Dépression post-partum chez le père : un risque minimisé avec le congé paternité

Un père prenant soin de son bébé durant son congé paternité.

Selon une étude française, prendre un congé paternité après la naissance d’un enfant minimise le risque de dépression post-partum chez le père. Bien que cela n’ait aucune incidence sur la nouvelle mère, cela contribue au maintien de la santé mentale et de la vie de famille des hommes.

Congé paternité : un recours bénéfique après la naissance de l’enfant

Publiée dans la revue The Lancet Public Health, une récente étude a démontré que 2 semaines de congé paternité impactent positivement sur l’état psychique des pères. Les travaux menés ont été instigués par l’INSERM et la Sorbonne Université à l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique.

Clairement, le congé paternité minimise les risques de dépression post-partum chez le père. En effet, il s’agit d’un phénomène qui n’affecte pas uniquement les mères. L’Inserm affirme que plus de 10% des « papas » peuvent y être sujets durant l’année après la naissance de l’enfant. Chez les femmes, le risque est de l’ordre de 17%.

Dépression post-partum chez le père : un risque réel ?

Dans le cadre de leurs travaux, les auteurs de l’étude ont analysé des individus venant de la cohorte Elfe. Cela équivaut à 18 000 enfants qui sont nés en 2011 en France avec leurs parents hétérosexuels, dont 13 000 mères et 11 000 pères.

Après l’arrivée du bébé, les couples interrogés ont émis leur volonté de prendre un congé paternité. 64% des pères affirmaient en avoir pris alors que 17% pensaient à en prendre. Par contre, 19% n’en voyaient pas l’utilité. 

Deux mois plus tard, ces mêmes parents ayant pris ou non un congé paternité ont rempli un questionnaire afin de déterminer s’ils étaient en proie de dépression post-partum.

Les résultats ont montré que seulement 4,5% des pères ayant pris un congé paternité et 4,8 % comptant en prendre souffraient de ce mal. 5,7% de ceux qui n’ont pas jugé bon de prendre une pause étaient concernés par ce phénomène psychologique.

Pour préserver la santé mentale de la maman et participer à la vie de famille

Chez les mères, l’impact du congé paternité de 2 semaines est peu palpable. La durée accordée est loin de suffire pour protéger les femmes d’une dépression post-partum. Que leur conjoint ait ou non pris un congé paternité ou bien qu’il l’envisage, environ 15 à 16% des mères se sont tout de même retrouvées avec ce problème psychologique.

Dans un communiqué, Maria Melchior, chercheuse à l’INSERM, suggère que 2 semaines de congé paternité sont loin de suffire pour empêcher la femme d’être en proie de dépression post-partum. De son point de vue, la vie de famille centrée sur les pères pourrait permettre de balancer les chances sur le marché du travail pour les deux sexes. Cela aiderait aussi à encourager les pères à participer davantage dans la sphère familiale.

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Avec ETX Daily Up

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