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  • De l’importance des dépistages scolaires pour repérer les troubles précoces chez l’enfant 

    De l’importance des dépistages scolaires pour repérer les troubles précoces chez l’enfant 

    Les dépistages scolaires de l’année 2024-2025 ont commencé à être déployés en France. Ces examens gratuits ont pour but de détecter troubles de la vue, de langage et du dos chez les enfants. Ils permettent de repérer d’éventuels problèmes de santé pouvant favoriser des difficultés à l’école.  

    Dépistages scolaires : une prévention indispensable pour les jeunes enfants  

    Repérer les troubles de la vue, du langage ou encore les problèmes de dos chez les enfants est crucial pour assurer leur réussite scolaire. C’est dans cette optique qu’en collaboration avec l’Assurance Maladie et l’Éducation nationale en France, l’État a mis en place des dépistages scolaires.

    Il s’agit d’examens gratuits réalisés dans 50 départements français, dès ce début d’année scolaire 2024-2025. L’objectif est d’offrir à chaque enfant une prise en charge rapide pour qu’il puisse suivre ses apprentissages dans les meilleures conditions. Ces tests concernent principalement les élèves scolarisés en maternelle et en classe de CM1. 

    Des examens de troubles de la vue et du langage pour prévenir les difficultés futures 

    De fait, les troubles de la vue peuvent sérieusement perturber les premiers apprentissages des enfants. C’est pour cette raison qu’à l’école maternelle, les dépistages scolaires visuels concerneront les jeunes âgés de 2 ans et demi à 4 ans. De leur côté, les tout-petits de 36 à 42 mois bénéficieront d’examens ciblés sur les troubles du langage et de la communication.

    Grâce à cette prévention, les difficultés et les problèmes de vision se détectent très tôt,. Ce qui permet aux parents de consulter rapidement un professionnel de santé. En l’occurrence, ces examens sont réalisés par des professionnels et entièrement pris en charge. Il n’ya aucun frais supplémentaires à payer pour les familles. 

    Détection des problèmes de dos chez les élèves de CM1 : l’État passe à l’action  

    Les troubles du dos, comme la scoliose, peuvent affecter tout aussi bien le bien-être des enfants à long terme. C’est pourquoi les élèves de CM1, âgés de 9 à 10 ans, bénéficieront de dépistages scolaires effectués par un masseur-kinésithérapeute. Cet examen permettra de détecter les anomalies de la colonne vertébrale. De même, il informera les enfants sur les bonnes postures à adopter pour prévenir toute déformation ou problème de dos. Ces examens jouent un rôle clé pour éviter des complications futures. De graves problèmes comme des douleurs chroniques ou des limitations dans la vie quotidienne et professionnelle. 

    Comment se déroule les séances de dépistage à l’école ? 

    Les dépistages scolaires se font en toute simplicité, rapidement et sans douleur. En l’occurence, chaque examen dure environ 10 minutes et se programme sur le temps à l’école, dans l’environnement familier de l’enfant. Une fois les résultats obtenus, l’enseignant les transmet aux parents.

    Au moindre trouble détecté, il appartient aux familles de prendre rendez-vous avec un spécialiste. Il peut s’agir d’un ophtalmologiste, d’un orthophoniste ou d’un kinésithérapeute. Entre autres, cette étape permettra de confirmer le diagnostic et de mettre en place les soins nécessaires. Dans tous les cas, un suivi des soins s’avère primordial pour assurer le bon développement de l’enfant. 

    France : quels départements sont concernés par ces tests médicaux ? 

    Les dépistages scolaires seront progressivement mis en place dans 50 départements d’Hexagone pour l’année scolaire 2024-2025. Ces actions concerneront tant les troubles visuels que du langage dans des écoles pilotes de plusieurs régions, telles que l’Allier, la Gironde et les Hauts-de-Seine. Les examens du dos seront également proposés dans certains départements comme Paris et la Vendée. Ce déploiement progressif s’étendra dans les années à venir. Il arantira une meilleure prise en charge de la santé des enfants dès leur plus jeune âge. 

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    Source : actualités https://www.ameli.fr/assure/actualites/troubles-de-la-vue-du-langage-et-problemes-de-dos-tout-savoir-sur-les-depistages-scolaires publié le 30 septembre 2024. 

  • Vocalisations des enfants : comment le téléphone dégrade les interactions parent-enfant ? 

    Vocalisations des enfants : comment le téléphone dégrade les interactions parent-enfant ? 

    Une étude récente révèle que l’usage du téléphone par les parents a un impact direct sur les vocalisations des enfants. Les interactions, les paroles et le langage des nourrissons sont réduits lorsque les adultes utilisent leur smartphone. Cela affecte l’apprentissage et le développement du bébé. 

    Vocalisations des enfants et mère hyperconnectée : quels effets sur l’apprentissage du langage ?  

    Selon une étude publiée dans « Child Development », l’utilisation du téléphone par les parents, en particulier la mère, est associée à une baisse notable des vocalisations des enfants. Les chercheurs ont observé que pendant les périodes où la mère consulte son smartphone, les bébés reçoivent moins de signaux vocaux, essentiels à leur développement.  

    L’étude met en lumière un impact significatif sur la quantité de paroles échangées. Elle souligne que les interactions verbales, vitales pour l’apprentissage du langage infantile, diminuent de 16 % en moyenne. Ce constat est d’autant plus préoccupant que les nourrissons dépendent fortement de ces échanges pour leur développement cognitif et émotionnel. 

    Usage du téléphone : moins d’interactions avec les nourrissons comme conséquence 

    L’étude, qui a suivi 16 paires mère-enfant, révèle que même de brèves périodes d’usage du téléphone (1 à 2 minutes) provoquent une réduction de 26 % de l’engagement verbal des mères avec leurs bébés. Un engagement pouvant prendre diverses formes : lecture, parentais, chanson, apprentissage de mots…  Cet impact immédiat montre que le simple fait de consulter rapidement son téléphone peut réduire les interactions verbales, et ainsi priver les nourrissons de paroles essentielles à leur développement. En observant la réaction des petits lorsque les parents utilisent leur smartphone, l’étude observe une diminution du langage et des interactions. Cela limite ainsi l’écoute active des adultes et la réponse à leurs besoins. 

    Paroles maternelles : un impact variable selon les moments de la journée 

    Les chercheurs ont également découvert que l’impact de l’usage du téléphone sur les vocalisations des enfants varie en fonction du moment de la journée. Les périodes de milieu de matinée et d’après-midi, souvent marquées par des activités comme les repas ou le jeu, sont les moments où la baisse des interactions verbales est la plus marquée. Cette diminution, qui atteint son pic à des moments clés du quotidien, peut perturber les routines de l’enfant. Pis encore, cela affecte leur environnement d’apprentissage. Les nourrissons, particulièrement sensibles aux paroles maternelles à ces moments, reçoivent alors moins de signaux verbaux, ce qui peut nuire à leur développement. 

    Des parents conscients, mais souvent limités par leurs obligations 

    L’étude ne suggère pas l’élimination totale de l’usage du téléphone pendant la garde d’enfant. Elle recommande plutôt aux parents d’être conscients des effets potentiels sur leur engagement verbal. Avec la tentation constante des smartphones, il peut être difficile pour ceux-ci de toujours se déconnecter, surtout lorsqu’ils doivent gérer des responsabilités professionnelles. Cependant, l’étude les encourage à adopter des comportements plus équilibrés en s’assurant de maintenir des interactions verbales fréquentes avec leurs bébés, afin de répondre au mieux à leurs besoins. 

    L’importance de diversifier les recherches sur l’utilisation de ces appareils mobiles 

    Avec seulement 16 paires mère-enfant issues d’un milieu socio-économique similaire, cette étude appelle à des recherches futures plus diversifiées. En étudiant l’usage des smartphones dans des contextes variés comme les repas ou l’allaitement et dans des foyers avec des niveaux socio-économiques différents, les chercheurs espèrent mieux comprendre l’influence des téléphones sur les comportements parentaux et le développement des vocalisations des enfants. Une telle diversité permettra de mieux saisir comment les parents utilisent leurs téléphones et quels en sont les effets sur les interactions avec leurs petits. 

    Pour plus d’informations sur l’impact des smartphones sur la parentalité et le développement des enfants, suivez-nous depuis notre page Facebook Badabim

    Source : actualité https://www.psypost.org/first-study-to-capture-real-time-impact-of-phone-use-on-infant-speech-environment/ publié le 13 octobre 2024. 

  • Premiers sons des bébés : un développement vocal intentionnel dès les premiers mois 

    Premiers sons des bébés : un développement vocal intentionnel dès les premiers mois 

    Les premiers sons des bébés, considérés comme aléatoires, seraient en réalité un geste intentionnel. De nouvelles recherches révèlent que les nourrissons développent des schémas de vocalisations structurés, essentiels pour l’apprentissage du langage, le développement vocal et les interactions sociales. 

    Premiers sons des bébés : leur exploration vocale est loin d’être aléatoire 

    Contrairement aux idées reçues, les premiers sons des bébés ne sont pas simplement des bruits aléatoires. Une étude récente publiée dans PLOS One a révélé que ces vocalisations sont en réalité intentionnelles et suivent des schémas spécifiques. Les chercheurs ont enregistré les vocalisations de nourrissons à domicile, observant que ces derniers explorent activement différents types de timbres, même sans interaction directe avec les adultes.  

    Cette exploration vocale constitue une étape cruciale dans leur développement vocal. En effet, ce processus naturel est fondamental pour l’apprentissage du langage et des compétences linguistiques futures, car il permet aux enfants d’affiner la production de sons spécifiques, ce qui leur servira à long terme dans l’acquisition du langage. 

    Vocalisations, un geste intentionnel qui favorise l’acquisition du langage des tout-petits 

    Les enregistrements réalisés pour cette étude montrent que les jeunes sujets organisent leurs vocalisations en groupes, ce qui aide les chercheurs à comprendre comment ils apprennent à contrôler leur voix. Ce regroupement sonore, aussi appelé jeu vocal, permet aux nourrissons de pratiquer différents types de tonalités. Cela se ferait suivant un schéma intentionnel. Ces vocalisations comprennent des cris, des grognements, ainsi que des vocants, qui sont des sons similaires aux voyelles.  

    L’exploration des premiers sons des bébés est essentielle au développement du langage, car elle leur permet de s’entraîner à manipuler leur voix de manière intentionnelle. Même lorsque les adultes ne sont pas présents pour interagir, les nourrissons continuent à affiner leurs capacités vocales. Ce qui démontre une aptitude naturelle à apprendre les bases de la communication par eux-mêmes. 

    Regroupement de voix chez les nourrissons : marqueur clé de leur apprentissage  

    L’étude a également révélé que le regroupement des vocalisations émises change au fil des mois. Alors que les cris deviennent plus fréquents après l’âge de cinq mois, les grognements apparaissent plus tôt et sont plus réguliers. Ces différences dans les types de vocalisations semblent indiquer que les tout-petits développent progressivement le contrôle de leurs cordes vocales et de leur voix. Chaque type de son a son propre calendrier de développement et d’apprentissage.  

    Cette découverte suggère que les nourrissons maîtrisent d’abord les tonalités graves, comme les grognements, avant d’acquérir un meilleur contrôle des timbres aigus, tels que les cris. Cette variation pourrait aussi indiquer une progression naturelle dans la manière dont ils utilisent leur voix pour exprimer différentes émotions ou besoins, tout en contribuant à l’apprentissage du langage. 

    Des applications pour suivre leur développement vocal et prévenir les soucis d’interactions 

    Les chercheurs ont noté que les résultats de cette étude pourraient aider à identifier les premiers signes de troubles de la communication. Le regroupement des premiers sons des bébés observé dans cette étude peut servir de base pour mieux comprendre leur développement vocal. En surveillant les schémas de vocalisations, les experts espèrent pouvoir détecter les premiers signes de troubles, comme les troubles du spectre autistique (TSA).  

    Ces résultats soulignent l’importance de suivre de près le développement vocal de nos petits dès leur plus jeune âge, afin d’intervenir si des retards ou des anomalies dans les vocalisations apparaissent. Une compréhension plus approfondie des vocalisations pourrait offrir de nouveaux outils pour le dépistage précoce des troubles de la communication et des problèmes d’interactions. Cela améliorerait les méthodes d’intervention. 

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    Source : actualité https://www.psypost.org/babies-early-sounds-are-more-purposeful-than-previously-thought-study-suggests/ publié le 11 octobre 2024. 

  • Télévision lors des repas : un impact sur le niveau linguistique

    Télévision lors des repas : un impact sur le niveau linguistique

    Vous avez l’habitude de regarder la télévision en mangeant avec vos enfants ? Ce n’est pas une très bonne idée, selon une nouvelle étude de l’INSERM et de l’Université de Paris. Voici pourquoi.

    Évitez d’allumer la télévision en mangeant

    Cette étude réalisée par un groupe de chercheurs français démontre que la durée d’exposition aux écrans n’est pas le seul facteur à surveiller. Selon eux, il faut également éviter de laisser la télévision allumée pendant les repas, car cela pourrait affecter le niveau linguistique des enfants. Pour en arriver à ces conclusions, les scientifiques ont suivi 1 500 jeunes pendant plusieurs années.

    Une pratique qui porte préjudice à l’acquisition du langage

    Dans le cadre de ces recherches, l’allumage de la télévision pendant les repas, le temps passé devant la télé et autres écrans, ainsi que la fréquence de cette pratique ont été notés. Parallèlement, les chercheurs ont évalué le développement du langage chez les enfants concernés.

    Premier constat, le temps d’exposition à la télé n’avait aucun effet sur le niveau de langage des garçonnets et fillettes ayant participé aux recherches. Par contre, le fait de regarder la télévision en mangeant avait un impact sur les plus jeunes. Pour preuve, les petits qui mangent avec la télé allumée ont obtenu un score de 3,2 points de moins que ceux qui ne le font pas.

    Comment expliquer cette observation scientifique ?

    Cette observation peut s’expliquer par le fait que les interactions verbales avec autrui sont limitées par la télévision. Quand le petit écran est allumé, la qualité et la quantité des échanges entre les bambins et leurs parents diminuent, car celui-ci se présente comme une distraction qui détourne l’attention des uns envers les autres. Les experts rajoutent également que le meilleur moyen de favoriser le bon développement de votre enfant est de jouer et d’interagir avec lui.

    Avec l’ETX Studio/AFP

    Credit Photo : Éteignez la télévision lorsque vous mangez en famille © Photographie monkeybusinessimages / Getty Images