Covid : un coup dur pour l’apprentissage de la lecture des écoliers

Un jeune garçon en plein apprentissage de la lecture.

Savez-vous que la Covid a eu un impact négatif sur l’apprentissage de la lecture des écoliers ? En effet, cette période a généré une baisse de niveau de compréhension chez ces derniers. Selon une étude internationale, leurs performances se sont dégradées avec les multiples pauses de la pandémie. 

Une étude pour mesurer les capacités d’apprentissage de la lecture des écoliers 

Les retombées de la Covid ne se limitent indéniablement pas au domaine de la santé. La pandémie a également impacté de plein fouet le domaine de l’éducation. Selon une étude internationale, elle a dégradé les capacités d’apprentissage de la lecture des jeunes écoliers.  

Cette enquête s’est notamment portée sur 400 000 élèves originaires de 57 pays différents. Baptisée Pirls pour Progress in International Reading Literacy Study, il s’agit de la première évaluation à grande échelle ayant réalisé une collecte de données durant la crise sanitaire de la Covid. Celle-ci est généralement mise en place tous les 5 ans, et ce, depuis 2001. Elle est instiguée par l’IEA qui représente une association internationale à but non lucratif.  

Comme résultats de recherche, elle a mis en exergue l’impact négatif de la Covid sur l’apprentissage de la lecture des élèves. Environ 50 % des jeunes sondés dont les cours furent suspendus 8 semaines ou plus en firent l’expérience.  

Covid et ses conséquences : une baisse de niveau pour la majorité des pays sondés 

Les interruptions des cours dues à la crise sanitaire de la Covid ont entrainé une baisse notable de l’apprentissage de la lecture chez les écoliers. Sur les 32 pays possédant des données à tendances comparables entre l’année 2016 et 2021, 21 d’entre eux présentaient une régression des capacités à lire des élèves. Seulement 8 pays avaient un niveau stable tandis que 3 autres montraient une certaine progression.  

Pour le cas particulier de la France, elle totalise un score global moyen de 514 points. C’est légèrement mieux que la moyenne internationale de 500 points. Cela dit, c’est nettement en dessous de la moyenne européenne qui est de 527 points. De manière générale, les pays membres de l’Union Européenne enregistraient une baisse statistique non négligeable d’environ 11 points à comparer avec l’année 2016.  

Des performances variables suivant la localisation  

Selon cette étude internationale, 21 pays passés à la loupe affichent un score dépassant celui de la France. En tête de peloton, on retrouve Singapour avec 587 points, Hong Kong avec 573 points et la Russie avec 567 points. Pour ce qui est de l’Europe, la Finlande et la Pologne arrivent tous les deux en première place ex-æquo avec 549 points chacun.  

En matière de compréhension et de décryptage de mots et de textes, les filles présentent de meilleures performances par rapport aux garçons. C’est indépendamment des pays étudiés, excepté pour l’Espagne et la République tchèque. En France, l’écart est non des moindres avec un score moyen de 521 points pour les filles et de 507 points pour les garçons.

Autre impact négatif de la crise sanitaire sur les élèves 

En plus de l’apprentissage de la lecture, la pandémie de Covid-19 a eu un impact significatif et négatif sur le secteur de l’éducation. On dénote : 

  • Une inégalité d’accès à l’éducation : les étudiants issus de milieux défavorisés ou vivant dans des régions reculées ont eu du mal à accéder à des ressources adéquates et à un soutien pédagogique, ce qui a creusé le fossé entre le niveau des élèves. 
  • Impact sur la santé mentale : à cause de l’isolement social, l’incertitude et le stress liés à la pandémie, les taux de détresse psychologique, d’anxiété et de dépression ont augmenté tant chez les écoliers que chez les enseignants. 
  • Retards dans les programmes scolaires : les incessantes interruptions causées par la pandémie ont entrainé des retards dans les programmes scolaires, des lacunes et une baisse de niveau chez les écoliers.  

Il convient de noter que l’ampleur de ces impacts varie d’un pays à l’autre. Idem pour les efforts déployés pour atténuer ces conséquences négatives et favoriser la reprise de l’éducation après la pandémie. 

Quid des effets positifs du confinement ?  

Malgré les nombreux impacts négatifs de la COVID-19 dans le domaine de l’éducation, elle a tout de même apporté son lot de bénéfice, en particulier chez les enfants. Voici quelques exemples : 

  • Développement des compétences numériques (technologie et informatique) dans le cadre d’un enseignement à distance. 
  • Flexibilité d’apprentissage de la lecture ou autres disciplines suivant le rythme et les besoins individuels de l’enfant. 
  • Initiation à la collaboration en ligne. 
  • Multiplication des ressources éducatives en ligne. 
  • Résilience et adaptation. 

Ces impacts positifs ne sont pas universels et dépendent de divers facteurs tels que l’accès aux ressources, la disponibilité de la technologie et le soutien des enseignants et des familles.  

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Avec ETX Daily Up 

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