves en France concernés 

De ce que l’on sait déjà, trop d’écrans nuit à la santé mentale des enfants, mais aussi dégrade son niveau à l’école. En effet, le numérique favorise de part et d’autre l’absentéisme scolaire

 Selon une étude, 3 à 4% des jeunes sèchent souvent les cours. Dans les détails, les garçons ont davantage tendance à faire l’école buissonnière, tandis que les filles s’absentent généralement pour des raisons de santé.  

Or, ces absences répétées peuvent affecter les performances académiques et la motivation des élèves. De plus, cela peut créer des déséquilibres dans le climat scolaire, perturbant le déroulement des cours et la cohésion de la classe.  

Une absence à l’école favorisée grandement par les écrans 

À mesure que les jeunes grandissent, ils sont plus enclins à sécher les cours pour telle ou telle raison. Cependant, le temps passé devant les écrans peut également favoriser le phénomène d’absentéisme scolaire, qu’il soit justifié ou non.  

Les écrans, que ce soient la télévision, les consoles de jeux, les smartphones ou les ordinateurs, auraient des effets négatifs sur la cognition, le comportement et le bien-être des jeunes. Et cela inquiète les parents et les spécialistes. Il y a de quoi. Selon une étude finlandaise publiée dans la revue Archives of Disease in Childhood, les écrans ont un fort impact sur l’assiduité à l’école. Plus les enfants sont happés par cet univers numérique, moins ils sont motivés en classe. 

Une étude évaluant les retombées de l’usage d’Internet chez les jeunes  

L’étude, menée par une équipe de recherche, a analysé les données d’une cohorte de 86 270 élèves de 14 à 16 ans. Les chercheurs en charge ont examiné plusieurs aspects, notamment la durée du sommeil, les relations familiales et le niveau d’activité physique hebdomadaire pour au moins une heure de ces jeunes.  

Ils les ont interrogés sur leur utilisation d’Internet pour évaluer si cela a un impact sur la qualité de leur sommeil, leur alimentation, ainsi que sur leurs interactions sociales et leur engagement scolaire.  

Cette analyse approfondie vise à mieux comprendre les facteurs qui influent sur l’assiduité à l’école et éventuellement, les raisons de l’absentéisme scolaire chez les jeunes.  

Un tiers des sondés avec un sommeil insuffisant, impactant leur niveau d’assiduité en cours 

Les résultats de l’étude révèlent que dans la globalité, les jeunes dorment en moyenne huit heures en semaine et neuf heures le week-end.  

Cependant, un tiers d’entre eux ne bénéficient pas d’un sommeil optimal. Ils font des nuits de moins de huit heures en semaine, ce qui est en deçà des recommandations des spécialistes du sommeil.  

Cette insuffisance d’heures de sommeil peut avoir des conséquences néfastes sur leur santé physique et mentale, ainsi que sur leurs performances académiques. Qui plus est, les jeunes ont souvent des horaires de sommeil décalés. Cela peut être attribué à divers facteurs tels que les devoirs, les écrans ou les activités sociales. Ne pas dormir assez les fatigue, mais réduit significativement leur assiduité en classe.  

Un cas extrême de sédentarité observé dû au temps passé sur smartphones et télévision  

Un autre constat de l’étude est que les jeunes bougent peu au quotidien. Ils fournissent peu d’efforts physiques, avec les garçons plus enclins à être sédentaires que les filles.  

Cette tendance à la sédentarité peut être attribuée en grande partie à l’augmentation de leur temps passé devant les écrans. Les écrans, tels que la télévision, les jeux vidéo et les smartphones, ont progressivement remplacé les activités physiques chez les jeunes. Ils les incitent à adopter un mode de vie plus sédentaire.  

Or, cette inactivité peut avoir des répercussions sur leur santé physique. Cela augmente le risque de maladies chroniques et d’obésité, ainsi que sur leur bien-être mental.  

Encourager la communication avec les parents pour limiter les écarts 

Heureusement, cette situation de sédentarité et de manque d’assiduité en cours est loin d’être irrémédiable. Dans un communiqué, les chercheurs soulignent que de bonnes relations avec les parents, des nuits de sommeil plus longues en semaine et la pratique régulière d’activité physique suffisent à renverser la donne.  

Des relations familiales solides peuvent offrir un soutien émotionnel et une structure qui favorisent le bien-être global des jeunes. Des nuits de sommeil suffisantes permettent de recharger les batteries et d’améliorer la concentration et les performances académiques. En outre, l’engagement dans une activité physique régulière est essentiel pour maintenir une bonne santé physique et mentale.  

Nombre d’absents en cours : des résultats à prendre avec recul 

Les conclusions de cette étude, bien qu’alarmantes, doivent être prises avec des pincettes, car elle est purement observationnelle.  

Malgré cela, les chercheurs estiment que leurs résultats sont pertinents pour les professionnels travaillant dans les services de santé et de promotion du bien-être à l’école. C’est surtout valable lorsque ceux-ci sont confrontés à des élèves dont le taux d’absentéisme est préoccupant. Les données recueillies offrent des indications sur les facteurs associés à l’absentéisme scolaire. Elles peuvent orienter les interventions pour aider ces enfants.  

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Avec ETX Daily Up 

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