Sachez que la solitude en Corée du Sud expose les jeunes à un risque de mort prématurée. Face à ce fléau, Séoul ouvre des centres communautaires pour rompre l’isolement et inciter à fonder une famille, espérant ainsi contrer le déclin démographique et renforcer les liens sociaux.
La solitude, un mal qui touche particulièrement les jeunes
En Corée du Sud, la solitude représente un problème de santé publique majeur, en particulier chez les jeunes. Environ 130 000 d’entre eux vivent reclus chez eux, devenant des « hikikomoris », coupés du monde extérieur et de la vie sociale. Cette situation entraîne des sentiments de tristesse et de désespoir, ce qui inquiète de plus en plus les autorités locales. La solitude ne se limite pas à un phénomène individuel ; elle constitue également un défi sociétal, suscitant des préoccupations croissantes quant à ses effets délétères sur la santé mentale et physique des jeunes. De nombreuses études montrent que l’isolement prolongé peut mener à des troubles psychologiques et, dans certains cas, à des comportements autodestructeurs. C’est pourquoi le gouvernement s’efforce de mettre en place des solutions pour aider ces jeunes à retrouver un équilibre social et émotionnel.
En Corée du Sud, un plan d’action ambitieux se prépare pour briser l’isolement
Le gouvernement en Corée du Sud a récemment annoncé un investissement de 451,3 milliards de wons, soit près de 300 millions d’euros, sur cinq ans pour aider les citoyens à sortir de l’isolement. Le maire de Séoul, Oh Se-hoon, a présenté le programme « Séoul sans solitude », qui inclut la création de la plateforme « Smart 24 ». Cette initiative permettra aux habitants d’accéder à une ligne d’écoute gratuite et confidentielle, disponible 24 heures sur 24 à partir d’avril 2025. Ces mesures visent à offrir un soutien immédiat aux personnes en détresse, en leur fournissant des ressources pour surmonter leur solitude. En parallèle, des centres communautaires seront mis en place pour accueillir les personnes isolées, leur permettant d’échanger avec des conseillers et d’autres habitants, favorisant ainsi les interactions sociales et la création de liens durables.
Un facteur de risque majeur de mortalité prématurée chez les adolescents
L’Organisation mondiale de la santé (OMS)a mis en lumière les dangers de la solitude, la comparant à la consommation de 15 cigarettes par jour en termes de risques pour la santé. En effet, la solitude et l’isolement social sont des facteurs qui augmentent considérablement le risque de mort prématurée. « La solitude et l’isolement ne sont pas seulement des défis individuels, mais des problèmes de société », a souligné Oh Se-hoon lors d’une conférence de presse. Ce constat soulève l’urgence d’agir face à un phénomène qui pourrait avoir des conséquences dramatiques pour la population sud-coréenne, en particulier pour les jeunes, qui sont les plus vulnérables. Les autorités locales s’engagent à sensibiliser la population aux dangers de la solitude et à encourager la création de réseaux de soutien au sein de la communauté.
Investir dans les centres communautaires : un moyen de prolonger la vie
Pour encourager les interactions, Séoul prévoit d’ouvrir quatre centres communautaires en 2025, où les personnes isolées pourront se rencontrer, échanger et s’entraider. Ces centres seront des espaces dédiés à la convivialité, offrant diverses activités et événements pour favoriser les rencontres. En outre, un système de récompenses sera mis en place pour inciter les Séouliens à participer à des événements sociaux, leur offrant des billets gratuits pour des attractions comme le Skyway ou le parc botanique de Séoul. Ces initiatives visent à renforcer les liens entre les habitants et à créer un environnement plus inclusif, où chacun se sente valorisé et soutenu dans ses efforts pour surmonter l’isolement.
Un défi démographique à relever : la génération « sampo » renonce à fonder une famille
En parallèle, la solitude contribue à un déclin démographique alarmant en Corée du Sud. De plus en plus de jeunes abandonnent l’idée de fonder une famille, appartenant à la génération « sampo », qui renonce aux relations amoureuses, au mariage et à la parentalité en raison de pressions économiques et sociales. Dans un pays où l’on compte moins d’un enfant par femme, ces renoncements font craindre le pire pour l’avenir démographique de la nation. Si cette tendance persiste, la population pourrait être divisée par deux d’ici la fin du siècle, soulignant l’importance d’éradiquer l’isolement. Les autorités se mobilisent pour proposer des solutions afin d’encourager les jeunes à envisager l’avenir différemment et à renouer avec des projets de vie familiale.
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