Dernièrement, les cas de diphtérie se sont multipliés en France. Afin de maitriser cette recrudescence, le pays a renforcé sa couverture pour le vaccin anti-diphtérie, de la primo-vaccination aux rappels chez les enfants. C’est l’unique moyen de prévention contre cette infection hautement contagieuse.
France : le vaccin anti-diphtérie remis à l’ordre du jour
Depuis 2022, la France enregistre une préoccupante hausse des cas de diphtérie, principalement des cas importés. Notamment, il s’agit d’une virulente infection redoutable causée par la bactérie *Corynebacterium diphtheriae*. Celle-ci se décline en plusieurs souches, chacune portant un gène responsable de la gravité de la maladie. Hautement contagieuse, cette infection se transmet facilement d’un individu à l’autre par contact direct ou par l’air. Cependant, on peut facilement s’en protéger par l’administration du vaccin anti-diphtérie.
Au vu de la recrudescence des cas infectés, la vaccination est désormais obligatoire pour tous. La vigilance sanitaire et le respect des protocoles de prévention demeurent cruciaux pour éviter la propagation de cette infection potentiellement grave.
La déclaration des cas et la vaccination comme moyens de prévention
En France, l’on surveille rigoureusement la progression de cette maladie grâce à un système de déclaration obligatoire des cas. Ce dispositif permet une traçabilité et un suivi précis des infections. Ce qui contribue à une vigilance accrue.
À part cela, la diphtérie reste tout de même efficacement contenue sur le territoire national grâce à une couverture vaccinale étendue et systématique. Cela joue un rôle clé dans sa prévention. Ce niveau élevé d’administration du vaccin anti-diphtérie enraie de part et d’autre la propagation de l’infection, minimisant ainsi les risques de résurgence.
L’interaction entre la surveillance étroite et une immunisation généralisée constitue un pilier fondamental dans le maintien du contrôle de cette pathologie en Hexagone.
La primo-vaccination et les rappels pour protéger nos enfants de cette maladie
En France, le vaccin anti-diphtérie représente une obligation sanitaire cruciale. Pour cause, il s’agit de l’unique ressort pour prévenir cette infection.
Le schéma de primo-vaccination débute dès les premiers mois de vie des nourrissons, avec l’administration des premières doses à 2 et 4 mois. Un premier rappel s’effectue à 11 mois afin de renforcer l’immunité du bébé.
Par la suite, il faut réaliser des rappels chez les enfants de 6 ans, puis chez ceux âgés de 11 à 13 ans. On a aussi des rappels pour les adultes : à 25 ans, 45 ans et 65 ans. Il faudra ensuite poursuivre la vaccination tous les 10 ans afin de maintenir une protection continue et une immunité collective.
Cette stratégie rigoureuse est essentielle pour garantir une couverture immunitaire durable et éviter la résurgence de la diphtérie, contribuant ainsi à la protection collective de la population.
Une infection des voies respiratoires pouvant entrainer de graves complications
Pour qui ne le savent pas, la diphtérie se manifeste principalement par une infection aiguë des voies respiratoires, souvent sous forme d’angine. Elle peut évoluer et entrainer des complications graves telles que des atteintes cardiaques ou neurologiques, et, dans les cas les plus sévères, mener au décès. Le symptôme le plus distinctif de cette maladie est l’apparition de « fausses membranes » blanchâtres dans la région des amygdales ou sur la plaie.
L’infection, hautement contagieuse, se transmet par voie aérienne ou cutanée. Cela se fait principalement lors de contacts directs avec des personnes infectées ou des porteurs asymptomatiques. La période d’incubation varie généralement de 2 à 5 jours.
Le traitement classique de la diphtérie implique une administration urgente de sérum antidiphtérique par injection intramusculaire et l’utilisation d’antibiotiques spécifiques.
Une augmentation des cas en Hexagone découlant d’une transmission autochtone
Le 24 juin 2024, Santé publique France a recensé 21 cas de diphtérie toxique depuis le début de l’année. Des 7 cas confirmés en France métropolitaine, 4 concernent des individus sans domicile fixe ou résidant dans des foyers d’hébergement franciliens pour personnes en situation de précarité.
D’après les enquêtes menées, aucun voyage récent n’a été signalé chez ces cas. Ce qui suggère une probable transmission autochtone de la maladie.
Face à cette situation , une campagne de sensibilisation sera mise en œuvre auprès des associations qui soutiennent les personnes précaires. L’objectif est d’encourager une vigilance accrue et de vérifier, voire de mettre à jour, le vaccin anti-diphtérie.
Une recrudescence du nombre des Français infectés depuis 2022
Au vu des données de Santé publique France, l’année 2022 enregistrait une recrudescence significative des cas de diphtérie. On rapporte 35 cas en France métropolitaine; C’est un chiffre alarmant comparé à la moyenne annuelle de 3,4 cas des cinq années précédentes, principalement observée chez les populations migrantes.
En 2023, cette flambée épidémique a continué de faire des victimes. On a recensé 17 cas de diphtérie toxigène signalés, bien que le nombre ait légèrement diminué par rapport à l’année précédente. Cette persistance élevée des cas souligne l’importance de renforcer les mesures de prévention et de surveillance. Il faudra aussi intensifier les campagnes de vaccin anti-diphtérie.
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Site du gouvernement : https://sante.gouv.fr/actualites/actualites-du-ministere/article/la-vaccination-le-meilleur-moyen-pour-se-premunir-contre-la-diphterie publié le 28 juin 2024.
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