Le défi sans sucre, une tendance qui séduit parents et enfants, promet de nombreux bienfaits pour la santé. Mais faut-il s’inquiéter pour la glycémie ou céder aux compléments alimentaires? Focus sur un phénomène en pleine expansion.
Le défi sans sucre : entre phénomène viral et promesse de bien-être
Le défi sans sucre envahit les réseaux sociaux, TikTok en tête, où les hashtags dédiés (#NoSugar, #NoSugarChallenge) cumulent plusieurs milliards de vues. Cette tendance, reprise par les médias comme Elle ou Top Santé, fait l’apologie d’un mode de vie plus sain, en limitant voire supprimant les sucres libres. Le principe : s’engager pendant un mois à éviter les sucres ajoutés, notamment ceux présents dans les sodas, les viennoiseries ou les plats préparés. Inspiré du Dry January, ce challenge veut reconnecter les consommateurs à une alimentation plus naturelle. Mais sous ses airs de miracle détox, le Défi sans sucre cache aussi des zones d’ombre, surtout lorsqu’il est adopté sans discernement par des familles avec enfants.
Pour les enfants, consommer moins d’aliments sucrés doit rimer avec équilibre et bon sens
Le défi sans sucre ne consiste pas à éradiquer tous les glucides. Les enfants ont besoin de sucres naturellement présents dans les fruits et les légumes, ou les produits laitiers pour grandir, apprendre et être en forme. Le cerveau, en particulier, est un grand consommateur de glucose. C’est pourquoi les sucres dits « libres » (ajoutés ou présents dans les jus et le miel) doivent être limités, mais pas remplacés par des interdits généralisés. Un bon défi sans sucre, c’est avant tout un rééquilibrage. Il ne s’agit pas de diaboliser les douceurs, mais d’apprendre à les consommer au bon moment, dans de bonnes proportions, et avec des alternatives plus saines.
Cette tendance présente des effets positifs… mais à relativiser
Faire un défi sans sucre, c’est souvent l’occasion de retrouver une meilleure énergie, de réguler son appétit ou de constater une peau plus nette. Ceci dit, ne vous laissez pas aveugler par des perspectives trop parfaites. Supprimer les sucres libres ne garantit pas à lui seul une perte de poids ou une santé de fer. Les résultats varient selon le mode de vie global, le niveau d’activité physique, la qualité du sommeil ou encore le stress. Pour les enfants, la croissance impose de ne jamais céder à des restrictions extrêmes. Le défi sans sucre peut être bénéfique, à condition de rester ancré dans une approche globale, bienveillante et adaptée à chaque profil.
Réguler sa glycémie : bonnes pratiques et vigilance nécessaire
Réguler les variations de glycémie est devenu un argument clé du défi sans sucre. Certains prônent des techniques précises : commencer les repas par des légumes, éviter les sucreries au petit-déjeuner ou marcher après avoir mangé. Ces pratiques sont inspirées d’études souvent menées sur des personnes diabétiques, en surpoids ou souffrant d’obésité. Pour une personne en bonne santé, et a fortiori un enfant, les pics glycémiques après un repas sont naturels et ne doivent pas susciter d’inquiétude. Le Défi sans sucre peut aider à prendre conscience de ces mécanismes, mais il ne doit pas devenir un prétexte à l’obsession ou au tracking constant de son taux de glucose.
Quels sont les compléments alimentaires à éviter ?
Le défi sans sucre attire aussi son lot de marketing douteux. De nombreux produits, notamment à base de chrome, prétendent faciliter la régulation de la glycémie ou accélérer la perte de poids. Pourtant, ni l’Anses ni l’OMS ne recommandent leur usage hors contexte médical. Ces compléments alimentaires peuvent présenter des effets secondaires comme des troubles digestifs, des maux d’estomac ou des risques rénaux. Pour les enfants, ils sont à proscrire absolument. Dans le cadre d’un Défi sans sucre, une alimentation naturelle, riche en fruits, légumes et céréales complètes, reste la meilleure option pour favoriser un équilibre durable, sans danger.
Privilégier le fait maison pour une meilleure santé
Plutôt que d’éliminer tout sucre, un défi sans sucre intelligent invite à réduire les excès. L’Anses conseille de ne pas dépasser 100 g de sucres par jour chez les adolescents, 75 g entre 8 et 12 ans, et 60 g pour les plus jeunes. Cela inclut aussi bien les sucres ajoutés que ceux naturellement présents dans les jus ou les compotes. Le vrai enjeu, c’est d’apprendre à lire les étiquettes, à cuisiner plus souvent maison, et à privilégier les aliments bruts. Un bon défi sans sucre repose sur la modération, pas sur l’interdiction. Il s’agit de reprendre le contrôle sur sa consommation, sans pression ni culpabilité.
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Source: https://presse.inserm.fr/canal-detox/un-defi-sans-sucre-vraiment/ publié le 24 mars 2025.
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