- Les films des années 80 et 90 ont défini une culture cinématographique partagée par toute une génération de parents.
- Partager ces films est un moyen de transmettre des valeurs, des émotions et de créer des souvenirs familiaux intergénérationnels.
- L’esthétique et les thèmes de ces œuvres, bien que parfois datés, offrent une perspective artistique unique sur une époque révolue.
- Choisir le bon moment et le bon film est essentiel pour adapter cette transmission à la sensibilité des enfants d’aujourd’hui.
Les films mythiques de notre enfance sont bien plus que de simples souvenirs. Ce cinéma empreint de nostalgie constitue un véritable héritage artistique à transmettre. Comment ces œuvres cultes peuvent-elles devenir un pont entre notre passé de spectateur et notre présent de parent ?
L’enfance et les films mythiques : une fabrique à souvenirs
Pour beaucoup de parents d’aujourd’hui, l’enfance a été rythmée par la découverte de films mythiques sur un écran de télévision, la cassette VHS fraîchement louée au vidéoclub du coin. E.T., Les Goonies, Retour vers le Futur… Ces titres évoquent instantanément une douce nostalgie, celle d’après-midis pluvieux passés à rêver d’aventures extraordinaires.
Ce cinéma des années 80 et 90, porté par des réalisateurs comme Steven Spielberg, Joe Dante ou Robert Zemeckis, a forgé un imaginaire collectif puissant. Il a créé un langage commun, une série de références et de répliques cultes (« E.T. téléphone maison », « Nom de Zeus ! ») qui unissent toute une génération. Ces films n’étaient pas seulement des divertissements ; ils étaient des rites de passage, des fenêtres ouvertes sur des mondes fantastiques qui ont nourri nos jeux et nos rêves d’enfants.
Ces affiches sont les portes d’entrée vers des mondes qui ont façonné notre imaginaire collectif
Film mythique : un cinéma qui traverse le temps
Qu’est-ce qui rend ces films mythiques si spéciaux ? C’est leur capacité à capturer l’essence de l’aventure, de l’amitié et du passage à l’âge adulte avec une sincérité désarmante. Pour beaucoup, ils évoquent aussi la magie de l’enfance, faite de découvertes et d’émerveillement.
Le cinéma de cette époque osait mélanger les genres : la comédie flirtait avec l’horreur dans Gremlins, la science-fiction se mariait à l’aventure familiale dans Chérie, j’ai rétréci les gosses. L’absence d’effets numériques omniprésents donnait la part belle à des créatures animatroniques, des décors en carton-pâte et des effets spéciaux « faits main » qui, malgré leur aspect parfois daté, possédaient un charme et une tangibilité uniques. Cet héritage artistique se retrouve aussi dans la musique, avec des bandes originales iconiques signées John Williams ou Danny Elfman, devenues aussi célèbres que les films eux-mêmes.
| Éléments clés du cinéma des années 80/90 | Impact sur l’enfance |
| Héros ordinaires dans des situations extraordinaires | Identification forte et projection dans l’aventure |
| Thèmes universels (amitié, courage, famille) | Transmission de valeurs positives et intemporelles |
| Effets spéciaux « pratiques » (marionnettes, maquillage) | Création d’un univers visuel tangible et mémorable |
| Bandes originales orchestrales et marquantes | Ancrage émotionnel et reconnaissance immédiate |
Partager cette nostalgie : un pont entre générations
Faire découvrir Jumanji ou Hook à ses propres enfants est un acte de transmission puissant. C’est bien plus que partager un long-métrage ; c’est partager une part de soi, de son histoire. Ce moment de visionnage en famille devient un rituel, un espace où les souvenirs du parent rencontrent la découverte de l’enfant. C’est l’occasion d’expliquer, avec une pointe de nostalgie, pourquoi le sort d’un petit extraterrestre nous a tant émus ou pourquoi une bande de copains partant à la chasse au trésor nous semblait être la plus grande aventure du monde.
Ce partage crée une nouvelle couche de souvenirs, cette fois-ci familiaux, qui viennent enrichir l’héritage du film. C’est aussi une formidable opportunité de dialogue : l’enfant, habitué aux productions modernes, posera un regard neuf et parfois critique sur ces œuvres, questionnant les effets spéciaux ou les codes narratifs d’une autre époque.
Le salon se transforme en salle de cinéma, où les souvenirs des parents rencontrent les rêves des enfants
L’héritage artistique de ces œuvres pour les enfants d’aujourd’hui
Au-delà de la simple nostalgie, quel est l’intérêt artistique pour un enfant de découvrir ces films mythiques ? Ces œuvres sont des portes d’entrée vers une histoire du cinéma populaire. Elles permettent de comprendre l’évolution des techniques et des récits. Un film comme Qui veut la peau de Roger Rabbit ? reste une prouesse technique inégalée dans son mélange d’animation et de prises de vues réelles.
Beetlejuice est une leçon de créativité gothique et burlesque signée Tim Burton. Initier son enfant à ce patrimoine, c’est aiguiser son regard, lui montrer qu’il existe une diversité de styles et d’époques. C’est lui donner des clés pour apprécier le cinéma non pas comme un simple produit de consommation, mais comme un art en constante évolution.
| Film | Leçon artistique pour un enfant |
| Jurassic Park (1993) | La révolution des effets spéciaux et la création de la tension |
| L’Histoire sans fin (1984) | Le pouvoir de l’imagination et la mise en abîme du lecteur/spectateur |
| La Famille Addams (1991) | L’humour noir, l’esthétique gothique et la célébration de la différence |
| Willow (1988) | Les codes du genre fantasy avant l’ère du tout numérique |
Le cinéma comme machine à remonter le temps familial
Les films mythiques de notre enfance sont des capsules temporelles chargées d’émotions. Les partager, ce n’est pas tenter de recréer notre passé, mais plutôt d’utiliser ce formidable héritage artistique et émotionnel pour construire un futur commun avec nos enfants. C’est leur offrir un morceau de notre histoire tout en créant la leur. Dans un monde où les contenus sont éphémères et infinis, ces œuvres cultes nous rappellent la valeur d’une histoire bien racontée, d’un souvenir partagé et d’un canapé familial transformé, le temps d’un film, en la plus belle des salles de cinéma.
FAQ —Questions fréquentes sur les films mythiques
À partir de quel âge puis-je montrer ces films mythiques à mes enfants ?
L’âge idéal dépend du film et de la sensibilité de votre enfant. Des films comme E.T. ou Chérie, j’ai rétréci les gosses sont accessibles assez jeunes (vers 6-7 ans), tandis que Gremlins ou Jurassic Park demandent plus de maturité (plutôt 10-12 ans). Le mieux est de les visionner avec eux pour accompagner leurs réactions.
Comment gérer le décalage entre mon souvenir et la réaction de mon enfant ?
Il est possible que votre enfant soit moins impressionné que vous à l’époque. Accueillez sa réaction sans jugement. C’est une excellente occasion de discuter des différences entre le cinéma d’hier et d’aujourd’hui et de partager votre nostalgie en expliquant ce que ce film représentait pour vous à son âge.
Ces films ont-ils encore une valeur éducative aujourd’hui ?
Oui, beaucoup de ces films mythiques portent des valeurs intemporelles sur l’amitié, le courage, la famille et l’acceptation de la différence. Leur dimension artistique est aussi une forme d’éducation au regard et à l’histoire du cinéma, montrant aux enfants d’autres façons de raconter des histoires.
Où peut-on retrouver ces films de notre enfance aujourd’hui ?
La plupart de ces classiques sont disponibles sur les plateformes de streaming (Netflix, Disney+, Amazon Prime Video), souvent inclus dans les abonnements ou disponibles à la location/achat. Les éditions physiques (DVD, Blu-ray) restent également une excellente option pour une qualité optimale.
Source : http://rockyrama.com/super-stylo-article/les-20-films-mythiques-de-notre-enfance
