Il y a peu, on s’indignait du fait que des étudiants se servent de ChatGPT pour faire leurs devoirs. Aujourd’hui, c’est au tour des enseignants de se servir d’outils IA générative pour noter les élèves et leurs copies. Bien qu’approuvée par les parents, cette pratique soulève tout de même des questions.
États-Unis : noter les élèves avec ChatGPT et consorts pour gagner du temps
Dernièrement, les outils basés sur l’intelligence artificielle n’ont eu de cesse de pulluler. Certains permettent la création d’images et de vidéos tandis que certains assistants peuvent servir à noter les élèves. Corriger les copies d’élèves avec des plateformes est même devenue une pratique courante aux États-Unis. Cela représente un gain de temps considérable pour les enseignants américains.
Cependant, cette pratique soulève des préoccupations éthiques. L’automatisation de la notation des travaux peut compromettre la nuance et la subjectivité inhérentes à l’évaluation des capacités scolaires des enfants. Éventuellement, l’équité et la qualité de l’enseignement se retrouveraient affectées. De plus, l’utilisation de ces outils soulève des interrogations sur la confidentialité des données des élèves et leur bien-être mental.
Une pléthore d’outils IA générative d’évaluation de devoirs déjà disponibles
Des plateformes telles que Writable, Crowdmark, EssayGrader et Gradescope émergent comme alternatives à ChatGPT dans l’évaluation de devoirs scolaires. Ces outils IA générative sont aptes à aider les enseignants américains à noter les élèves.
Selon le site web d’information américain Axios, on observe un usage croissant de ces assistants intelligents aux États-Unis. Pour cause, ils offrent des fonctionnalités avancées permettant aux enseignants d’évaluer la syntaxe, la structure et le contenu des travaux. La correction se fait ainsi plus rapidement et avec plus de précision.
Usage d’assistants intelligents : les enseignants de tous niveaux d’études concernés
Le recours aux outils basés sur l’IA pour noter les élèves, notamment leurs devoirs de rédaction, s’étend aux niveaux collégial et lycéen. C’est une situation ironique vu qu’on a fortement critiqué les enfants de ces niveaux d’études pour avoir utilisé ChatGPT dans la réalisation de leurs travaux.
Pire encore, des enseignants du primaire, dès le CE2, se mettent aussi à utiliser ces technologies. Après audit par IA, rien ne les empêche d’intégrer en plus leurs propres observations avant de rendre les devoirs aux enfants.
Cette pratique témoigne de l’évolution de l’enseignement assisté par l’IA à tous les niveaux scolaires, offrant un moyen efficace d’évaluer les compétences en écriture des enfants.
Des copies envoyées par e-mail pour correction par intelligence artificielle
Dans ce processus de notation moderne, les enfants envoient leurs copies par e-mail à leurs enseignants. Dès lors, ces derniers les soumettent aux programmes d’IA générative pour audit.
Ces outils en ligne passent à la loupe le travail fait et peuvent éventuellement émettre des commentaires pour les enseignants. Cela dit, les professeurs restent les décideurs finaux de l’évaluation de la copie. Ils peuvent y ajouter leurs propres observations et évaluations subjectives.
Cette façon de noter les élèves combine l’efficacité de l’IA pour l’analyse rapide des travaux avec l’expertise humaine pour l’évaluation globale et la personnalisation de l’enseignement.
Des parents adhérant à cette nouvelle approche pédagogique
L’essor de ces programmes d’IA suscite des interrogations aux États-Unis. Des préoccupations persistent quant à l’équité, à la subjectivité de l’évaluation et à l’impact sur l’apprentissage personnalisé.
Malgré cela, cette pratique semble convenir à bon nombre de parents. Selon un sondage de la National Coalition for Public School Options, environ 45 % des parents approuvent l’usage de l’IA pour noter les élèves et évaluer leurs performances scolaires.
Cette acceptation mitigée souligne la nécessité d’un dialogue approfondi sur les implications éthiques, pédagogiques et sociales de l’intégration croissante de l’IA dans l’éducation.
La technologie, un recours permettant un précieux gain de temps pour les éducateurs
Pour les enseignants utilisant l’IA dans leur travail, ces nouveaux outils offrent l’avantage d’un gain de temps significatif. C’est surtout valable pour la préparation de cours.
En s’en servant également pour noter les élèves, ils gagnent un temps précieux. Dès lors, ils peuvent se concentrer sur des activités plus créatives telles que la conception de leçons innovantes et l’interaction avec les enfants. Cela favorise un enseignement plus personnalisé et engageant, où les éducateurs peuvent exploiter pleinement leur expertise et leur passion pour inspirer les apprenants.
Annotation virtuelle : une pratique soulevant certaines questions
L’impact réel de l’IA dans l’enseignement soulève indubitablement certaines questions. User de l’intelligence artificielle pour noter les élèves pourrait entre autres compromettre l’objectivité et l’équité de l’évaluation.
Certains enseignants pourraient simplement transmettre les retours de l’IA aux enfants sans discernement, au lieu de les utiliser comme point de départ pour des échanges constructifs.
Cette approche risque de nuire à l’apprentissage authentique et à la croissance de la jeune génération. Il est crucial que les éducateurs utilisent l’IA de manière réfléchie, en intégrant leur expertise pédagogique pour assurer une évaluation équilibrée et bénéfique pour les écoliers, les collégiens et les lycéens.
Des bots de notation : une tendance montante dans l’enseignement
L’acquisition récente de l’IA Writable par le prestigieux éditeur de manuels scolaires Houghton Mifflin Harcourt témoigne de la montée en puissance de cette tendance aux États-Unis.
D’autres éditeurs majeurs, tels que McGraw-Hill Education, suivent également cette voie en développant des outils similaires.
Cette expansion indique clairement un intérêt croissant pour l’intégration de l’IA dans l’éducation et la correction des travaux scolaires.
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Avec ETX Daily Up