Un sous-investissement dans l’éducation cher payé pour tout le monde 

Une salle de classe en France, loin d’être concernée par le sous-investissement dans l’éducation.

Partout dans le monde, le sous-investissement dans l’éducation fait de sérieux ravages économiques. D’après les chiffres obtenus, le coût de la déscolarisation coute cher à de nombreux États, surtout dans les pays à moyen ou faible revenu. De nombreux enfants n’y ont pas la possibilité d’aller à l’école. 

Le sous-investissement dans l’éducation : un problème d’ordre mondial 

D’après une étude de l’UNESCO, le sous-investissement dans l’éducation représente aujourd’hui un problème criant générant de graves répercussions à l’échelle mondiale.  

Cette pénurie de financement favorise notamment une déscolarisation massive et des carences éducatives profondes dans légion de pays. Elle prive des millions d’enfants et d’adultes des compétences nécessaires pour réussir dans la vie. Or, le coût de cette négligence est astronomique, se chiffrant en milliers de milliards de dollars chaque année.  

Les effets en cascade comprennent une main-d’œuvre insuffisamment qualifiée, une baisse de productivité et un frein à la croissance économique. De plus, l’absence d’un enseignement de qualité exacerbe les inégalités sociales et économiques. Cela alimente un cercle vicieux de pauvreté et de marginalisation.  

Un manque de financement avec un coût chiffré à des milliards de dollars 

D’après le rapport « Le prix de l’inaction: les coûts privés, sociaux et fiscaux des enfants et des jeunes qui n’apprennent pas », l’UNESCO évalue à 10.000 milliards de dollars le coût de la déscolarisation et des déficiences éducatives d’ici à 2030.  

Cette somme colossale reflète des pertes économiques directes. De même, elle met en lumière les conséquences sociales dévastatrices engendrées par un accès inadéquat à l’école.  

D’où l’importance d’investir dans le domaine éducatif pour promouvoir un développement durable, renforcer la compétitivité mondiale et garantir l’inclusion sociale à long terme. 

Des chiffres astronomiques à comparer avec le PIB des pays les plus riches de monde 

La directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, qualifie les chiffres de ce sous-investissement dans l’éducation de « vertigineux ». Et c’est tout à fait légitime en comparant ces 10 000 milliards de dollars aux PIB cumulés de la France et du Japon, deux des nations les plus riches du globe.  

Ce montant colossal représente non seulement un gaspillage économique massif, mais aussi une menace pour la stabilité sociale et le développement global. Cette observation souligne l’urgence d’investir massivement dans le secteur éducatif pour assurer un avenir prometteur aux générations futures et stimuler une croissance inclusive et durable à l’échelle mondiale. 

Une déscolarisation qui alimente un cercle vicieux, un fléau pour l’économie de chaque État 

Mme Azoulay dénonce le « cercle vicieux » du sous-investissement dans l’éducation. Elle explique que les personnes ayant reçu le minimum de formation pédagogique sont tout bonnement moins compétentes. Or, cela limite leur employabilité et leurs opportunités économiques.  

Les travailleurs peu qualifiés perçoivent des revenus inférieurs, ce qui réduit leur contribution fiscale. En conséquence, les gouvernements se retrouvent avec des ressources budgétaires insuffisantes pour investir dans des systèmes éducatifs inclusifs et accessibles à tous. 

Cette spirale négative perpétue les inégalités et entrave le développement socio-économique des pays. Pour briser ce cycle, il est impératif de prioriser et d’augmenter les financements dans le domaine. Il faut mettre un frein à la déscolarisation afin de promouvoir la justice sociale, stimuler la croissance économique et renforcer la cohésion sociale à long terme. 

Près de 250 millions d’enfants qui ne vont pas à l’école, faute de moyens

Comme le rapport l’UNESCO, environ 250 millions d’enfants (128 millions de garçons et 122 millions de filles) n’étaient pas scolarisés en 2023.  

Résultat des courses : près de 70 % des enfants dans les pays à revenu faible ou intermédiaire sont incapables de lire et de comprendre un simple texte écrit à l’âge de 10 ans.  

Cette situation alarmante souligne l’ampleur des disparités éducatives mondiales. Les conséquences de cette exclusion massive sont profondes. Elles limitent les perspectives d’avenir de nombreux jeunes et entravant le développement socio-économique de leurs pays.  

Les enfants déscolarisés restent piégés dans un cycle de pauvreté et de marginalisation. Ils deviennent incapables de développer les compétences nécessaires pour participer pleinement à la société et à l’économie. Pour remédier à cette crise, il est crucial de lutter contre les sous-investissements dans l’éducation.  

Une crise éducative et un manque de personnel qualifié dans nombre de pays 

Le rapport onusien met en lumière des déficits de compétences alarmants dans de nombreux pays comme conséquence à ce sous-investissement dans l’éducation. On parle de 94 % de manque de qualification en Afrique sub-saharienne. On observe 88 % en Asie du Sud et en Asie de l’Ouest. Cette proportion s’élève à 74 % dans les pays arabes et 64 % en Amérique latine et dans les Caraïbes.  

Selon les estimations de l’UNESCO, réduire de 10 % l’effectif des jeunes déscolarisés ou sous-formés pourrait augmenter le PIB mondial de 1 à 2 % annuellement. Audrey Azoulay souligne qu’investir dans le domaine éducatif est une approche stratégique bénéfique. Cela l’est tant pour les individus que pour les économies et les sociétés dans leur ensemble.  

En outre, le secteur joue un rôle crucial dans la réduction des grossesses précoces. Qui, rappelons-le, s’élèvent à 69 % chez les jeunes filles peu éduquées. 

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Avec ETX Daily Up 

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