Le binge-watching, phénomène mondial des plateformes de streaming, pourrait être un refuge émotionnel face aux violences émotionnelles subies durant l’enfance. Une étude italienne révèle un lien complexe entre regarder des séries télévisées en continu, addiction et gestion des émotions.
Binge-watching : une pratique addictive au cœur de nos écrans
Le binge-watching, ou le visionnage marathon de séries a conquis le cœur des adeptes du streaming. Cette pratique consiste à enchaîner les épisodes ou à regarder une saison complète en une seule session, souvent au détriment du sommeil ou des autres obligations. Elle a gagné en popularité grâce à des plateformes comme Netflix, qui proposent des catalogues vastes et accessibles à tout moment. Si le binge-watching attire par son aspect immersif et ses récits captivants, il cache parfois des comportements compulsifs. Pour certains, cette habitude devient une façon inconsciente de gérer des tensions ou des émotions difficiles. Au-delà du plaisir de regarder une série, le binge-watching peut également révéler un besoin de fuir les réalités du quotidien, transformant un simple loisir en une forme d’addiction.
Les violences émotionnelles durant l’enfance : des facteurs déclencheurs de cette habitude
Selon une étude menée en Italie, le binge-watching pourrait être directement lié à des traumatismes émotionnels subis durant l’enfance. Les chercheurs ont interrogé 1082 jeunes âgés de 18 à 25 ans pour analyser leurs habitudes de consommation et leurs expériences passées. Les résultats ont révélé que les violences psychologiques, comme les moqueries, le rejet ou les critiques constantes, ont un impact durable sur la santé mentale. Ces blessures émotionnelles affectent la capacité des individus à gérer leurs émotions, les rendant plus vulnérables. Le binge-watching devient alors un mécanisme de défense, permettant de masquer des sentiments de honte, d’insécurité ou d’abandon. En s’immergeant dans une série, ces jeunes adultes trouvent un moyen temporaire d’échapper aux séquelles d’une enfance marquée par des violences émotionnelles.
Regarder des épisodes de séries télévisées en continu devient un refuge face aux blessures
Pour beaucoup, le binge-watching représente bien plus qu’un simple passe-temps : c’est une échappatoire aux réalités douloureuses. Les séries offrent un espace sécurisé où il est possible de se couper des difficultés du quotidien. Les récits fictifs permettent de canaliser des émotions comme l’anxiété ou la tristesse, offrant un répit temporaire. Regarder des séries comiques, par exemple, peut même améliorer l’humeur et apporter une sensation de légèreté. Cependant, cette pratique devient problématique lorsqu’elle est utilisée de manière excessive, transformant le binge-watching en une véritable dépendance. Pour ces personnes, plonger dans un univers fictif est une stratégie de survie face à des blessures émotionnelles non résolues, mais elle risque de retarder le processus de guérison nécessaire à un équilibre émotionnel durable.
Quelles sont les conséquences quand cette habitude inoffensive se transforme en addiction ?
Bien que le binge-watching puisse offrir un soulagement temporaire, une consommation excessive peut indiquer une détresse émotionnelle profonde. Les comportements addictifs associés au binge-watching traduisent souvent une incapacité à gérer des émotions complexes. Ce mécanisme d’évasion peut aggraver la dépendance aux écrans et créer un cercle vicieux où les difficultés émotionnelles restent enfouies. Les experts recommandent d’identifier les déclencheurs de cette habitude pour éviter qu’elle ne devienne nuisible. Apprendre à diversifier ses activités et à exprimer ses émotions autrement peut être bénéfique. Le binge-watching, bien qu’il soit perçu comme un loisir inoffensif, doit être pratiqué avec modération pour éviter qu’il n’interfère avec le bien-être psychologique ou les relations sociales.
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Avec ETX/DailyUp
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