Récemment, l’Australie a mis en place un traitement pour l’allergie aux arachides des bébés. Le principe repose sur la désensibilisation, c’est-à-dire des injections croissantes de doses d’allergènes. Pour le pays, c’est un grand pas pour aider sa population souvent sujette à des allergies alimentaires.
Allergie aux arachides des bébés : un projet de désensibilisation au « Down Under »
Le mercredi 31 juillet 2024, l’Australie avait dévoilé un programme pionnier visant à traiter l’allergie aux arachides des bébés par le biais de la désensibilisation.
Ce traitement, unique en son genre, est actuellement en phase expérimentale dans dix hôpitaux à travers le pays. Destiné à protéger les nourrissons contre les risques mortels liés à cette intolérance alimentaire, il représente un espoir pour les parents inquiets.
Kirsten Perrett est chargée de l’immunothérapie orale au sein du Centre national d’excellence en allergie. Elle souligne l’importance de cette avancée médicale. L’objectif est d’améliorer et de transformer la gestion des maladies allergiques en Australie, afin que plus d’enfants puissent fréquenter l’école sans craindre une réaction anaphylactique.
Un traitement expérimental auquel de nombreux parents australiens adhèrent
Kirsten Chatwin est une Australienne mère d’un bébé de neuf mois. Elle raconte avec émotion comment son enfant a soudainement contracté de l’urticaire après avoir consommé du beurre de cacahuète.
Consciente des dangers que l’allergie aux arachides des bébés représente, elle exprime son désir ardent de participer à ce programme de désensibilisation offert par les hôpitaux australiens. Elle souhaite notamment offrir à son enfant l’opportunité de pouvoir un jour consommer des cacahuètes sans crainte. Dans la foulée, elle espère le protéger des dangers de l’anaphylaxie.
Elle souligne également l’importance de cette initiative pour de nombreuses familles, souvent en quête désespérée de solutions pour prévenir les réactions allergiques graves. La gratuité et l’accessibilité de ce traitement révolutionnaire dans les hôpitaux publics constituent, selon elle, un véritable tournant dans la lutte contre les allergies alimentaires.
Australie : un des taux d’allergies alimentaires le plus haut du monde
Selon les statistiques du gouvernement d’Australie, le pays affiche l’un des taux d’allergies alimentaires les plus élevés au monde chez les enfants. En effet, il fait état de plusieurs cas d’allergie aux arachides des bébés, notamment pour environ 3 % des petits Australiens âgés de 12 mois.
Parmi ces enfants, seulement 20 % verront leur intolérance disparaître à l’adolescence, laissant la majorité d’entre eux vulnérables à cette menace tout au long de leur vie.
Bien que les décès liés à cette réaction spécifique soient rares dans le pays, près de 20 % de la population est allergique à quelque chose. C’est ce que rapporte l’institut australien de référence en allergologie. Leurs prévisions indiquent une augmentation alarmante de 70 % d’ici 2050. Ce qui porte ce chiffre à 7,7 millions d’Australiens.
Des doses de poudre de cacahuètes injectées aux nourrissons pour les désensibiliser
Les nourrissons admissibles à ce tout nouveau programme recevront quotidiennement des micro-doses de poudre d’arachide pendant une période de deux ans. Ce processus vise entre autres à renforcer progressivement leur tolérance immunitaire à cet allergène.
Sous la surveillance rigoureuse de médecins spécialisés, répartis dans dix cliniques pédiatriques à travers le pays, ces doses seront augmentées au fur et à mesure. Dans quel but ? Dans l’espoir de diminuer significativement l’allergie aux arachides des bébés et des enfants. Ce protocole innovant cherche à réduire le risque de réactions allergiques graves.
À l’issue de ces deux années de traitement intensif, un test approfondi sera effectué pour évaluer si le traitement a permis d’atteindre une rémission. Si tel est le cas, l’Australie pourra offrir un nouvel espoir aux familles confrontées à cette intolérance alimentaire potentiellement mortelle.
Un projet novateur qui sera déployé à grande échelle en cas de succès
Selon la professeure en charge, ce programme représente une première nationale dans le traitement de l’allergie aux arachides des bébés. Il demeure même le seul à être proposé dans les hôpitaux en dehors d’un cadre strictement expérimental.
Entre autres, ce projet novateur pourrait ouvrir la voie à une nouvelle ère dans la gestion des allergies alimentaires en Australie. En cas de succès, les autorités prévoient d’élargir considérablement son application. Cela permettrait ainsi à un plus grand nombre d’enfants de bénéficier de ce traitement vital, même dans les régions éloignées et moins accessibles du pays.
L’extension de ce traitement offrirait une protection accrue aux familles vivant dans des zones rurales, où l’accès aux soins spécialisés est souvent limité. Ce qui aura aussi pour conséquence de renforcer l’impact de cette initiative sur la santé publique nationale.
De l’importance de traiter les intolérances alimentaires dès l’enfance
Traiter les allergies alimentaires dès le jeune âge demeure crucial pour plusieurs raisons. Tout d’abord, l’enfance représente une période clé pour le développement du système immunitaire. Intervenir tôt aiderait alors à éduquer ce système à tolérer des allergènes comme les cacahuètes. Cela atténuerait le risque de réactions graves une fois adulte.
En outre, les allergies non traitées peuvent limiter la qualité de vie des enfants. Elles leur imposent des restrictions alimentaires strictes et un stress constant lié à la peur des réactions anaphylactiques.
De même, traiter cet état dès l’enfance peut diminuer la charge émotionnelle sur les familles. Et cela réduit les coûts associés aux soins de santé. Enfin, une prise en charge précoce permet d’induire une tolérance durable, améliorant ainsi la santé à long terme.
Pour d’autres actualités sur la santé des enfants et des bébés, suivez-nous depuis notre page Facebook.
Avec ETX Daily Up
Laisser un commentaire