Une récente étude suédoise a révélé que la dépression périnatale augmentait le risque de maladies cardiovasculaires. Sont concernées les femmes sujettes à ce problème de santé mentale pendant et après leur grossesse. Et, malheureusement, certaines y sont exposées jusqu’à 20 ans après le diagnostic de leur mal-être.
Une étude scientifique faisant le lien entre dépression périnatale et cardiovascularité
Depuis des années, le rapport entre santé physique et mentale a toujours fasciné le monde scientifique. En ce sens, de récentes études menées par des scientifiques suédois révèlent que les femmes confrontées à une dépression périnatale sont exposées à un risque accru de développer des maladies cardiovasculaires.
Notamment, les fluctuations hormonales et émotionnelles pendant cette période de la femme semblent influencer durablement leur bien-être physique à long terme. Définitivement, le stress émotionnel et les troubles mentaux peuvent engendrer des impacts physiologiques significatifs.
Cette recherche ouvre la voie à des interventions qui prennent en compte à la fois la santé mentale et le risque cardiovasculaire, de sorte à améliorer la qualité de vie des femmes et leur santé globale.
Maladies cardiovasculaires : première cause de décès au monde
Dans un communiqué, le Dr Donghao Lu, du Karolinska Institutet à Stockholm, explique que les maladies cardiovasculaires figurent parmi les principales causes de décès à l’échelle mondiale.
Pourtant, impliquer la santé génésique (en rapport avec la reproduction) comme cause continue d’animer de fervents débats quant à l’évaluation des risques chez les femmes. En ce sens, le Docteur et son équipe se sont permis de déterminer si les antécédents de dépression périnatale pouvaient servir de prédicteur aux maladies cardiovasculaires.
Leur recherche met en lumière l’importance d’explorer les liens entre santé mentale et risques physiologiques à long terme chez les femmes enceintes et les mères. Entre autres, les résultats pourraient influencer les futures stratégies de prévention et de traitement. Il faudra juste insister sur une approche intégrée de la santé.
Pathologies du cœur et santé mentale : un rapport indéfectible
De facto, les liens entre les troubles de la santé mentale et les maladies cardiovasculaires ne datent pas d’hier. Mais pour aller en profondeur, la récente étude collaborative entre chercheurs suédois, islandais et américains s’est spécifiquement penchée sur les femmes.
Elle révèle que celles souffrant de dépression périnatale, c’est-à-dire pendant la grossesse et après l’accouchement, sont davantage y sont exposées. Cela concerne environ une femme sur cinq à l’échelle mondiale. Les scientifiques ajoutent même que cet impact peut perdurer jusqu’à vingt ans après le diagnostic de la dépression périnatale.
Ces résultats mettent en lumière l’importance d’une prise en charge précoce et intégrée. Ils révèlent la nécessité d’un suivi prolongé et d’une approche globale de la santé féminine.
Des recherches se basant sur des données recueillies pendant et après grossesse
Les recherches menées s’appuient principalement sur l’examen des données de 55 539 Suédoises diagnostiquées d’un état dépressif pendant et après leur grossesse, entre 2001 et 2014. Ce groupe a été comparé à un autre constitué de 545 567 Suédoises ayant accouché pendant la même période, mais sans diagnostic psychologique. Notamment, ces données proviennent du registre suédois des naissances, le « Swedish Medical Birth Register ».
Par la suite, les participantes ont été suivies jusqu’en 2020 afin de savoir si elles avaient contracté une maladie cardiovasculaire.
Cette étude exhaustive a permis de déterminer l’impact à long terme de la dépression périnatale sur la santé cardiovasculaire des femmes.
Plus de 6 % des femmes diagnostiquées ayant contracté cette pathologie
Parue dans l’European Heart Journal, l’étude révèle que 6,4 % des femmes diagnostiquées avec une dépression périnatale ont effectivement développé une maladie cardiovasculaire. En revanche, sont concernées seulement 3,7 % chez celles sans diagnostic.
De même, les chercheurs mettent en évidence un risque accru de 36 % pour ces femmes. Ils ont identifié des associations significatives avec des conditions telles que l’hypertension artérielle (+50 %), la cardiopathie ischémique (+37 %) ainsi que l’insuffisance cardiaque (+ 36%).
Ces chiffres démontrent l’importance d’une surveillance attentive et précoce des facteurs de risque cardiovasculaire chez les femmes souffrant de dépression périnatale. Elles appellent également à des stratégies de prévention et de gestion adaptées. Cela doit intégrer une approche holistique de la santé mentale et physique.
Quand les conclusions des recherches permettent d’identifier les patientes à risque
Les conclusions de l’étude offrent de précieuses pistes pour identifier les femmes avec un risque notable de maladies cardiovasculaires. Celles-ci permettraient la mise en place de mesures préventives adéquates. Ces résultats viennent aussi confirmer les dangers sanitaires déjà établis de la dépression périnatale.
Or, le Dr Bränn, co-auteur de l’étude, rassure. Il explique que ce mal-être est tout à fait évitable et traitable. Pour de nombreuses femmes, il s’agit de la première forme d’état dépressif qu’elles ont connue.
Les résultats des recherches menées soulignent ainsi la nécessité d’une approche holistique des soins maternels. Une approche requérant une prise en charge équilibrée de la santé physique et mentale.
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Avec ETX Daily Up
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