Bonne nouvelle pour les parents ! Il existe désormais un traitement préventif contre la bronchiolite du nourrisson. Il s’agit du pseudo vaccin Beyfortus de Sanofi et AstraZeneca qui sera disponible sur commande en pharmacie et dans les établissements de santé à partir de la mi-septembre 2023.
Bronchiolite : un mal qui malmène 30 % des bébés français chaque hiver
Chaque hiver, la France enregistre un haut taux de contamination de bronchiolite chez les nourrissons. Près de 30 % des bébés âgés de 2 ans sont concernés. Cela équivaut à environ 480 000 cas chaque année. Et parmi ces victimes, 2 à 3 % des nouveau-nés de moins de 12 mois nécessitent une hospitalisation en raison de formes sévères.
L’hiver 2022, l’épidémie de bronchiolite avait atteint un niveau sans précédent depuis plus d’une décennie. Selon les données des services d’urgence, celle-ci a conduit à plus de 26 000 hospitalisations d’enfants de moins de 2 ans suite à un passage aux urgences.
Ces chiffres mettent en lumière l’importance de la bronchiolite en tant que problème de santé infantile majeur en France. Dans la foulée, ils soulignent la nécessité de mesures préventives et de soins appropriés pour cette population vulnérable.
Beyfortus : un tout nouveau traitement préventif contre cette infection des bronches
Selon le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, il est primordial de sensibiliser les parents des dangers de la bronchiolite avec la rentrée des classes. Il a aussi évoqué le déploiement du tout premier traitement préventif sans facteur de risque contre cette infection hivernale : le Beyfortus.
Il s’agit d’un anticorps monoclonal (nirsevimab) qui offre une réponse partielle aux besoins médicaux liés à la bronchiolite. Ce traitement s’inscrit parmi les options préventives pour lutter contre le virus respiratoire syncytial (VRS), principal responsable de la bronchiolite chez les nourrissons lors de leur première année d’exposition au virus.
Bien qu’efficace, la Haute Autorité de Santé (HAS) souligne qu’il n’existe pas encore de données pour étayer l’éventuel impact de ce traitement sur des aspects tels que la durée d’hospitalisation, le transfert en soins intensifs, la réanimation ou la mortalité.
Disponible en pharmacie à partir de la mi-septembre 2023
Le traitement préventif Beyfortus sera disponible à partir de mi-septembre 2023 dans les établissements de santé (maternité, pédiatrie…) et pourra être commandé en pharmacie sur prescription médicale. C’est ce que stipule le document DGS Urgent du ministère de la Santé adressé aux professionnels de la santé. Ce médicament pourra être prescrit à tous les nourrissons nés à partir du 6 février 2023 en métropole. Pour les territoires d’Outre-mer, les spécificités concernant la disponibilité et la prescription sont encore en cours d’examen et d’instruction.
Ce nouveau traitement vise à offrir une option préventive contre la bronchiolite, une maladie qui affecte de nombreux nourrissons chaque hiver en France. Il représente ainsi un moyen supplémentaire de réduire l’incidence de cette maladie chez les nourrissons exposés au VRS.
Une injection unique pour tous les nourrissons
Le ministère de la Santé a annoncé la possibilité d’administrer une injection unique de Beyfortus intramusculaire dès la naissance. Cette initiative vise à offrir une immunisation des nourrissons avant leur sortie de maternité. Cela dit, elle n’est pas obligatoire.
Les médecins devront délivrer une prescription pour le médicament, qui sera ensuite disponible en pharmacie sans frais pour les familles. Cette mesure sera également étendue aux établissements de santé tels que les maternités, les PMI et les hôpitaux pour les bébés hospitalisés. Dès lors, les parents auront le choix d’accepter ou de refuser cette injection, qui pourra être réalisée dans les cabinets médicaux de médecine générale, de pédiatrie et dans les centres de santé.
Le Beyfortus offre une protection précoce contre le virus responsable de la bronchiolite, n’ayant jusqu’à présent aucun remède curatif.
Un fonctionnement qui diffère de celui d’un vaccin lambda
Par rapport à un vaccin classique, le mode d’action du Beyfortus diffère quelque peu bien qu’il soit également immunisant. Effectivement, les vaccins traditionnels introduisent une partie du virus ou de la bactérie dans le corps pour stimuler une réponse immunitaire active. En revanche, le Beyfortus fonctionne par immunisation passive. Il administre directement un anticorps monoclonal qu’est le « nirsevimab » dans l’organisme. Celui-ci est conçu pour se lier à la protéine F (fusion), nécessaire au VRS pour infecter le corps. Cette liaison empêche l’agent pathogène de pénétrer dans les cellules corporelles, sans déclencher de réponse immunitaire. Dès lors, les effets indésirables sont rares.
Bien que différente, l’immunisation passive a déjà fait ses preuves sur la bronchiolite auprès de la communauté scientifique. Il existe un autre anticorps, le palivizumab (Synagis), utilisé depuis longtemps pour prévenir cette maladie chez les enfants prématurés ou à risque.
Une action et une efficacité quasi instantanées
Contrairement aux vaccins classiques, dont l’effet n’est optimal qu’après 2 à 3 semaines après l’injection, le Beyfortus offre une protection presque immédiate. Ce traitement contre la bronchiolite atteint son efficacité maximale en seulement 6 jours après une injection unique. Cette protection perdure pendant environ 150 jours, couvrant ainsi toute la saison épidémique, qui s’étend d’octobre à mars. En d’autres termes, il faut absolument immuniser rapidement tous les nourrissons dès la rentrée de septembre 2023 pour les protéger tout au long de l’hiver à venir.
L’efficacité rapide de l’anticorps monoclonal du Beyfortus offre également la possibilité d’anticiper l’immunisation d’un nouveau-né en cas de doute. Par exemple, une femme enceinte présentant des symptômes de rhume à son arrivée à la maternité peut administrer le Beyfortus à son enfant dès la naissance. Cela évitera une éventuelle hospitalisation due à une infection par le VRS.
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Avec ETX Daily Up
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