Selon la Dress, la situation des mères n’a rien d’enviable à comparer à celles des pères. Elles sont souvent contraintes de faire un compromis entre vie familiale et professionnelle. Devant assurer la garde des enfants, la plupart sont sans emploi ou travaillent à temps partiel avec une faible rémunération.
Situation des mères : une charge mentale disproportionnée entre famille et travail
Selon une étude récente de la Drees (direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques), la situation des mères est à la fois pesante et contraignante. Dans le couple, elles sont souvent les seules à concilier vie familiale et professionnelle. C’est surtout valable pour les femmes employées ou ouvrières, au sein de ménages avec de jeunes enfants.
Entre autres, cette réalité souligne une charge mentale disproportionnée qui pèse sur les femmes dans le maintien de l’équilibre entre ces deux sphères de leur vie. Malgré les progrès en matière d’égalité des sexes, les stéréotypes de genre persistent. Ceux-ci renforcent l’idée que la responsabilité de l’éducation et des soins aux enfants revient à la gent féminine.
Cette situation met aussi en lumière la nécessité de politiques et de pratiques sociales visant à promouvoir une répartition plus équitable des responsabilités familiales et professionnelles entre les genres, favorisant ainsi l’égalité des chances entre les genres dans la sphère professionnelle.
Forcées de travailler moins pour mieux se consacrer à leur vie familiale
L’étude de la Drees se vase sur l’enquête Mode de garde et accueil du jeune enfant 2021, axée sur familles avec au moins un enfant sous la barre des 6 ans.
Elle montre clairement que les femmes sont nettement plus susceptibles d’être sans emploi ou de travailler à temps partiel en raison des responsabilités liées aux enfants, comparativement aux pères.
Ce constat de la situation des mères révèle les défis persistants auxquels elles sont confrontées dans leur parcours professionnel. Elles se retrouvent souvent contraintes de réduire leur activité ou de renoncer à leur carrière pour s’occuper de leurs enfants et se consacrer à leur vie familiale.
Dans la moitié des familles étudiées, hommes et femmes sont dans des situations d’emploi similaires, qu’il s’agisse d’un emploi à temps complet, à temps partiel, du chômage ou de l’inactivité. 46 % des individus sondés travaillent à temps complet.
Temps partiel, éloignement de l’emploi : une disparité notable en défaveur des femmes
L’étude de la Drees souligne une disparité significative entre les genres en ce qui concerne le temps partiel et l’éloignement de l’emploi.
Dans la plupart des cas (5 sur 6), la mère demeure la plus éloignée de l’emploi par rapport au père. 42 % d’entre elles sont concernés contre seulement 8 % pour les hommes.
31 % des « mamans » ne travaillent pas à temps plein en raison des enfants. Ce chiffre s’avère nettement plus élevé que les 5 % des pères. Mais encore, 16 % d’entre elles sont sans emploi (contre 4 % des pères) et 15 % travaillent à temps partiel (contre seulement 1 % des pères).
Ces données reflètent les défis persistants auxquels les femmes sont confrontées dans la conciliation entre le travail et la famille. Elles soulignent la nécessité de politiques visant à favoriser une répartition plus équitable des responsabilités parentales et professionnelles.
Couples avec enfant : deux fois plus de mamans sans emploi que de papas chômeurs
L’étude menée révèle une disparité marquée entre les genres parmi les couples avec de jeunes enfants. En comparant la situation des mères aux pères, on a deux fois plus de mamans sans emploi que de papas chômeurs (28 % contre 13 %).
De plus, celles-ci semblent s’investir davantage dans la sphère familiale que les hommes au chômage. De fait, les enfants passent significativement plus de temps seuls avec le parent sans emploi lorsque c’est la mère (25 heures par semaine). C’est beaucoup par rapport aux 9 heures passées avec le père.
Cette constatation souligne le poids disproportionné des responsabilités familiales sur les femmes, même en l’absence d’activité professionnelle.
Femmes ouvrières, obligées d’assumer en priorité la garde d’enfants
Dans son étude, la Drees a analysé attentivement la situation des mères employées ou ouvrières. De ce qu’elle a pu observer, devoir équilibrer vie familiale et professionnelle leur est souvent plus contraignant, principalement pour des raisons financières ou liées à leurs conditions d’emploi.
Contrairement aux femmes cadres, celles-ci doivent plus souvent interrompre leur activité pour assurer la garde d’enfants.
Cette observation met en lumière les obstacles supplémentaires auxquels font face les « mamans » issues des milieux professionnels moins privilégiés. Les pressions financières et les conditions de travail moins favorables exacerbent leurs difficultés à maintenir un bon équilibre entre vie professionnelle et familiale.
Faible rémunération, conditions de travail déplorables : tant de facteurs contraignants
La Drees attribue cette disparité entre la mère employée ou ouvrière et la femme cadre à plusieurs facteurs. On dénota une rémunération plus faible et des conditions d’emploi peu flexibles.
En l’occurrence, ces conditions peuvent inclure l’impossibilité de travailler à domicile, l’incapacité à modifier les horaires en cas d’imprévus ou encore des horaires irréguliers d’une semaine à l’autre.
Aussi, il arrive que les parents rencontrent des difficultés à trouver des solutions de garde pour leurs enfants. Dès lors, c’est principalement la mère qui assume involontairement la garde parentale.
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Avec ETX Daily Up
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