Pour redresser sa jeunesse dépendante au numérique, Los Angeles a récemment plaidé en faveur d’une interdiction de l’usage de smartphone à l’école. Ce fut un passage obligé compte tenu des effets néfastes des réseaux sociaux sur les jeunes et vu comment les en priver améliorait leurs résultats scolaires.
Interdire l’usage de smartphone à l’école : la nouvelle tendance aux États-Unis
Le 18 juin 2024, le district scolaire de Los Angeles a pris un virage à 180 degrés en votant pour la prohibition de l’usage de smartphone à l’école. Plus particulièrement, il préconise cette décision pour les établissements scolaires publics.
Cette interdiction demeure un des rares agréments transpartisans, transcendant les clivages politiques dans le pays. En effet, même en Floride, dirigée par Ron DeSantis souvent opposé à Gavin Newsom, gouverneur de la Californie, on interdit les téléphones en classe depuis l’année 2023. Une telle initiative semble progressivement gagner du terrain dans d’autres États tels que l’Oklahoma, le Kansas, le Vermont, l’Ohio, la Louisiane et la Pennsylvanie.
Ces efforts de régulation et de limitation reflètent une préoccupation nationale croissante quant aux effets de ces terminaux mobiles sur l’apprentissage et la santé mentale des jeunes.
Une interdiction qui devrait s’appliquer à tout le « Golden State », d’après Gavin Newsom
L’initiative du district scolaire de Los Angeles tombe pile-poil au moment où le gouverneur de Californie, l’État le plus peuplé des États-Unis, envisage l’interdiction de l’usage de smartphone à l’école. Il espère ainsi protéger les élèves de leurs effets néfastes, surtout sur la santé mentale.
Gavin Newsom a profité de l’annonce de la ville de L.A. pour faire part de son intention de bannir ces appareils de tous les établissements scolaires du « Golden State ». Entre autres, ce projet ambitieux vise à protéger les jeunes générations des distractions numériques et des risques pour leur bien-être psychologique. Toutefois, il devra pour cela obtenir l’approbation des législateurs de cet État majoritairement démocrate.
On peut ainsi penser que la proposition de Newsom reflète une prise de conscience accrue des effets délétères des téléphones sur la concentration, performances scolaires et socialisation des élèves.
Los Angeles : la ville planche sur un plan d’action « pas de cellulaire en classe »
Administrant le second plus grand district scolaire des États-Unis, Los Angeles devra concevoir un plan rigoureux pour mettre en exécution sa récente décision. En effet, il lui faut une démarche claire pour proscrire entièrement l’usage de smartphone à l’école, y compris des réseaux sociaux.
L’administration de la ville justifie cette initiative par des études alarmantes mettant en lumière les effets néfastes de l’utilisation excessive des téléphones chez les jeunes. D’après ces recherches, cette habitude numérique serait corrélée à une hausse significative du stress, de l’anxiété, de la dépression, des troubles du sommeil, des comportements agressifs et des idées suicidaires chez les adolescents. Face à ces constats, L.A. s’engage à protéger la santé mentale et le bien-être de ses élèves en mettant en place ces mesures strictes.
Établissements sans téléphone : de meilleurs résultats scolaires et des élèves plus épanouis
Nick Melvoin, membre influent du conseil d’administration du district scolaire de Los Angeles, est à l’origine de cette proposition d’interdiction. Il justifie sa démarche en rapportant les remarquables résultats scolaires des établissements ayant déjà prohibé l’usage de smartphone à l’école. Il affirme que les élèves y sont plus épanouis, ils communiquent davantage entre eux. Qui plus est, cela a le don d’améliorer leurs notes. Pour Melvoin, il était plus que temps de prendre la même initiative.
D’ailleurs, des recherches corroborent ces observations, montrant que la privation de téléphone conduit inextricablement à une augmentation notable des performances académiques.
Ces témoignages et études révèlent l’impact positif d’un environnement scolaire dépourvu de distractions numériques. Cela favorise une meilleure concentration, des interactions sociales enrichissantes et une atmosphère de bien-être et de réussite parmi les élèves.
Au pays de l’oncle Sam, on s’inquiète de l’influence des réseaux sociaux sur les adolescents
Aux États-Unis, pionniers des réseaux sociaux, on s’inquiète de plus en plus de leur influence sur la jeunesse.
En signant une tribune dans le New York Times, Vivek Murthy, médecin-chef du pays, a marqué les esprits. Notamment, il appelle à des mesures de prévention similaires à celles des paquets de cigarettes en ce qui concerne l’utilisation TikTok et consorts. Il demande instamment aux plateformes de médias sociaux de diffuser des avertissements clairs, mettant en garde contre les « dangers significatifs qu’ils représentent pour la santé mentale des adolescents ».
Cette initiative pourrait peu ou prou sensibiliser le public aux effets délétères des réseaux sociaux, tels que l’augmentation du stress, de l’anxiété et des troubles de l’humeur parmi les jeunes utilisateurs.
Passer plus de trois heures sur les plateformes sociales mine la santé mentale des jeunes
Le docteur souligne qu’une utilisation quotidienne des réseaux sociaux dépassant trois heures accroît significativement le risque de symptômes dépressifs et anxieux chez les adolescents.
En 2023, les jeunes Américains consacraient près de cinq heures quotidiennement à ces plateformes, d’après lui. Or, cette surconsommation numérique s’associe à une diminution de la satisfaction de vie, à des troubles du sommeil et à une détérioration des relations sociales face-à-face.
Ces constats alarmants mettent en lumière l’impact néfaste des médias sociaux et de l’usage de smartphone à l’école sur la santé mentale des jeunes. En ce sens, le docteur appelle à une sensibilisation accrue et à des politiques publiques visant à promouvoir une utilisation plus modérée et consciente des nouvelles technologies. Cela préserverait le bien-être psychologique des générations à venir.
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Avec ETX Daily Up
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