Préservez votre budget famille, ne tombez pas dans le piège de la stretchflation ! 

Un homme consultant son ticket de caisse, vérifiant quels produits ont fait l’objet de stretchflation.

Tout comme la shrinkflation, la stretchflation joue sur l’illusion de la taille des produits. Le concept : gonfler le package, mais sans modification de volume des articles et sans hausse de prix pour appâter les acheteurs. Un piège illusoire auquel il faudra faire attention si l’on souhaite préserver son budget famille.  

Stretchflation : miser sur l’emballage pour vendre plus 

Vous connaissez la « shrinkflation », cette pratique inflationniste consistant à diminuer la quantité des produits tout en maintenant leur prix ? Depuis peu, elle a cédé sa place au « stretchflation ».  

En effet, celle-ci a « remplacé » la shrinkflation qui fut soumise à régulation par un arrêté. Il s’agit de la nouvelle combine des marques pour berner les consommateurs. Comme son prédécesseur, il donne l’illusion aux acheteurs de faire une bonne affaire alors qu’il n’en est rien.  

Ce néologisme résulte de la fusion du terme « stretch » signifiant « étirer » avec le mot « inflation ». D’une subtilité insolente, il consiste à augmenter légèrement la taille de l’emballage d’un produit sans pour autant modifier son volume ou son prix. Ainsi, les consommateurs, séduits par un packaging plus généreux, se retrouvent à payer plus cher pour une illusion de valeur accrue.  

Pas de hausse de prix, mais un package plus gros pour appâter les consommateurs 

Par son concept, la stretchflation se présente comme une technique insidieuse des industriels pour piéger les consommateurs. Elle vise à augmenter le poids des produits par le packaging sans modifier la taille du produit afin d’appliquer une hausse de prix subtile, mais sournoise.  

Pour stimuler leurs ventes, les marques n’hésitent pas à gonfler artificiellement le poids de leurs marchandises, sans aucun ajout pondéral au produit.  

Cette manipulation, révélée par Olivier Dauvers qui est expert en consommation, peut atteindre des proportions alarmantes. Prenons un exemple concret : le poids des buns McCain a augmenté de seulement 15 % alors que leur prix a flambé de 35 %. Ces pratiques faussent la perception de la valeur et fragilisent le pouvoir d’achat des consommateurs, surtout des foyers français avec des enfants où les dépenses sont non des moindres. 

France : un budget famille qui ne permet plus de manger sain et équilibré 

En novembre 2023, 35 % des Français avouaient ne pas avoir les moyens suffisants pour manger en quantité et en qualité. C’est le sombre constat du premier Observatoire des Vulnérabilités Alimentaires, qui a mis en lumière les ravages de l’inflation sur leur budget famille, surtout pour les ménages les plus fragiles.  

Il est vrai que peu avant, en mars 2023, les prix dans les grandes surfaces avaient flambé de 15,8 %. Cette augmentation a tout bonnement fait de l’alimentation équilibrée un luxe auquel peu de ménages pouvaient prétendre. Les légumes, essentiels pour manger sainement, voyaient leurs prix grimper de 29,3 % en un an. Cela a contraint les familles à supporter l’insoutenable et notamment, a exacerbé les inégalités socio-économiques. Se nourrir selon les recommandations nutritionnelles est devenu un défi, voire une utopie pour de nombreux foyers.  

Obligé d’acheter des produits discount pour survivre à la récession 

Pour survivre à la crise inflationniste, les foyers français n’ont eu d’autres choix que de s’adapter. Pour réduire leurs dépenses et économiser le budget famille, ils se sont tournés vers les articles à marque de distributeur (MDD) comme Carrefour et Auchan. Ils ont rempli leurs charriots avec des produits de différentes enseignes pour optimiser les coûts. Et surtout, ils ne prennent plus que le nécessaire, plus question de faire du gaspillage !  

Les Français ont fait de ces pratiques leur nouvelle routine d’emplettes. Comparer les prix est devenu un réflexe vital pour préserver leur pouvoir d’achat. Et cette habitude s’est endurcie quand les industriels ont commencé à user de tous les subterfuges possibles pour maximiser leurs profits sans trop attirer l’attention, dont la shrinkflation et la stretchflation. 

La shrinkflation pour vendre un article au même coût, mais à quantité réduite 

« Shrinkflation » est aussi un néologisme dérivé du verbe anglais « shrink » signifiant « rétrécir ». Il désigne les produits dont la quantité a été réduite sans ajuster le prix, notamment sans baisse.  

Cette pratique, qui a trompé un grand nombre de consommateurs, a dernièrement pris une telle ampleur qu’un arrêté a été promulgué le 16 avril 2024. Depuis le 1er juillet 2024, les distributeurs ont été sommés d’indiquer clairement les articles ayant subi cette diminution dissimulée.  

Cependant, les marques ne sont pas restées les bras croisés et ont riposté avec une nouvelle ruse : la « stretchflation ». En gonflant artificiellement la taille des emballages, sans réelle augmentation de contenu, elles continuent de berner les consommateurs, ne sachant déjà plus où donner de la tête avec les hausses de prix. 

Quand la ruse va au-delà de la taille et s’applique désormais à la composition 

À cause de la flambée des prix, les industriels s’efforcent par tous les moyens de maximiser leurs profits, quitte à basculer du côté sombre de la force. Après les manipulations de taille de la shrinkflation et de stretchflation, on a vu émerger le « cheapflation ».  

Plus sournoise que jamais, cette pratique consiste à altérer la recette d’un produit en substituant des ingrédients de qualité supérieure par des alternatives moins coûteuses. Or, les prix de vente restent les mêmes, voire augmentent.  

À leur insu, les consommateurs se retrouvent alors à payer le même montant pour un produit dont la qualité a insidieusement diminué. En pleine période d’inflation, où chaque euro compte, ces manipulations rendent la tâche encore plus ardue pour les familles souhaitant avoir un niveau de vie décent.  

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Avec ETX Daily Up 

Auteur

Marie Leuliet

Forte de nombreuses années dans l’enseignement secondaire et supérieur, et ayant toujours eu à cœur d’ouvrir ses élèves sur le monde, Marie s’est reconvertie en rédactrice web et journaliste Badabim au moment où elle a eu la joie de devenir maman. Avec la naissance de sa fille fin 2016, elle a décidé de quitter l’univers de l’art américain pour se pencher sur celui des tout petits. En effet, se tenir au courant des dernières méthodes éducatives ainsi que des jeux et jouets utiles à sa fille pour ensuite en partager certains avec d’autres mamans, était devenu une priorité. Grâce à des recherches ciblées, Marie tient à vous faire découvrir de belles trouvailles, elle vous invite à visiter des lieux intéressants pour les plus jeunes en avant-première, à tester des produits et des jeux à peine sortis sur le marché et vous informe sur des sujets de santé qui nous concernent toutes en tant que jeunes mamans. Une formation de plusieurs années dans le marketing et la publicité aux Etats-Unis, ainsi que les quelques mois passés à s’occuper de sa fille à temps plein lui permettent aujourd’hui d’avoir un œil averti sur les produits de puériculture et d’éveil proposés sur le marché. Voyageuse passionnée et curieuse par nature, elle tient à vous faire découvrir ces différents univers. Sa testeuse en herbe de deux ans et demi est intransigeante et elle lui permet de vérifier la qualité des produits et des méthodes proposées sur le blog de l’application. Venez, on vous dit tout !

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