- A Doll Like Me propose des poupées personnalisées qui reflètent les particularités physiques des enfants handicapés.
- Ces jouets inclusifs contribuent à renforcer l’estime de soi et favorisent la reconnaissance de la diversité corporelle dès le plus jeune âge.
- Le marché des poupées personnalisées reste encore marginal face aux grandes marques
- Les jouets se transforment en supports éducatifs essentiels pour accompagner parents, enfants et professionnels.
L’initiative A Doll Like Me fait bouger les lignes dans le monde des jouets avec ses poupées personnalisées. Pensées pour les enfants handicapés, ces modèles innovants offrent enfin un reflet fidèle à leur image. Cette nouveauté majeure questionne la représentation du handicap dans les jouets et interpelle familles et professionnels.
A Doll Like Me : des poupées personnalisées pour chaque enfant
Amy Jandrisevits, ancienne travailleuse sociale en oncologie pédiatrique, a fondé A Doll Like Me pour répondre à un besoin essentiel : offrir à tous les enfants, en particulier ceux vivant avec un handicap visible ou une différence physique, des poupées personnalisées qui leur ressemblent vraiment. Bras amputé, cicatrice visible, vitiligo, trachéotomie ou alopécie — chaque poupée est fabriquée à la main avec soin, amour et un objectif fondamental : refléter fidèlement la réalité corporelle de l’enfant.
Dans un monde du jouet souvent standardisé et peu inclusif, ces créations incarnent une forme de reconnaissance, un miroir positif qui renforce la confiance des enfants dans leur singularité. Derrière chaque commande, une histoire, un prénom, une famille, une émotion. Le jeu prend ici une dimension réparatrice.
Poupée personnalisée : A Doll Like Me, un choix politique
Le marché des poupées personnalisées reste marginal face aux grandes enseignes de jouets. Pourtant, la demande de représentations plus inclusives ne cesse de croître. Avec A Doll Like Me, de plus en plus de parents trouvent des poupées qui ressemblent vraiment à leurs enfants, qu’il s’agisse de couleur de peau, de morphologie, de particularités physiques ou du port de lunettes et d’appareils auditifs.
Les jouets, loin d’être neutres, véhiculent dès le plus jeune âge des normes sociales puissantes. Pour les enfants en situation de handicap, l’absence de modèles similaires dans les rayons participe à une exclusion symbolique. Offrir une poupée personnalisée via A Doll Like Me devient alors un geste à la fois intime et politique, permettant à l’enfant de se sentir visible, accepté et valorisé dans ses différences.
Jouets inclusifs : vers une évolution lente, mais inévitable
| Évolution des jouets inclusifs | Enjeux clés pour les familles |
| Apparition de poupées en fauteuil roulant, vitiligo, prothèses | Représentation réaliste et valorisante de l’enfant |
| Marques engagées : Barbie, Lottie, A Doll Like Me | Inclusion, diversité, normalisation du handicap |
| Limites actuelles : prix, rareté, distribution restreinte | Accessibilité, visibilité, démocratisation |
Bien que certaines marques aient commencé à intégrer la diversité corporelle et sensorielle, la réalité reste inégale. L’initiative d’Amy Jandrisevits, bien qu’issue d’un modèle artisanal, met en lumière les lacunes du secteur industriel. Pour les familles concernées, le jouet devient un levier de dialogue et de pédagogie : comment parler du handicap à l’école, en fratrie, ou dans les cercles de jeu ? Comment normaliser l’altérité sans stigmatisation ? Ces questions, longtemps écartées, deviennent désormais centrales dans l’éducation familiale.
L’éducation inclusive commence dans la chambre d’enfant
Les objets du quotidien ont un pouvoir symbolique considérable. Une poupée qui ressemble à l’enfant, qui porte une prothèse ou un patch oculaire, envoie un message puissant : « Tu as ta place dans le monde tel que tu es ».
Pour les parents, intégrer des jouets diversifiés dans la chambre d’enfant peut devenir une opportunité d’éducation bienveillante. C’est aussi un moyen de sensibiliser l’entourage, les frères et sœurs ou encore les copains de classe. L’enfant porteur de handicap n’est plus « à part », mais pleinement « partie prenante ».
Cette démarche peut être renforcée par des lectures inclusives, des activités éducatives ou des discussions sur les différences visibles et invisibles.
Conseils pratiques pour choisir un jouet inclusif
| Critères à considérer | Exemples ou questions à se poser |
| Représentation fidèle | La poupée reflète-t-elle les particularités de mon enfant ? |
| Qualité artisanale ou industrielle | Le jouet est-il conçu avec soin, sécurité et respect ? |
| Accessibilité financière | Existe-t-il des aides, financements ou associations relais ? |
| Pédagogie autour du jouet | Comment accompagner l’enfant dans l’appropriation ? |
| Sensibilisation des pairs |
Puis-je inclure ce jouet dans des activités partagées ? |
Il est aussi possible de faire appel à des structures comme A Doll Like Me, mais également à des initiatives locales ou collectives qui soutiennent la fabrication artisanale et la personnalisation. Certaines écoles ou associations favorisent même des ateliers autour de la fabrication de poupées inclusives.
Quand le jeu devient un acte militant doux
Le jeu est une activité sérieuse pour l’enfant. C’est par le jeu qu’il construit son rapport à lui-même et aux autres. Offrir un jouet qui l’inclut, qui raconte son histoire corporelle sans filtre ni gêne, c’est lui dire : « Tu es normal·e. Tu es beau·belle. Tu es légitime ».
L’engagement d’Amy Jandrisevits ne s’arrête pas aux poupées : elle milite aussi pour une refonte plus globale de l’industrie du jouet, pour une démocratisation de la fabrication sur mesure, et pour une reconnaissance du rôle émotionnel des jouets dans la construction identitaire.
Cette démarche rejoint celle de nombreux parents qui, au quotidien, se battent pour que leurs enfants soient vus, entendus et représentés à la juste hauteur de leur humanité.
Ei si les jouets reflétaient enfin tous les enfants ?
Dans un monde en quête de sens, les jouets peuvent devenir de véritables outils d’inclusion, d’acceptation de soi et d’ouverture à l’autre. La question que chaque parent peut se poser est simple : mon enfant se reconnaît-il dans ses objets ? En rendant visible l’invisible, des initiatives comme A Doll Like Me offrent une passerelle vers une société plus juste, plus douce et surtout, plus accueillante pour tous les enfants.
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Sources :
