Faire manquer l’école aux enfants pour des vacances moins chères ? 

Une famille profitant de la plage, ayant fait manquer l’école à leurs enfants pour des vacances moins chères.

Pour passer des vacances moins chères, des parents ont trouvé la parade : partir en basse saison et faire manquer l’école aux enfants au besoin. Cela permet d’éviter la hausse des coûts en période de grand flux et d’économiser son budget. En ces temps de récession, tous les moyens sont bons pour dépenser moins. 

Faire manquer l’école à ses petits pour profiter de la basse saison touristique 

Dans l’univers touristique, les discussions vont bon train pour étendre les saisons afin de réduire l’afflux de visiteurs. Cependant, aucune décision concrète n’a encore été prise à ce sujet. En attendant que les choses changent, des alternatives émergent. Notamment, l’une d’entre elles suggère de faire manquer l’école aux enfants pour pouvoir voyager en dehors des périodes de grande affluence touristique.  

Cette nouvelle tendance se justifie par la montée des coûts, incitant les voyageurs à considérer les options et les offres les plus abordables.  

C’est ainsi que de plus en plus de familles en France songent à partir en vacances en dehors des périodes habituelles, même si cela revient à faire louper des cours à leurs enfants. Ce phénomène, autrefois tabou, tend à se normaliser, particulièrement pour les élèves du primaire et du collège. 

Partir pendant la période scolaire pour des vacances moins chères 

Définitivement, partir en ce début de printemps offre aux familles la perspective de vacances moins chères. Cela revient à profiter de tarifs plus avantageux, à condition que chaque membre puisse se libérer.  

Cela dit, l’on se demande si c’est une bonne idée si jamais les enfants allaient encore en classe. Est-il légitime de leur faire manquer l’école pour cette raison ? La réponse est oui. 

Auparavant tabou, ce dilemme est aujourd’hui de moins en moins controversé, surtout face à la montée des prix des voyages. Les parents considèrent désormais cette option avec plus de pragmatisme, pesant le bénéfice économique par rapport à l’impact sur l’éducation des enfants. 

Les politiques de certains établissements sont même devenues plus souples à cet égard, reconnaissant l’importance des expériences familiales.  

Des familles obligées d’anticiper pour éviter la hausse des coûts  

En mars 2024, les prix des billets d’avion ont enregistré une augmentation de 4,4 % au départ de la France, et ce, toutes destinations confondues. C’est ce que nous rapporte la Direction Générale de l’Aviation Civile (DGAC).  

Ce changement s’inscrit dans une tendance générale de hausse des coûts des transports. On observe une majoration de 3% en un an, selon les données de l’Insee sur les prix à la consommation pour le mois de mars. Cet enchérissement peut être attribué à divers facteurs tels que les coûts opérationnels, les taxes, ainsi que la demande accrue dans le secteur du transport aérien.  

Or, ces modifications tarifaires impactent directement les voyageurs, les obligeant à adopter une gestion plus attentive de leur budget pour des vacances moins chères.  

2024 : un budget voyage revu à la baisse chez les Français 

D’après l’enquête annuelle du cabinet Protourisme sur les prévisions de vacances des Français pour 2024, leur budget alloué aux voyages est en baisse. Celui-ci avoisinerait les 2 450 euros contre 2 638 euros en 2023.  

Cette diminution peut s’expliquer de diverses manières, notamment par l’augmentation des prix des transports et des hébergements, comme le prouvent les données de la DGAC et de l’Insee. De plus, d’autres dépenses telles que la nourriture, les activités et les loisirs réduisent également leur budget global des vacances.  

Cette tendance à la baisse pousse entre autres les Français à considérer des solutions plus économiques pour leurs vacances, telles que faire manquer l’école à leurs enfants pour partir en basse saison, opter pour des destinations moins chères ou courir après les offres promotionnelles. 

Rater les cours pour voyager : une idée rebutant de moins en moins de parents 

Comment ne pas se laisser tenter par les offres tentantes de la basse saison quand on a soif d’évasion et quand on a un budget limité ? Les parents se laissent volontiers séduire à l’idée.  

Nombreux sont ceux à ne plus ressentir de scrupules à faire manquer l’école à leurs enfants pour bénéficier de ces offres. Et, lorsque cette question est posée à l’ensemble de la population, comme l’a fait la plateforme de réservation Lastminute.com en partenariat avec Opinionway, 43 % des Français considèrent acceptable le fait de faire rater les cours à leurs enfants un ou deux jours pour profiter d’opportunités de voyage.  

Tout cela reflète une évolution des mentalités où la priorité est donnée à l’expérience et aux souvenirs familiaux plutôt qu’à une présence stricte à l’école. Cependant, ces choix restent sujets à débat et soulèvent des questions sur l’équilibre entre l’éducation et les loisirs. 

Les enfants du primaire et du collège parmi les principaux absentéistes 

Selon l’étude d’Opinionway, les répondants affirment que les classes les plus propices pour partir en vacances plus tôt seraient celles des primaires (64 %) et du collège (61 %). C’est ce qu’ont affirmé un échantillon de 1 015 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus. 

Ce choix s’explique probablement par le fait que ces niveaux d’études ne sont pas directement liés à l’obtention d’un diplôme, en dépit du brevet des collèges en troisième.  

En ce qui concerne l’avis des enseignants, 65 % des sondés estiment que ceux-ci semblent plutôt compréhensifs.  

De plus, plus de trois quarts des Français (77 %) ne ressentent aucune gêne à l’idée de faire manquer l’école à des enfants. L’essor du télétravail a peut-être atténué les contraintes psychologiques liées à la présence physique en classe ? C’est un autre sujet à creuser.  

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Avec ETX Daily Up 

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