Une étude récemment publiée par la Dress dévoile que les téléconsultations chez les médecins généralistes sont devenues monnaies courantes chez les jeunes patients en ville. Depuis un moment déjà, ils préfèrent se faire diagnostiquer à distance plutôt qu’en cabinet, et ce, pour diverses raisons.
Téléconsultations : une pratique plus urbaine que rurale
Les téléconsultations sont loin de représenter « l’alternative » à l’absence ou au manque d’infrastructures médicales et de personnel traitant dans les campagnes. C’est du moins ce qu’a observé une étude menée par la Dress (Direction statistique des ministères sanitaires et sociaux).Il s’agit davantage d’une pratique mobilisant les soignants installés dans les agglomérations françaises. On y observe notamment une forte recrudescence des téléconsultations ces dernières années.
La Dress précise que 7,8 % de l’activité de la médecine générale libérale en Île-de-France se sont faits à distance en 2021. Cela renvoie à une proportion de 12 % à Paris avec 7,2 % du côté des banlieues de la capitale. En revanche, nous n’en sommes qu’à 2,2 % pour les régions rurales en dehors d’outre-mer.
Médecin généraliste : un service de proximité malgré tout
Les téléconsultations auprès d’un professionnel de santé ou un médecin attitré servent à briser les barrières kilométriques. Elles permettent d’avoir un diagnostic de santé à distance ou d’avoir un avis médical en cas d’urgences mineures et non vitales. Il s’agit généralement de consultation classique permettant d’avoir un avis ponctuel. Elles donnent aussi la possibilité d’accéder à d’autres prestations comme le suivi médical ou l’établissement de document ou de certificat médical.
On remarque tout de même que pour le moment, il s’agit davantage de services de proximité. 58,6% des médecins généralistes proposant ce type prestation vivent pour la plupart dans le territoire de résidence du patient. Il y en a qui sont localisés dans un périmètre de 5 kilomètres. Cela explique peu ou prou pourquoi ce service d’accès aux soins est moins répandu dans les campagnes.
Les jeunes patients des villes : plus nombreux à solliciter les soins à distance
En plus de se concentrer en ville, les téléconsultations sont davantage plébiscitées par les jeunes patients. Cela inclut les parents avec un enfant malade à la maison. Cela s’explique par la praticité. De plus, les honoraires sont quasi les mêmes que pour les rendez-vous-médicaux en centre de santé ou centre hospitalier. Idem pour les conditions de remboursement des frais de santé par l’Assurance-maladie, la Sécurité-sociale ou les mutuelles.
Peu importe leur localisation, les patients sont plus enclins à demander une prescription médicale à distance par rapport aux personnes âgées. 45,2% des malades de 15 à 44 ans privilégient cette nouvelle pratique contre 28,7% qui préfèrent s’en tenir à l’auscultation en cabinet chez le médecin traitant déclaré.
Moins de malades dans les cabinets à cause du Covid-19 ?
Le phénomène de téléconsultations a pris énormément d’ampleur avec la crise sanitaire du Covid-19. Selon l’étude de la Dress, les médecins libéraux ont réalisé 13,5 millions d’examens médicaux à distance en 2020. Bien que cela a régressé à 9,4 millions en 2021, c’est plus que ce que le domaine de la médecine avait connu avant l’épidémie. En 2019, les téléconsultations se limitaient à 80 000.
Ce mode d’auscultation s’est ainsi imposé progressivement même s’il reste encore peu popularisé. En outre, la télémédecine équivaut seulement à 3,7% de l’activité des professionnels de la santé en libéral en 2021. C’est bien moins conséquent par rapport aux consultations médicales à domicile. L’habitude de se rendre dans les hôpitaux ou de prendre rendez-vous chez un docteur généraliste ou spécialiste (pédiatre, gynécologue, ophtalmologue, dentiste, psychiatre, etc.) reste prépondérante.
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Avec ETX Daily Up
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