Bien-être numérique des enfants : l’interdiction des réseaux sociaux inefficace ? 

Une mere et une fille devant un ordinateur navigant sur les reseaux sociaux

L’interdiction des réseaux sociaux et du téléphone portable est-elle la clé pour la santé mentale des jeunes ? Une étude récente suggère que non, mettant en lumière que le cyberharcèlement persiste malgré les restrictions. 

L’interdiction des réseaux sociaux pour le bien-être des enfants : myhte ou réalité ? 

Facebook, Instagram, TikTok et consorts, souvent accusés de nuire à la santé mentale des jeunes, ne seraient finalement pas les coupables désignés. L’interdiction des réseaux sociaux ne serait donc pas nécessaire. Une étude conduite par le professeur Eiko Fried de l’université de Leyde et Margarita Panayiotou de l’université de Manchester révèle l’absence de preuves solides appuyant cette théorie. Selon leurs recherches, aucun lien direct et significatif ne peut être établi entre l’utilisation des plateformes sociales et la dégradation de la santé mentale pendant l’adolescence.

En analysant une multitude d’études existantes, les chercheurs ont découvert des résultats incohérents et peu fiables. De nombreux éléments, comme les relations familiales, la scolarité ou l’environnement social, jouent un rôle crucial dans le bien-être mental des adolescents, rendant difficile toute conclusion définitive sur l’impact des réseaux sociaux et leur interdiction pour ces populations vulnérables. 

Santé mentale des ados : les effets nefastes des plateformes sociales écartés  

Selon une étude récente, l’interdiction des réseaux sociaux n’aiderait pas à améliorer la santé mentale des jeunes. Les auteurs soulignent que certains récits scientifiques populaires manquent de fondements factuels. Néanmoins, il est indéniable que ces plateformes peuvent causer des problèmes tels que le cyberharcèlement, la désinformation, la surconsommation et la perte de confiance en soi liée aux filtres et à la dysmorphie corporelle.

Toutefois, ces préoccupations ne sont pas nouvelles : la télévision et la radio étaient également accusées de mauvaise influence à leur époque. L’interdiction des réseaux sociaux pour une bonne santé mentale reste donc une question complexe et nuancée. 

Pour l’équilibre mental des jeunes, l’éducation et l’accompagnement sont de mise 

Contrairement aux médias traditionnels ou à l’école, les jeunes n’ont pas été bannis des plateformes, malgré les controverses. « La différence majeure réside dans notre approche », explique un chercheur. « Au lieu de lever l’interdiction des réseaux sociaux, nous avons mis en place et évalué des initiatives visant à doter les ados des compétences nécessaires pour naviguer efficacement dans leur monde numérique. »

Cette stratégie met en avant l’importance de l’éducation et de l’accompagnement plutôt que l’interdiction des réseaux sociaux pure et simple. Alors que le débat sur l’interdiction des réseaux sociaux se poursuit, il semble crucial de privilégier des solutions éducatives pour aider les enfants à gérer les défis liés à leur utilisation. 

Cyberharcèlement et désinformation : comment utiliser ces médias de manière responsable ? 

Les auteurs de l’étude proposent des solutions concrètes afin d’encourager une utilisation plus saine et responsable par les jeunes plutôt qu’une interdiction des réseaux sociaux. Ils préconisent d’abord que les parents et les éducateurs discutent ouvertement avec les enfants des risques potentiels liés à ces plateformes et les incitent à réfléchir à leur comportement en ligne.  

De plus, ils recommandent l’intégration de programmes d’éducation à chaque réseau social dans les programmes scolaires, visant à renforcer les compétences numériques des enfants et à les sensibiliser aux divers aspects des applis sociales. 

Enfin, les chercheurs encouragent vivement les plateformes de média social à prendre des mesures efficaces contre le cyberharcèlement et la propagation de la désinformation. Ces recommandations visent à créer un environnement en ligne plus sécurisé et positif pour la jeune génération, tout en les éduquant sur les meilleures pratiques au lieu d’une interdiction des réseaux sociaux. 

Etude : quid des LGBTQ+ ? 

L’auteur l’étude ne préconise pas l’interdiction des réseaux sociaux pour les jeunes LGBTQ+, un groupe particulièrement vulnérable en termes de santé mentale et de risque de suicide. Selon une étude récente, ces plateformes jouent un rôle crucial en offrant un espace vital pour trouver du réconfort et établir des connexions significatives avec d’autres individus. Pour de nombreux LGBTQ+, ces applications mobiles représentent un moyen essentiel de se sentir soutenus et compris dans une société parfois hostile ou peu accueillante. 

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Avec ETX / DailyUp 

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