Encouragez la lecture chez les jeunes, c’est bon pour leur cerveau ! 

Une jeune fille expérimentant les bienfaits de la lecture chez les jeunes.

Aujourd’hui, on peut dire que la lecture chez les jeunes est au point mort. De moins en moins d’enfants y trouvent du plaisir. Or cette activité a son lot de bénéfices pour le cerveau. Elle contribue grandement au développement cognitif et comportemental, surtout si l’on s’y met dès la petite enfance.  

Lecture chez les jeunes : il faut commencer très tôt parait-il 

Dans le courant de cette année 2023, des chercheurs sino-britanniques se sont attelés sur les divers bienfaits de la lecture chez les jeunes, surtout d’intérêt récréatif. Ils prirent comme base d’études les données de l’étude longitudinale « Adolescent Brain and Cognitive Development » réalisée auprès de plus de 10 000 adolescents nord-américains. Leur objectif était de savoir si lire dès la petite enfance contribuait au développement cognitif et intellectuel des enfants.  

Spécialistes et enseignants affirment qu’il est capital de les initier à cette activité le plus tôt possible. Le but étant de transmettre le gout de la lecture chez les jeunes. Mais pourquoi de telles exhortations ? Jusqu’à présent, les scientifiques manquent de certitudes quant aux mécanismes cognitifs et cérébraux engagés dans cette pratique et à ses bénéfices à long terme pour les enfants en pleine croissance, d’où l’étude de ces chercheurs chinois et britanniques issus des universités de Cambridge, Warwick et Fudan.   

Une étude pour mesurer les bénéfices de cette activité intellectuelle 

L’équipe de chercheurs s’est donné pour mission d’identifier les bénéfices de la lecture chez les jeunes. Pour cela, ils se sont reposés sur une multitude de données variées, tels que des entretiens cliniques, des tests cognitifs, des évaluations mentales et comportementales, ainsi que des scanners cérébraux.  

Ils avaient pour sujets d’étude deux catégories de population : des adolescents qui lisent depuis la petite enfance (entre 2 à 9 ans) et d’autres qui s’y sont mis nettement plus tard ou pour qui, ce n’est pas leur passetemps favori.  

Les résultats, publiés dans le journal Psychology Medicine, ont été étonnants. Environ 48 % des participants lisent peu et lisent depuis peu pour le plaisir. Le reste s’y consacre depuis 3 à 10 ans. 

Lire dès la petite enfance : des impacts visibles sur l’activité du cerveau 

Les résultats des scanners cérébraux effectués sur le groupe d’adolescents ont eu de quoi enthousiasmer les scientifiques. En l’occurrence, les participants lisant pour le plaisir dès leur plus jeune âge présentaient des différences significatives au niveau de leurs structures cérébrales par rapport à leurs pairs qui ne lisent que depuis peu.  

En examinant de plus près les résultats, il apparut que ces lecteurs assidus affichaient des zones cérébrales plus développées et des volumes cérébraux totaux légèrement plus importants. Cette dissemblance était particulièrement remarquable dans les régions cérébrales liées aux fonctions cognitives, à la santé mentale, au comportement et à l’attention.  

Un développement cognitif plus important chez les lecteurs aguerris 

L’étude menée par l’équipe de recherche révèle également des prépondérances significatives chez les adolescents lisant dès leur enfance. Non seulement ils obtiennent de meilleurs résultats scolaires, mais ils surpassent également leurs pairs dans les tests cognitifs évaluant les compétences verbales, la mémoire et le développement langagier.  

De plus, ils présentent moins de signes de stress et de dépression, contrastant avec leurs camarades qui ont tardé à découvrir le bonheur de lire. En outre, ces adolescents manifestent moins de problèmes de comportement. Cela témoigne ainsi des bienfaits durables de la lecture chez les jeunes ainsi que sur leur développement cognitif et global s’ils s’y mettent tôt et de façon régulière. 

Mettre son nez dans les livres : du plaisir et bien plus comme avantages 

Selon Barbara Sahakian, professeure de neuropsychologie clinique à l’université de Cambridge et co-autrice de l’étude, ces découvertes soulignent l’intérêt de la lecture chez les jeunes. Ils remettent aussi en question l’idée qu’il s’agit simplement d’un passe-temps banal. Non seulement lire est une expérience agréable, mais cela stimule également la réflexion, favorise la créativité, renforce l’empathie et réduit le stress.  

Cependant, les résultats de l’étude vont encore plus loin en fournissant des preuves significatives de l’impact de la lecture chez les jeunes en termes de développement cognitif. En effet, cette pratique améliore leur cognition, leur santé mentale et même la structure de leur cerveau, comme l’explique le communiqué de la chercheuse. Ces découvertes renforcent ainsi l’importance de promouvoir la lecture chez les jeunes dès la petite enfance, en tant qu’activité essentielle à leur croissance et à leur épanouissement.  

Bouquiner 12 heures par semaine suffit largement ! 

En dépit de ces bénéfices, notez qu’il n’est pas nécessaire pour les enfants de passer des heures à lire pour prétendre aux effets positifs soulevés par les chercheurs.  

En réalité, 12 heures par semaine suffisent amplement. Au-delà de ce seuil, les avantages de la récréative lecture chez les jeunes semblent diminuer. Les chercheurs associent ce phénomène aux revers de la sédentarité.  

Cela montre l’importance de trouver un équilibre entre le temps passé à lire et d’autres activités physiques et sociales.  

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Avec ETX Daily Up 

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