La guerre de Liban a gravement affecté la santé mentale des enfants, leur nutrition et leur éducation. L’UNICEF alerte sur l’impact économique et l’urgence d’agir pour garantir un avenir à ces jeunes vulnérables.
Nutrition : une pauvreté alimentaire préoccupante dans les régions touchées
Le rapport de l’UNICEF met en lumière une situation alarmante en matière de nutrition des plus jeunes au Liban. Les gouvernorats de Baalbeck-Hermel et de la Bekaa, touchés par de nombreuses frappes aériennes, sont les plus impactés. À Baalbeck-Hermel, plus de 51 % des enfants de moins de 2 ans souffrent d’une pauvreté alimentaire sévère, contre 45 % dans la Bekaa, une augmentation spectaculaire par rapport aux 28 % de 2023. Les enfants souffrant de malnutrition risquent des retards de croissance et des troubles du développement cognitif. Une mauvaise alimentation affaiblit leur système immunitaire, augmentant leur vulnérabilité aux maladies. Cette situation impacte également la santé mentale des enfants, car un apport nutritionnel insuffisant peut entraîner des troubles de l’humeur, de l’attention et du comportement. La pauvreté alimentaire, combinée aux traumatismes de la guerre, aggrave les difficultés quotidiennes des jeunes et de leurs familles.
Éducation : un système scolaire en crise malgré le cessez-le-feu
La guerre a eu un effet dévastateur sur le système éducatif du Liban, compromettant l’avenir de milliers d’enfants. Avant même le conflit, plus de 500 000 jeunes étaient déjà privés d’école en raison de la crise économique, des grèves des enseignants et de la pandémie de COVID-19. Aujourd’hui, malgré la fin des combats, 25 % des enfants ne sont toujours pas scolarisés. Beaucoup ne peuvent retourner en classe en raison de la destruction de leurs écoles, utilisées comme abris pour les personnes déplacées. Le coût de l’éducation constitue également un obstacle majeur : les frais de scolarité, le transport et les fournitures sont devenus inaccessibles pour de nombreuses familles. Une éducation instable pèse lourdement sur la santé mentale des enfants, augmentant leur stress et réduisant leurs perspectives d’avenir. Un enfant qui ne peut aller à l’école est plus exposé aux dangers de la rue, aux violences et à l’exploitation.
L’appel à l’aide de l’UNICEF pour l’avenir des jeunes et l’économie du pays
Face à cette crise sans précédent, l’UNICEF appelle la communauté internationale à agir en urgence. L’organisation a lancé un appel de fonds de 658,2 millions de dollars pour 2025 afin de fournir une assistance humanitaire à 2,4 millions de personnes vulnérables, notamment des enfants. Cette aide vise à améliorer l’accès aux soins, à la nutrition et à l’éducation, des éléments essentiels pour reconstruire la vie des jeunes affectés par le conflit. Restaurer les infrastructures et garantir des services de soutien psychologique est une priorité absolue pour protéger la santé mentale des enfants et leur offrir un cadre stable. « À ce moment fragile et déterminant de l’histoire du Liban, nous ne pouvons pas nous permettre d’attendre », a déclaré Akhil Iyer, représentant de l’UNICEF au Liban. L’urgence est de garantir aux enfants un avenir sûr et de veiller à ce que leurs droits fondamentaux soient protégés.
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Source: https://www.unicef.org/press-releases/decline-childrens-mental-health-nutrition-and-education-after-war-lebanon-unicef publié le 28 février 2025.
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