Mode de cuisson délétère : 2 milliards de personnes s’en servent encore 

Une marmite mijotant sur un foyer alimenté avec du charbon de bois, un mode de cuisson délétère.

Savez-vous que dans plusieurs pays du monde, on se sert encore de mode de cuisson délétère ? Or les émanations qui en découlent affectent la santé et peuvent mener à un décès prématuré. Les enfants et les femmes au foyer en charge sont les plus vulnérables à cette forme de pollution de l’air.  

Mode de cuisson délétère : plusiuers femmes au foyer s’en servent encore

 

De nos jours, on compte près de 2,3 milliards de personnes dans le monde qui usent encore de mode de cuisson délétère. Plus par nécessité que par choix, elles sont contraintes de cuisiner sur des foyers ouverts ou dans des fours rudimentaires alimentés au charbon, fumier ou déchets agricoles.  

Or la combustion générée par cette méthode entraine des conséquences néfastes sur leur santé et leur qualité de vie. Et, cela prévaut surtout chez les femmes au foyer et les enfants considérés comme une population fragile.  

Dans nombre de pays, les tâches ménagères et plus particulièrement la préparation des repas usant de ces combustibles incombent aux femmes. Elles y consacrent en moyenne 5 heures par jour au détriment de leur santé, de leur éducation et de leur carrière professionnelle. Ces contraintes freinent non seulement leur émancipation, mais les exposent à diverses affections pathologiques.

Les pays de l’Afrique subsaharienne jugés étant les plus pollueurs 

Concernant le type de combustibles utilisés pour la préparation des repas, les grands pays d’Asie tels que la Chine, l’Inde et l’Indonésie font figure de bons élèves. Ils ont réalisé des avancées significatives depuis les années 2010 en développant des infrastructures ménagères usant du gaz et l’électricité.  

En revanche, une réalité différente prévaut en Afrique subsaharienne où la situation se dégrade. L’Agence internationale de l’énergie et la Banque africaine de développement attirent l’attention sur le fait qu’un tiers de la population mondiale continue d’utiliser un mode de cuisson délétère, en d’autres termes, préjudiciable à la santé et au progrès socioéconomique.  

Ces organisations soulignent la possibilité de résoudre ce problème au moyen d’investissements relativement modestes. Or, une telle initiative pourrait engendrer des transformations positives et durables, contribuant ainsi à améliorer la qualité de vie et le développement dans ces régions. 

Des émanations toxiques générant décès prématurés et pollution de l’air 

Dans leur rapport, ces organisations mettent en lumière l’ampleur alarmante des conséquences des émanations de chaque mode de cuisson délétère. De fait, les combustibles utilisés comme le charbon ou le fumier ne brulent que partiellement.  

Or chaque année, cette forme de pollution est responsable de 3,7 millions de décès prématurés, ce qui en fait la troisième cause majeure de mortalité dans le monde et la deuxième en Afrique. Ces émissions compromettent la santé mondiale, mais exacerbent aussi la crise climatique.  

Les combustibles consumés à moitié libèrent du méthane, un gaz à effet de serre potentiellement plus nocif que le dioxyde de carbone. Ce phénomène souligne l’urgence d’adopter des mesures pour réduire ces émissions. On peut, par exemple, améliorer la combustion de ces combustibles et investir dans des sources d’énergie plus propres et durables dans les pays concernés. 

Une problèmatique qui ne peut être résolu qu’avec la volonté de l’état 

Malgré les défis, ce problème de mode de cuisson délétère a une solution simple, soulignent les deux organisations. Celle-ci pourrait émerger durant cette décennie grâce à des investissements relativement abordables de 8 milliards de dollars par an.  

Selon Fatih Birol, directeur de l’AIE, aucune avancée technologique majeure n’est nécessaire pour résoudre ce casse-tête. Il voit la solution dans la volonté politique des gouvernements, des institutions financières et d’autres acteurs souhaitant éliminer la pauvreté, combattre la pollution de l’air et les inégalités de genre.  

Devant la presse, il lance un appel aux compagnies pétrolières, ayant engrangé 4 000 milliards de dollars de revenus l’année précédente. Il les presse et les invite à apporter leur pierre à l’édifice ou plutôt à la solution, qui ne représente qu’une fraction minime de leurs bénéfices. 

Gazinière et asthme chez l’enfant : qu’en est-il réellement ?  

La gazinière est-elle également devenue un mode de cuisson délétère ? Ce que l’on peut dire, son usage est fortement lié à l’asthme infantile, selon une étude de Talor Gruenwald publiée en décembre 2022. Les résultats de cette recherche, basée sur l’analyse de 41 études antérieures, indiquent que 12,7 % des cas d’asthme chez les enfants aux États-Unis ont un lieu avec l’utilisation de cuisinières à gaz.  

Des études similaires en Australie et en Europe confirment ces conclusions, estimant que 12,3% à 12% des cas d’asthme chez l’enfant sont associés à ces appareils de cuisson. Les niveaux élevés de dioxyde d’azote émis par les gazinières, dépassant souvent les limites fixées par l’OMS, contribuent à ces problèmes respiratoires. Ces émanations représentent de sérieux dangers pour la santé. 

Pour en savoir plus sur les pratiques domestiques pouvant porter préjudice à la santé des tout-petits, suivez-nous sur notre page Twitter Badabim.  

Avec ETX Daily Up 

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