L’UNICEF révèle une détérioration marquée du bien-être des enfants dans les pays riches suite à la COVID-19. Ce rapport souligne des impacts négatifs sur la santé mentale et les compétences scolaires, appelant à une action urgente.
Un recul préoccupant du bien-être des enfants après la pandémie
Le dernier rapport de l’UNICEF, intitulé Bilan 19, dresse un constat inquiétant : dans 43 pays riches, les enfants font face à une nette dégradation de leur quotidien depuis la crise du COVID-19. L’étude met en évidence une baisse généralisée du bien-être des enfants, touchant à la fois leur santé physique, leur équilibre mental et leurs acquis scolaires. Les confinements prolongés, combinés aux fermetures d’écoles, ont réduit les interactions sociales et limité l’accès aux services éducatifs ou médicaux essentiels. Cette réalité concerne toutes les tranches d’âge et touche particulièrement les familles défavorisées. Malgré les moyens disponibles dans ces pays, les structures d’aide n’ont pas suffi à amortir l’impact de la crise. Aujourd’hui, les experts de l’UNICEF appellent à placer le bien-être des enfants au cœur des politiques publiques.
Des compétences scolaires en chute libre : un enjeu pour l’avenir des adolescents
L’un des impacts majeurs de la pandémie touche le domaine éducatif. En moyenne, les enfants ont accumulé un retard de 7 à 12 mois dans leurs apprentissages, selon l’UNICEF. Les fermetures prolongées d’écoles ont entraîné une perte de repères, surtout chez les élèves issus de milieux défavorisés. Près de 50 % des adolescents de 15 ans ne savent pas lire un texte simple ou résoudre un problème mathématique de base. Ce constat soulève des inquiétudes profondes sur la construction de leur avenir. Ce déficit de compétences scolaires est un facteur aggravant dans la détérioration du bien-être des enfants, car il affecte leur estime d’eux-mêmes, leur motivation et leur projection dans l’avenir. Pour redresser la situation, l’UNICEF préconise des actions ciblées sur les fondamentaux : lecture, calcul, mais aussi compétences sociales et numériques.
Santé mentale : un pilier fragilisé depuis la crise sanitaire
La pandémie a créé un climat d’isolement et de stress durable pour des millions d’enfants. L’UNICEF souligne que dans près de la moitié des pays étudiés, la satisfaction des jeunes à l’égard de leur vie a considérablement chuté. L’anxiété, les troubles du sommeil, les symptômes dépressifs et l’isolement social sont devenus plus fréquents. La santé mentale est désormais reconnue comme un pilier fondamental du bien-être des enfants. Lorsque ce pilier s’effondre, les autres dimensions de leur vie — apprentissages, relations sociales, développement personnel — en pâtissent. Seul le Japon a vu une amélioration dans ce domaine, grâce à des politiques publiques ciblées. L’UNICEF recommande la mise en place de dispositifs de soutien psychologique, accessibles dès le plus jeune âge, à l’école comme à la maison, afin de reconstruire le bien-être des enfants sur des bases solides.
Santé physique et surpoids : l’impact de la COVID-19 sur les jeunes
Le rapport attire également l’attention sur l’état de santé physique des jeunes. Dans 14 des 43 pays observés, les taux de surpoids ont grimpé de manière inquiétante. Les confinements ont réduit drastiquement les activités physiques, tandis que l’exposition aux écrans et à la malbouffe a explosé. Une mauvaise hygiène de vie s’installe, menaçant le bien-être des enfants à long terme. L’obésité infantile est un facteur de risque majeur pour de nombreuses maladies chroniques à l’âge adulte. Or, le manque d’accès à une alimentation saine et équilibrée est souvent lié aux inégalités sociales. L’UNICEF préconise des actions concrètes : réguler le marketing alimentaire, renforcer l’éducation nutritionnelle, et promouvoir des environnements propices à l’activité physique. Ces mesures sont essentielles pour garantir le bien-être des enfants, tant sur le plan physique que psychologique.
Dans les pays riches, cette situation constitue un défi persistant
Malgré leurs ressources, les pays à haut revenu peinent à garantir aux enfants une enfance sereine et épanouie. Le rapport met en lumière les vulnérabilités systémiques qui menacent le bien-être des enfants : crises sanitaires, précarité économique, changement climatique… Autant de facteurs qui exposent les plus jeunes à des chocs répétés. L’UNICEF appelle à une mobilisation collective autour de l’éducation, de la santé et de la protection sociale. Il ne suffit pas d’intervenir en période de crise : il faut mettre en place des systèmes résilients et préventifs. Le bien-être des enfants doit devenir un indicateur prioritaire dans les politiques publiques, au même titre que la croissance économique ou la sécurité.
L’UNICEF propose de repenser les politiques pour un avenir durable de la jeunesse actuelle
Pour répondre à cette situation, l’UNICEF propose une approche globale et intégrée. Cela passe par le soutien aux familles les plus vulnérables, la valorisation des compétences émotionnelles et la co-construction de politiques avec les enfants eux-mêmes. Il s’agit d’impliquer les jeunes, de leur donner la parole et de les considérer comme acteurs de leur propre bien-être. Des dispositifs éducatifs innovants, luttant contre le décrochage et promouvant la santé mentale, sont essentiels. Le bien-être des enfants repose sur une vision à long terme, incluant tous les aspects de leur développement : physique, mental, scolaire et social. Plus qu’une priorité, il s’agit d’un engagement sociétal. Investir dans le bien-être des enfants aujourd’hui, c’est bâtir une société plus stable, plus humaine et plus équitable demain.
Préserver le bien-être des enfants exige une vigilance constante et des politiques volontaristes. Rejoignez notre communauté sur Facebook Badabim pour suivre l’actualité jeunesse et découvrir des conseils adaptés aux parents.
Source: https://www.unicef.org/press-releases/childrens-wellbeing-worlds-wealthiest-countries-took-sharp-turn-worse-wake-covid-19 publié le 13 mai 2025.