Selon l’ONU, les entreprises devraient prioriser la santé sexuelle des femmes 

En entreprise, l’importance accordée à la santé sexuelle des femmes est moindre.

Dernièrement, l’ONU a rappelé aux entreprises l’importance de considérer la santé sexuelle des femmes travailleuses. Leur donner un meilleur accès aux soins de grossesse ou de planification familiale augmenterait significativement leur productivité et réduirait leur taux d’absentéisme professionnel.  

De l’importance du financement de la santé sexuelle des femmes qui travaillent 

À une ère où les entreprises sont de plus en plus scrutées pour leurs performances environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), l’on ne parle pas assez de leurs implications dans l’amélioration de la santé sexuelle des femmes travailleuses. Pourtant, se fixer des objectifs comme le financement de la contraception, la prévention du harcèlement ou la mise à disposition gratuite de produits hygiéniques s’avère capital à la croissance d’une société.  

De ce que l’on a pu observer, ces initiatives s’avèrent largement sous-représentées dans les rapports ESG qui se concentrent habituellement sur des indicateurs comme les émissions de CO2 et les pratiques de gouvernance. Or, développer une méthodologie standardisée pour mesurer et rendre compte de ces efforts, de manière à encourager les entreprises à les intégrer dans leur stratégie globale de responsabilité sociétale, est vital.  

ONU : des métriques relatives à la situation sanitaire des employées 

À travers le Fonds des Nations unies pour la population (UNFPA), l’ONU marque une avancée significative dans l’amélioration de la santé sexuelle des femmes en entreprise.  

En partenariat avec le cabinet de conseil Accenture, l’organisation a établi une série d’indicateurs novateurs relatifs à ce domaine. Ces outils permettront aux entreprises d’évaluer et de quantifier leurs initiatives en matière de santé sexuelle des femmes.  

Cette initiative est cruciale, car elle introduit une grille d’analyse inédite pour mesurer leur performance organisationnelle sur des enjeux tels que la lutte contre le harcèlement sexuel en milieu professionnel et l’accompagnement des employées en matière de planification familiale ou de grossesse. Ce nouveau cadre promet de transformer la manière dont les firmes intègrent ces problématiques dans leur rapport ESG. Ainsi, cela marque un pas vers une responsabilité sociétale élargie et mieux articulée. 

Soins de grossesse, services de planification familiale… Comme indicateurs de performance ESG 

Pour l’analyse de la santé sexuelle des femmes en entreprise, pléthores d’éléments sont pris en compte. Figurent parmi les critères de performance tels que l’accès aux soins de grossesse et de naissance, ainsi que le financement de ces services cruciaux. Également passé à la loupe est l’accès à une contraception efficace et à des traitements de fertilité, des aspects clés pour la santé reproductive et la planification familiale des travailleuses.  

De même, la prévention du harcèlement, à la fois dans le cadre professionnel et communautaire, est évaluée, tout comme l’accès aux services relatifs aux infections sexuellement transmissibles.  

En outre, la fourniture gratuite de produits d’hygiène, souvent négligée, pourtant essentielle, compte aussi parmi les indicateurs mesurés.  

De données influençant le choix de fournisseurs et les investissements des entreprises 

Les auteurs de cette initiative affirment que les données d’évaluation de la santé sexuelle des femmes pourraient devenir pour les entreprises de sérieux facteurs de sélection des fournisseurs et de décisions d’investissement. Cela pourrait se faire au même titre que les indicateurs environnementaux.  

Natalia Kanem, directrice exécutive de l’UNFPA, souligne qu’avec les travailleuses représentant près de 40 % de la main-d’œuvre mondiale, les environnements de travail sont souvent inadaptés à leurs besoins spécifiques.  

D’où l’importance de prendre conscience de ces critères dans les stratégies d’entreprise, afin de promouvoir l’équité et le bien-être des employées. Ces métriques révèlent non seulement les lacunes actuelles, mais offrent également une opportunité stratégique pour les sociétés de renforcer leur performance sociale et leur attractivité en tant qu’employeurs responsables et inclusifs.  

Une meilleure considération de la gent féminine pouvant booster leur productivité 

Natalia Kanem a confié en janvier 2024, lors du Forum économique mondial à Davos, qu’avoir des employés en bonne santé revient à avoir des employés productifs. Elle est revenue sur cette phrase pour illustrer encore plus l’importance de ne pas négliger la santé sexuelle des femmes au travail.  

D’après les recherches mises en avant par l’UNFPA dans leur rapport, améliorer ce domaine pourrait augmenter la productivité des employées jusqu’à 22 %. Mieux encore, cela pourrait réduire leurs absences de 62 % et diminuer les départs de 23 %. De fait, environ 190 millions de travailleuses travaillent dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Or, dans de nombreux pays, leurs besoins en accès et en accompagnement sanitaire restent moindres, voire peu satisfaisants.  

Dès lors, cette situation souligne la nécessité de prioriser l’accès à des services de soins adaptés, non seulement pour promouvoir l’égalité des sexes, mais aussi pour maximiser le potentiel économique et social des travailleuses à l’échelle mondiale. 

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Avec ETX Daily Up 

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