Depuis quelques mois, une épidémie de coqueluche sévit en France et elle n’est pas près de se calmer. Le nombre de décès liés à cette infection bactérienne augmente progressivement depuis début 2024. Et la plupart sont des enfants. Pour inverser la donne, l’État renforce ses campagnes de vaccination.
Épidémie de coqueluche : la maladie continue sa conquête de l’Hexagone
Selon les observations menées, l’épidémie de coqueluche, dont la résurgence se fait sentir depuis plusieurs mois dans divers pays, poursuit sa progression en France.
Selon un communiqué de l’agence de santé publique française, une vingtaine de décès d’enfants ont été signalés depuis le début de l’année 2024. Elle a souligné dans son dernier bilan que cette maladie infectieuse, particulièrement virulente, continue de prendre du terrain sur l’ensemble du territoire national.
Dès lors, les autorités sanitaires suivent de près l’évolution de la situation afin de coordonner des réponses adaptées pour contenir ce fléau et protéger les populations les plus vulnérables.
France : restons vigilants malgré une tendance à la baisse épidémiologique !
Depuis plusieurs mois, la France, à l’instar de nombreux autres pays d’Europe, fait face à une virulente épidémie de coqueluche, dans un contexte également marqué par la recrudescence d’autres maladies infectieuses telles que la rougeole.
Bien que certains indicateurs montrent une tendance à la baisse, comme une diminution des consultations aux urgences, l’agence de santé publique française met en garde contre une interprétation prématurée des données.
En effet, les chiffres de juillet 2024 ne sont pas encore entièrement consolidés, ce qui appelle à une vigilance continue.
Pertussis : une résurgence normale, mais retardée par les restrictions de la Covid 19
Tous les 3 à 5 ans, on observe systématiquement un pic d’épidémie de coqueluche en France. Le dernier ayant eu lieu remonte en 2018.
Ce pic aurait dû notamment se produire en 2021-2022, mais les mesures barrières contre le Covid se sont avérées « trop » efficaces contre les agents pathogènes respiratoires. Dès lors, elles ont temporairement réduit la circulation de la bactérie du Pertussis de son nom scientifique. Cette absence de circulation a retardé la vague actuelle, qui revient maintenant avec force en l’absence de rappel naturel dans la population.
La maladie resurgit dans de nombreux pays européens, dont le Danemark, l’Angleterre, et l’Allemagne. En comparaison, en France, la résurgence reste relativement contrôlée grâce aux recommandations de revaccination à 6 ans, 11 ans, et 25 ans, ce qui n’est pas systématique dans tous les pays.
Toux des 100 jours : attention à cette maladie respiratoire très quinteuse !
Cette maladie respiratoire se caractérise par des quintes de toux intenses et persistantes, pouvant durer plusieurs semaines, voire plusieurs mois. Parfois appelée « la toux des 100 jours », on la redoute pour ses complications, telles que les vomissements dus à l’intensité de la toux.
Bien que souvent considérée comme une maladie infantile, cette perception n’est pas entièrement correcte. En réalité, causée par la bactérie Bordetella pertussis, cette infection affecte toute la population, indépendamment de l’âge. Si elle peut être particulièrement sévère chez les nourrissons, où elle peut être fatale, elle circule également parmi les adultes.
Comme recours, seule la vaccination permet de limiter sa propagation et de prévenir des complications graves à tout âge.
Décès : le nombre des victimes très variable
Depuis le début de l’année 2024, l’épidémie de coqueluche a causé la mort de 20 enfants en France, selon le dernier rapport émis par les autorités. Fin juin 2024, nous en étions à 14 décès signalés.
De plus, l’agence a enregistré 8 décès d’adultes, tous âgés de plus de 50 ans, où cette maladie demeurait en partie impliquée. Toutefois, pour ces cas, la maladie ne constituait point la cause principale du décès.
Ces statistiques soulignent l’urgence de renforcer les campagnes de vaccination et de surveillance médicale pour prévenir les graves conséquences de cette infection.
HAS : de l’importance d’élargir la vaccination à l’entourage des nourrissons
Les médecins expriment leur inquiétude face au faible taux de vaccination contre cette maladie chez les nourrissons. En effet, les campagnes peinent à faire écho malgré les recommandations en vigueur depuis plusieurs années visant à vacciner dès la grossesse pour protéger le nouveau-né dès ses premiers jours de vie.
Il n’y a pas longtemps, la Haute Autorité de Santé a souligné l’importance d’élargir la vaccination aux femmes enceintes et à leur entourage. Elle a notamment inclus dans ses recommandations les membres de la famille proches du bébé, tels que les frères et sœurs ainsi que les grands-parents (pour les mères non vaccinées dans le mois suivant l’accouchement).
Primo-vaccination : pourquoi faire vacciner ses enfants ?
En cette période d’épidémie de coqueluche en France, la primo-vaccination se révèle d’une importance cruciale pour protéger les enfants contre cette maladie potentiellement grave.
Depuis le 1er janvier 2018, le vaccin anti-coqueluche est obligatoire pour les nourrissons. Les enfants nés avant cette date doivent suivre un calendrier de vaccination spécifique : une première injection à 2 mois, une seconde à 4 mois, un rappel à 11 mois, un autre rappel à l’âge de 6 ans et enfin un dernier rappel entre 11 et 13 ans.
Cette série d’injections assure une protection continue et efficace contre la coqueluche, réduisant ainsi les risques de complications sévères et d’épidémies.
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Avec ETX Daily Up
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