« Samuel » : une série d’animation représentant l’enfance des années 2000 

Emilie Tronche, la réalisatrice de la série d’animation jeunesse « Samuel ».

Depuis quelques semaines, la série d’animation « Samuel » d’Arte.tv captive de nombreux internautes sur les réseaux sociaux. Avec son format court, cette production séduit surtout TikTok. Elle plait beaucoup aux adultes nostalgiques vu qu’elle narre le quotidien des jeunes enfants dans les années 2000. 

« Samuel » : un mini dessin animé qui vous expédie direct en pleine enfance 

La série d’animation d’Arte, « Samuel », suscite un enthousiasme débordant depuis un moment déjà. Cette captivante œuvre de la jeune réalisatrice Emilie Tronche séduit pour son mélange d’humour subtil et de poésie envoûtante.  

Lancé en 2020, juste avant le confinement, ce mini dessin animé explore les tribulations affectives d’un garçonnet de 10 ans, « Samuel ». Ce protagoniste attachant navigue dans les années 2000, partageant dans son journal intime ses émois pour la mystérieuse Grande Julie et ses angoisses du CM2 au collège. 

Dans un style rétro, le récit est enrichi par des chansons d’époque et intemporelles, des clins d’œil nostalgiques comme la messagerie MSN et la folie des feuilles Diddl. Cette immersion dans le passé ravit les millennials, tout en captivant un public plus large par son charme rétro-chic.  

Une réalisation d’Emilie Tronche, diffusée sur la plateforme Arte et sur YouTube 

Diffusé sur la plateforme de diffusion vidéo Arte et YouTube, « Samuel » sort tout droit de l’imagination d’Emilie Tronche. Cette jeune femme de 28 ans en est la dessinatrice, autrice et interprète.  

Cette série d’animation en noir et blanc compte 21 épisodes de 5 minutes. Bien que courte, la réalisatrice se trouve actuellement au centre d’un tourbillon médiatique inattendu. Les interviews se succèdent alors que son autrice s’étonne du phénomène qu’est devenue sa création.  

Avec un pincement au cœur, elle se remémore son parcours. Elle n’avait pleinement embrassé sa passion pour l’animation qu’en classe de terminale. Son déclic ? Les courts-métrages des étudiants des Gobelins et une redécouverte émerveillée des chefs-d’œuvre du studio japonais Ghibli.  

Une création au franc succès comme en témoigne l’engouement sur les réseaux sociaux 

La série, véritable coup de cœur pour certains et phénomène captivant pour beaucoup, transcende les générations. De fait, « Samuel » a su conquérir un public bien au-delà de son noyau initial.  

Depuis sa sortie en mars 2024 sur les chaînes arte.tv et YouTube, elle totalise plus de 9 millions de vues. Et sur les réseaux sociaux, elle compte 11,7 millions de followers sur Instagram. Sur TikTok, nous en sommes à plus de 13 millions, dont nombreuses sont les vues venant de jeunes qui s’identifient au personnage en recréant des scènes avec des extraits du dessin animé.  

En à peine trois mois, près de 36 millions de vues ont été générées. Cela a propulsé cette œuvre en noir et blanc au rang des tendances virales sur TikTok et au-delà. 

Une série d’animation minimaliste à la popularité inattendue, surtout pour son autrice 

Emilie Tronche est installée à Angoulême depuis ses années d’études en animation, mais a grandi à Sucy-en-Brie, près de Paris. Pour la jeune femme, le succès fulgurant de sa série d’animation a de quoi lui faire tourner la tête.  

Face à ce succès inattendu, elle essaie tout de même de garder la tête froide, surtout avec l’afflux de messages élogieux. Les retours des spectateurs, nombreux à s’identifier à « Samuel » ou à exprimer comment la série illumine leur quotidien, la remplissent de joie. Avec émotion, elle se félicite de voir que son travail rend les gens heureux. 

Mine de rien, une simple série d’animation, au trait minimaliste, mais empreint de sincérité, suscite énormément d’émotions positives et même une forme de mélancolie douce. Pour elle, c’est juste fantastique.  

Une représentation authentique du quotidien des enfants des années 2000 

Ce qui distingue plus particulièrement « Samuel », c’est sa représentation authentique de l’enfance. Pour mettre en avant un sentiment de nostalgie, Emilie Tronche puise dans ses propres souvenirs.  

Cela lui a permis de façonner un personnage qui lui ressemble assez et dont le nom emprunte celui d’un ami garçon rencontré après le bac. Cette proximité personnelle transparaît dans chaque détail de la série d’animation, l’enrichissant de nuances subtiles et d’une sincérité touchante. 

Emilie a aussi trouvé son inspiration en accompagnant la classe de sa mère lors d’une visite au château de Vaux-le-Vicomte. Les prises de son et la mise en scène d’une partie d’épervier ont capturé l’essence même de l’enfance, où l’excitation et l’authenticité des enfants étaient palpables.  

Le choix du format court pour avoir plus de flexibilité 

À regarder avec délectation et modération ou à « binge Watch », la série « Samuel » bénéficie d’un format moderne et flexible.  

Adaptée aux tendances de visionnage actuelles, elle a su s’adapter en proposant même des épisodes au format court spécifiquement conçus pour TikTok. Cela lui permet entre autres de viser un public plus jeune.  

Emilie Tronche, bien qu’initialement incertaine quant à la réception de ces adaptations, a suivi avec émerveillement leur impact croissant. N’ayant pas de compte sur TikTok et initialement étrangère à cette plateforme, elle a su dépasser ses appréhensions pour y créer des pastilles captivantes.  

Une inspiration puisée dans la BD « Lou » et dans des musiques intemporelles  

Nourrie par des influences variées comme la bande dessinée « Lou! » de Julien Neel, Emilie Tronche trouve aussi son inspiration dans sa playlist de musiques quand elle écrit.  

Pour elle, intégrer la musique dans sa série a été une quête épique, ponctuée de défis. La gestion des droits pour des titres emblématiques comme « Because » des Beatles fut vraiment compliquée. D’ailleurs, elle n’a pas obtenu les droits de ce dernier pour sa série.  

Quant à une potentielle saison 2, réclamée par ses fans, Emilie reste ouverte, mais a besoin de nouvelles idées avant de se lancer. En attendant, elle envisage avec douceur l’avenir de « Samuel » au lycée, par plaisir d’explorer de nouveaux territoires narratifs.  

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Avec ETX Daily Up 

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