OMS : près de 154 millions de vies sauvées en 50 ans grâce aux vaccins 

Une enfant attendant son injection de vaccin anti-rougeole, une parmi les vies sauvées grâce à la vaccination.

Selon une étude de l’OMS, le nombre de vies sauvées par les vaccins au cours des cinq dernières décennies est tout juste impressionnant. Moyen de prévention de maladie, la vaccination a entre autres permis de réduire la mortalité infantile et de protéger des millions de jeunes enfants contre un funeste destin

 154 millions de vies sauvées grâce aux campagnes de vaccination 

Depuis plus d’un demi-siècle, on totalise des millions de vies sauvées grâce aux vaccins. Pour être, l’OMS (Organisation mondiale de la santé) parle de 154 millions de personnes ayant échappé à la mort par le biais de la vaccination. Cela équivaut à 6 individus épargnés par minute. 

Dans une étude publiée dans la revue scientifique The Lancet, l’organisation précise que la plupart de ces vies sauvées, soit 101 millions, sont celles de nourrissons. On peut ainsi affirmer que les vaccins ont joué un rôle crucial dans la réduction de la mortalité infantile et ont contribué à protéger des millions d’enfants contre des maladies mortelles.  

Leurs avantages sont indéniables et soulignent l’importance continue de la vaccination pour la santé publique mondiale, tant dans le passé que pour l’avenir. 

Les vaccins comme la meilleure défense contre les maladies 

Le directeur général de l’OMS, le Dr Tedros Adhanom Ghebreyesus, affirme avec véhémence que les vaccins figurent parmi les inventions les plus puissantes de l’histoire de l’Homme. En l’occurrence, ils ont permis de prévenir des pathologies jadis redoutées et de multiplier le nombre de vies sauvées. Cette déclaration met notamment en lumière l’impact majeur de ces injections sur la santé mondiale.  

Abondant en ce sens, la directrice générale du Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), Catherine Russell, ajoute que la vaccination a permis à un nombre incalculable d’enfants d’échapper à la faucheuse et de grandir au-delà de leur cinquième anniversaire. Par rapport aux époques d’antan, cela relève du miracle.  

OMS, Unicef, Gavi… Tous mobilisés pour soutenir les campagnes d’immunisation 

Afin de soutenir les progrès en matière de vaccination, l’OMS s’est alliée à l’Unicef, l’alliance vaccinale Gavi et la Fondation Bill & Melinda Gates. Ensemble, ils ont lancé la campagne conjointe « Humainement possible ».  

Cette initiative vise à contrer les obstacles rencontrés dans le déploiement des campagnes de vaccination, dont les mouvements antivaccins nourris par des théories du complot sur les réseaux sociaux. Elle vise à combattre la désinformation et à restaurer la confiance dans les vaccins pour assurer une couverture vaccinale optimale. 

Ces organisations appellent tout un chacun à redoubler d’efforts pour vacciner les 67 millions d’enfants privés d’un ou plusieurs vaccins pendant la pandémie de Covid-19. Une période durant laquelle les centres de santé n’ont pas pu fonctionner correctement ou ont fermé leurs portes.  

Vaccination : une réduction de la mortalité infantile de 40 %  

Dans son étude, l’OMS rapporte que l’immunisation contre 14 maladies a directement contribué à une réduction de la mortalité infantile de 40 % dans le monde et de plus de 50 % dans la région africaine. Cela renvoie notamment à des pathologies comme la diphtérie, l’hépatite B, la rougeole, la coqueluche, le tétanos et la fièvre jaune.  

Cependant, dans un communiqué, l’organisation avance une estimation « prudente » quant à l’impact de la vaccination contre ces maladies en dépit du nombre de vies sauvées.  

Toutefois, l’on peut affirmer avec assurance l’efficacité des vaccins dans la protection des enfants contre des maladies potentiellement mortelles. Les résultats obtenus mettent également en évidence l’importance de maintenir les efforts déployés pour étendre l’accès à la vaccination à travers le monde, en particulier dans les régions où les besoins sont les plus criants. 

Plus d’une maladie éradiquée grâce aux programmes vaccinaux 

Le Dr Tedros a bien insisté sur l’impact majeur des vaccins dans la lutte contre les maladies.  

Grâce à eux, la maladie de la variole fut éradiquée et la polio est en bon chemin pour l’être. De plus, les récents travaux de développement d’inoculations contre des pathologies comme le paludisme et le cancer du col de l’utérus repoussent les frontières de l’inimaginable.  

Dans la foulée, le Dr Tedros a souligné l’importance de poursuivre les recherches, doubler les investissements et multiplier les collaborations afin d’avoir le maximum de vies sauvées par la vaccination, non seulement aujourd’hui, mais aussi dans les 50 prochaines années.  

Vaccin antirougeoleux : principal moyen de prévention des décès chez les plus jeunes 

Parmi les vaccins étudiés par l’OMS, celui contre la rougeole fut celui qui a réduit au maximum la mortalité infantile. Il cumule à lui seul 60 % des vies sauvées. L’organisation estime que ce vaccin était et continuera d’être à l’avenir celui avec la meilleure prévention des décès chez les jeunes enfants.  

La vaccination contre la polio a également eu un pesant d’or, permettant à plus de 20 millions de personnes d’éviter la paralysie.  

Ces exploits reflètent l’importance des efforts de vaccination pour la survie infantile. Les progrès réalisés montrent que les vaccins constituent des outils essentiels pour protéger la santé des enfants et pour prévenir des maladies graves.  

Rougeole : l’importance de l’administration des deux doses chez l’enfant 

L’OMS exprime une vive préoccupation concernant le cas de la rougeole. Sur les 154 millions de vies sauvées depuis 1974 grâce aux vaccins, on doit les 94 millions au vaccin antirougeoleux. Pour rappel, celui-ci s’administre en deux doses.  

Cependant, en 2022, près de 33 millions d’enfants n’ont pas reçu une dose. On compte près de 22 millions pour la première injection et 11 millions pour la seconde.  

Pourtant, il faut une couverture vaccinale de 95 % ou plus avec deux doses pour protéger les communautés des épidémies. Selon les chiffres de l’OMS, la couverture mondiale pour la première dose n’est que de 83 % et seulement de 74 % pour la deuxième dose. Cela favorise ainsi la recrudescence de cette maladie à travers le monde. 

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Avec ETX Daily Up 

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