La sédentarité des mères : plus grave que pour les femmes sans enfant 

Rester à la maison à s’occuper des enfants et corvées est une des raisons de la sédentarité des mères.

Une étude danoise s’est récemment penchée sur le niveau et les causes de sédentarité des mères en faisant la comparaison avec les femmes sans enfant. D’après les résultats, elles ne suivent pas les recommandations de l’OMS en matière d’activité physique. Pourquoi ? Par fatigue et par manque de temps.  

Sédentarité des mères : bien moins actives après l’accouchement 

Selon des travaux menés par des chercheurs, la sédentarité des mères est bien plus importante que celle des femmes sans enfant. Elles sont moins enclines à pratiquer une activité physique après leur accouchement, et souvent, c’est en dessous des recommandations internationales.  

Afin d’aider ces « nouvelles mamans » à maintenir un mode de vie sain et actif, les chercheurs souhaitent mettre en place des interventions ciblées. Ces dernières pourraient inclure des programmes d’exercice adaptés à leurs besoins spécifiques, des sessions de fitness avec garde d’enfants ou encore des initiatives de soutien communautaire pour encourager l’activité physique.  

Un changement de mode de vie drastique par rapport aux femmes sans enfant 

Avoir des enfants implique des défis considérables, notamment des changements de mode de vie à court et à long terme.  

Une récente étude menée par des chercheurs internationaux révèle que cela peut être une des causes de la forte sédentarité des mères. Elles s’avèrent moins susceptibles de respecter les recommandations internationales en matière d’activité physique, comparées aux femmes sans enfant compte tenu de leur rythme de vie hectique.  

L’étude, réalisée au Danemark, souligne que les responsabilités parentales et le manque de temps contribuent à cette disparité.  

Santé de la maman : de l’importance d’être actif selon les recommandations de l’OMS 

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), une activité physique renvoie à tous mouvements ou exercices effectués dans le cadre de loisirs, pour le travail et pour ses déplacements. Elle peut être d’intensité modérée ou soutenue. C’est capital pour maintenir son état de santé.  

Les adultes âgés de 18 à 64 ans doivent pratiquer au moins 150 à 300 minutes d’activité d’endurance d’intensité modérée par semaine. Sinon, on se contentera de 75 à 150 minutes de pratique d’endurance d’intensité soutenue par semaine.  

Cependant, selon les observations réalisées, en 2022, un adulte sur quatre dans le monde ne respectait pas ces recommandations, ce qui a des conséquences négatives non négligeables sur leur santé.  

Mère danoise : 24 % de risque de ne pas pratiquer une activité physique  

Pour leur étude sur l’activité physique des femmes avec et sans enfant, les chercheurs ont analysé les données de 27 668 femmes âgées de 16 à 40 ans, incluant finalement 20 022 participantes. Les données proviennent de la Danish National Health Survey 2021, couplées avec celles du Danish National Birth Registry.  

L’objectif était de comparer l’adhésion aux directives de l’OMS des femmes avec et sans enfant. Publiée dans la revue Public Health, l’étude révèle que le risque de sédentarité des mères danoises est plus élevé. Elles ont 24 % de risque en plus de ne pas faire assez d’exercice comparé aux femmes sans enfant. Parmi les participantes, 63,8 % des « mamans » ne respectent pas les recommandations de l’OMS, contre 51,3 % des femmes sans enfant. La maternité oblige certaines à pratiquer principalement des exercices légers, comme la marche ou le vélo. 

La fatigue parmi les principaux freins à la pratique d’exercices ou de sports  

Les scientifiques n’ont pas identifié de causes précises à la sédentarité des mères et à leur moindre activité physique. Cependant, plusieurs facteurs peuvent en être l’origine. On dénote le manque de temps, la fatigue, le manque d’énergie ou l’épuisement, ainsi que l’insuffisance de soutien social et de services de garde d’enfants.  

De facto, la grossesse et l’accouchement entrainent pour la plupart des femmes un changement drastique au niveau de leur corps. Nombreuses sont celles ayant du mal à appréhender quel genre d’activité physique pratiquer avec ce corps nouveau et fatigué. 

De plus, la fatigue accumulée par le manque de sommeil et les soins constants aux enfants réduit l’énergie disponible pour les activités physiques. 

Charge mentale et manque de temps empêchant les mamans de s’occuper d’elles 

Selon Solvej Videbæk Bueno, principale auteure de l’étude, d’autres obstacles à l’activité physique justifient la sédentarité des mères. Cela inclut le manque de temps.  

Ces facteurs, combinés à l’allaitement et aux défis logistiques de la maternité, peuvent aboutir à une perte de priorité vis-à-vis de l’activité physique. La gestion des tâches quotidiennes et les exigences liées à leurs nouvelles responsabilités parentales laissent souvent peu de temps pour l’exercice.  

Promouvoir des interventions ciblées pour faire « bouger » la femme après l’accouchement 

Selon les chercheurs, les résultats de cette étude doivent servir à développer des interventions ciblées. Le but serait d’améliorer le niveau d’activité physique des femmes après l’accouchement, contribuant ainsi à leur santé globale.  

Tous les ans, près de 60 000 femmes donnent naissance au Danemark. Or, cela représente une proportion significative de la population à risque de ne pas respecter les recommandations de l’OMS en matière d’activité physique. Dès lors, il semble plus que crucial de les considérer comme un groupe cible à part entière dans les efforts futurs pour promouvoir l’activité physique.  

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Avec ETX Daily Up 

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