Service public de la petite enfance : tous mobilisés pour améliorer l’accueil pour jeunes enfants 

Un centre d’accueil pour jeunes enfants en France.

Depuis des années, l’État français s’évertue à réformer sa politique d’accueil pour jeunes enfants. Il souhaite ainsi réduire les inégalités de qualité et d’accès pour les familles en zones urbaines et rurales, mais aussi améliorer les services à domicile et dans les crèches. Où en sommes-nous actuellement ? Le point. 

Accueil pour jeunes enfants en France : plusieurs mesures de refonte déjà amorcées  

Depuis le précédent quinquennat, le gouvernement français a fait de la refonte de sa politique d’accueil pour jeunes enfants une priorité absolue. À cet effet, il a d’ores et déjà amorcé diverses initiatives, dont le plan Rebond petite enfance, la démarche des 1 000 premiers jours ainsi que la réforme des services aux familles.  

Ces mesures visent entre autres à redynamiser un secteur en perte d’attractivité. Pour optimiser les portées, de nouvelles instances telles que le comité de filière « petite enfance » ont vu le jour.  

Cela dit, malgré ces efforts, de nombreux parents continuent de rencontrer des difficultés pour accéder à des modes de garde financièrement abordables, de haute qualité et adaptés à leurs attentes. Ce qui intrinsèquement exacerbe les tensions liées à la conciliation entre vie professionnelle et familiale. 

2022 : une concertation pour offrir un mode de garde de qualité et accessible à tous 

Dans le cadre du Conseil national de la refondation (CNR), l’État a ouvert une concertation à 360° pour se pencher sur les enjeux de l’accueil pour jeunes enfants. Les discussions menées avaient pour but de mettre en œuvre la promesse présidentielle d’assurer aux familles une place d’accueil adaptée, accessible et de qualité pour leurs petits.  

La première phase de cette concertation fut animée au niveau national par Jean-Christophe Combe, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées. Elle a notamment posé les fondements de cette politique ambitieuse. Pour ce qui est de la seconde phase, celle-ci fut pilotée territoire par territoire par Élisabeth Laithier. Il s’agit de la présidente du comité de filière « Petite enfance » et rapporteure générale de la concertation. Elle a permis d’approfondir le dialogue avec les acteurs locaux et de mieux cerner les besoins spécifiques des territoires. 

Des inégalités d’accès à ces services selon les régions et la situation sociale 

Malgré des financements publics significatifs de 15,3 milliards d’euros en 2019 et une politique familiale ambitieuse, l’accueil pour jeunes enfants en France reste disparate. Elle se caractérise par de profondes inégalités sociales et territoriales.  

Entre autres, ces disparités se manifestent par une qualité d’accueil hétérogène et une offre insuffisante pour répondre à la demande croissante de mode de garde. Les familles sises dans des zones rurales et quartiers défavorisés sont souvent les plus nombreuses à avoir du mal à accéder à des solutions de garde adaptées et abordables.  

En conséquence, il faudrait créer près de 200 000 places supplémentaires pour garantir une prise en charge universelle et équitable de chaque enfant.  

Service à domicile : un luxe inaccessible à nombre de foyers à revenus modestes 

De fait, peu de familles à revenus modestes ne peuvent se permettre la garde individuelle, telle que les services d’assistants maternels ou de services à domicile. Ils ne peuvent y accéder à défaut de moyens. Or, cela prive plus d’un enfant d’un environnement sécurisé et adapté à leurs besoins spécifiques.  

Pourtant, beaucoup de parents en auraient bien besoin. 13 millions de travailleurs sont soumis à des horaires étendus, atypiques ou décalés qui ne leur permettent pas d’envisager les services d’accueil pour jeunes enfants en crèches. Pour ces derniers, en particulier les familles monoparentales, trouver une solution de garde qui concilie leurs contraintes professionnelles avec les besoins de leurs petits, relève du parcours du combattant. In fine, cette situation renforce leur vulnérabilité et génère un stress supplémentaire. Ce qui rend les mesures de refonte du gouvernement bienvenues.  

Crèches : des conditions très différentes d’un établissement à un autre 

En avril 2023, l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) a mis en lumière une disparité alarmante en ce qui concerne la qualité des services d’accueil pour jeunes enfants au sein des crèches.  

Plus précisément, ce constat révèle un secteur fragmenté où coexistent des établissements exemplaires, ancrés dans une réflexion pédagogique rigoureuse. D’autres proposent des services de piètres qualité.  

Dans les pouponnières de grande qualité, l’approche éducative est soigneusement élaborée. On y accorde une importance capitale au développement des petits gardés. En revanche, les crèches de qualité dégradée présentent des lacunes structurelles et pédagogiques, mettant en péril le bien-être et l’épanouissement des jeunes accueillis.  

Conditions de gardes infantiles aux familles : les axes d’amélioration 

De prime abord, l’objectif de ces mesures est de lever les obstacles au développement de l’offre d’accueil pour enfants en réformant la gouvernance. Cela permettrait une meilleure coordination entre acteurs, notamment en désignant le bloc communal comme autorité organisatrice. Il s’agit également de remédier aux inégalités territoriales et sociales, notamment en harmonisant les coûts de garde pour les familles

Ensuite, l’accent devra être mis sur l’attractivité des métiers de la petite enfance via des revalorisations salariales et l’amélioration des conditions de travail. De plus, la qualité de la garde infantile augmentera avec des mesures pour prévenir la maltraitance et avec une vigilance accrue.  

Enfin, un accueil plus universel verra le jour dès lors qu’on accompagne mieux les parents. Idm si on leur offre davantage de places pour ceux en recherche d’emploi ou en formation. 

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Site du gouvernement : https://solidarites.gouv.fr/le-service-public-de-la-petite-enfance-garantir-un-accueil-de-qualite-tous-les-enfants-et-leurs-familles publié le 02 décembre 2022 et mis à jour le 10 juillet 2024. 

Auteur

Laurent Almeo

Journaliste de formation, ma spécialité c’est la communication digitale, les contenus éditoriaux et les ours blancs sans pois. Diplômé de la Badabim Business School, mon travail consiste, en tant que community manager, à définir les stratégies et les actions à mettre en place pour fédérer une communauté de fans autour de notre ours préféré :) Je participe aussi très activement à la rédaction de nos articles, un plaisir partagé au quotidien avec mes collègues !

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