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Molécules cancérigènes : alerte sur le lait infantile des tout-petits

Bébé buvant un biberon de lait infantile

La présence de molécules cancérigènes dans le lait infantile inquiète les parents soucieux de la santé de leurs bébés

Des recherches menées par l’INRAE, l’AP-HP et le CNRS, récemment publiées dans Science of the Total Environment, révèlent la présence de molécules cancérigène dans plusieurs produits laitiers. Détecté sous forme de nanoparticules, le dioxyde de titane, substance classée à danger potentiel depuis 2006, a été identifié dans du lait infantile, du lait maternel et du lait animal commercialisé. Cette découverte interroge la santé des bébés, premières victimes possibles d’une exposition chronique et silencieuse.

Lait infantile : les molécules cancérigènes s’invitent dans l’alimentation des bébés

Les analyses effectuées sur un large échantillon de produits laitiers révèlent des concentrations importantes de molécules cancérigènes sous forme de particules de titane : entre 6 millions et près de 4 milliards de nanoparticules par litre ont été relevées dans les laits infantiles, tandis que les laits d’origine animale en contiennent de 16 à 348 millions par litre. Aucun produit n’échappe à cette réalité. Les chercheurs précisent que 100 % des laits animaux, qu’ils soient frais ou en poudre, issus de vaches, de chèvres ou d’ânesses, et provenant de l’agriculture biologique ou conventionnelle, sont concernés. Du côté des laits pour bébés, 83 % des références testées (tous âges confondus, qu’ils soient bio ou non) présentent également des traces mesurables.

Molécule cancérigène : nanoparticules toxiques présentes dans le lait maternel

Par ailleurs, le lait infantile et le lait d’origine animale ne sont pas les seuls concernés. Les chercheurs ont également mis en évidence la présence de nanoparticules dans le lait maternel, prélevé auprès de dix mères habitant en région parisienne. Les concentrations détectées varient fortement d’un échantillon à l’autre, certaines femmes présentant des niveaux jusqu’à 15 fois plus élevés que d’autres. Ces résultats confirment que la substance est capable de franchir la barrière mammaire, selon les auteurs de l’étude. Ce constat s’ajoute aux observations antérieures indiquant que le dioxyde de titane à l’échelle nanométrique peut également traverser le placenta pendant la grossesse.

Dioxyde de titane : au-delà de l’alimentation, une pollution cachée

Le dioxyde de titane, utilisé pendant longtemps comme agent blanchissant et opacifiant dans de nombreux produits de consommation courante — dentifrice, crème solaire, médicaments, cosmétiques, papiers — et utilisé dans l’alimentation sous l’additif E171, a été interdit en France en 2020 puis dans l’Union européenne en 2022 par précaution. Pourtant, malgré cette interdiction, des chercheurs constatent une exposition persistante chez les consommateurs de lait, les mères et les nourrissons, suggérant l’existence de sources de contamination autres qu’alimentaires. Leur étude vise à mieux mesurer l’ampleur de cette dispersion dans les organismes vivants et l’exposition réelle des humains et des animaux, ouvrant la voie à des investigations futures sur les effets toxiques à long terme.

Comprendre les molécules cancérigènes : mécanismes et impacts possibles

Les molécules cancérigènes, comme les nanoparticules de dioxyde de titane, peuvent traverser les barrières biologiques et s’accumuler dans l’organisme. Leur petite taille leur permet de pénétrer dans le sang, les tissus, et potentiellement d’influencer le développement cellulaire. Chez les bébés, dont les systèmes immunitaire et neurologique sont encore en formation, cette exposition peut entraîner des risques accrus, notamment des perturbations du développement ou un impact sur la santé à long terme. Bien que les études soient encore en cours, la prudence est de mise face à ces substances.

Conseils pratiques pour limiter l’exposition aux molécules cancérigènes

Pour protéger la santé des bébés, il est essentiel d’adopter des gestes simples et efficaces au quotidien. Le tableau ci-dessous synthétise les recommandations clés pour réduire l’exposition aux molécules cancérigènes présentes notamment dans le lait infantile et son environnement. Ces bonnes pratiques, à la portée de toutes les familles, contribuent à limiter les risques et à favoriser un développement plus sain des tout-petits.

Situation Recommandations Bénéfices attendus
Allaitement Favoriser l’allaitement maternel Moindre risque de contamination
Lait infantile Choisir des marques bio et contrôlées Réduction des substances nocives
Matériel pour biberons Préférer le verre aux plastiques non certifiés Limite la migration de substances
Préparation et stockage Respecter les consignes d’hygiène et température Réduit les risques de contamination
Diversification alimentaire Introduire progressivement une alimentation variée Diminue l’exposition cumulée

Adopter ces mesures ne garantit pas une absence totale de contaminants, mais représente un levier concret et accessible pour limiter l’impact de ces substances sur la santé fragile des nourrissons. Cette vigilance quotidienne est un acte de protection précieux, à la croisée de la science et du bon sens parental.

Nanoparticules et bébés : un défi pour notre vigilance

Malgré les interdictions, les molécules cancérigènes persistent dans le lait infantile et maternel, posant un défi pour la santé des bébés. Comment protéger au mieux nos enfants face à cette contamination  ? Cette question invite à repenser notre relation aux substances chimiques dans notre environnement, pour garantir un futur plus sûr aux générations à venir.

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Source :

https://www.20minutes.fr/sante/4164963-20250723-molecules-potentiellement-cancerigenes-detectees-lait-compris-maternel

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