Une étude affirme qu’avoir trois filles mine le moral des mères 

Une mère jouant avec son bébé, une parmi toutes celles qui dépriment d’avoir trois filles.

Une récente étude menée au Royaume-Uni a montré qu’avoir trois filles est loin d’être la panacée pour les mamans. Ne donner vie qu’à des enfants de même sexe a un impact négatif sur le moral de mères. Un constat prouvé par la science et raisonné par les stéréotypes sociétaux privilégiant les garçons.  

Avoir trois filles n’a rien de réjouissant pour les mamans 

Selon une récente étude britannique, les parents de deux enfants du même genre étaient plus enclins à vouloir un troisième bébé. La tendance n’est toutefois pas la même de ceux ayant déjà des petits de sexes opposés. Cela dit, devenir parents d’un trio d’enfants de même genre ne génère pas le même engouement que d’en avoir deux. Cela faisait germer un sentiment d’insatisfaction et de mal-être chez le couple. Pis encore, avoir trois filles avait le don de miner le moral des mères.  

C’est du moins ce qu’a démontré une récente étude menée par des chercheurs de la London School of Economics and Political Science. Celle-ci a clairement révélé que le nombre et le genre des enfants peuvent influencer le bien-être à long terme des parents. Elle combine les données de deux groupes d’études longitudinales avec un total de 34 000 adultes nés en 1958 et en 1970.  

Des enfants du même sexe : un coup dur pour le moral des mères et pères ?  

Selon diverses enquêtes, connaitre le sexe du bébé est lors de l’échographie du deuxième trimestre de grossesse est une question évidente pour les parents. Ils ont besoin de savoir s’ils vont avoir un garçon ou une fille.  

Une enquête française de 2016 montre notamment que 89 % des mères et 84 % des pères sont enclins à connaitre le genre de leur enfant à naitre. Bien que l’on puisse penser que cela ne relève que d’une simple curiosité vis-à-vis de l’apparence de leur progéniture, les études indiquent que cette information revêt une importance particulière pour les parents. Elle crée parfois de la surprise et parfois de la déception. L’émotion ressentie est même plus forte lorsqu’ils savent qu’ils vont se retrouver avec une fillette alors qu’ils ont déjà deux princesses à la maison. Il est vrai qu’avoir trois filles n’est pas toujours bon pour le moral des mères. Cela peut même les peser, voire les déprimer un temps.  

Être parent d’un trio féminin a un impact négatif sur le bonheur des femmes 

L’étude affirme qu’avoir trois filles mine indubitablement le moral des mères. Cela a un impact négatif sur leur état psychique, déçues de ne pas être maman d’un petit garçon. Cependant, ce sentiment d’inconfort psychologique semble s’atténuer à mesure que les enfants grandissent. L’enquête indique que ces mères retrouvent complètement leur joie de vivre lorsque leur troisième fille a 11 ans.  

Il est intéressant de noter que cette altération du bien-être ne présente aucun impact négatif chez les pères ayant des enfants du même genre, que ce soit un trio de fillettes ou de garçons. Les auteurs suggèrent ainsi que ce phénomène est spécifique aux mères de plusieurs petites. 

Un mal-être maternel alimenté par les stéréotypes de genre 

Toujours selon l’étude, ce phénomène pourrait découler d’une forte préférence pour les petits garçons. Certains pensent effectivement que la gent masculine présente une capacité de gain financière supérieure et sont davantage susceptibles d’atteindre une situation économique plus confortable. C’est un stéréotype bien ancré et qui persiste en dépit des avancées en matière d’égalité des sexes.  

Plutôt que d’avoir trois filles uniquement, la présence d’au moins un garçon au sein de la fratrie réconforte davantage les mères en termes de sécurité financière.  

Toutefois, les auteurs de l’étude ignorent si cette observation peut s’appliquer à la société dans sa globalité. Ils admettent ne pas pouvoir déterminer si leur constat est spécifique à leur étude ou s’il reflète un phénomène plus étendu.  

Les garçons toujours autant adulés des parents et de la société 

Bien que l’humanité ait fait de grands progrès vers l’égalité des sexes, certaines cultures et certains pays conservent une préférence marquée pour les garçons. C’est plus particulièrement le cas dans les régions asiatiques comme l’Inde. Les nouveau-nés masculins y sont perçus comme plus aptes à prendre soin des parents, surtout lorsqu’ils ont atteint un certain âge. Ce penchant peut aussi résulter de stéréotypes persistants associés à la force et au courage des garçons.  

En revanche, en Occident, l’équilibre entre les deux sexes est davantage souhaité. Malgré cela, certaines études révèlent une tendance en faveur des garçons. Par exemple, le sondage Gallup de 2018 montre que 36 % des Américains préfèrent les petits hommes. Les injonctions de genre continuent clairement d’influencer les préférences parentales, comme le suggère une étude de 2016 réalisée en France. 

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Avec ETX Daily Up 

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