Tout savoir sur les différentes démarches d’adoption d’enfant en France  

Un jeune garçon adopté, jouant allègrement dans le jardin avec ses nouveaux parents.

Il existe plus d’un scénario d’adoption d’enfant en France mais, quel qu’en soit le contexte, le but consiste surtout à donner une famille à un mineur sans filiation. Pour qui veut en savoir plus sur les modalités, découvrez ci-dessous les démarches de demande et les aides allouées par l’État aux adoptants. 

Adoption d’enfant : une mesure de protection des mineurs avant tout 

Quand on parle d’adoption d’enfant, il faut comprendre que cela englobe une variété de réalités complexes.  

Notamment, elle peut être de nature intrafamiliale. Dès lors, le lien d’affiliation se tisse au sein même de la famille élargie. Autrement, elle s’inscrit dans un projet de vie pour un jeune qui est, de manière prolongée, privé de la tutelle et du soutien de ses parents biologiques. Dans ce cas, on a affaire à une mesure de protection de l’enfance, visant à lui offrir un cadre sécurisant et stable.  

Quelle que soit la situation, l’adoption d’enfant établit un lien de filiation légal et affectif. Elle représente la réunion entre un mineur sans famille et des adoptants animés par le désir profond de devenir parents. Ainsi, cette démarche répond à la fois au besoin essentiel du jeune d’appartenir à une famille et au souhait des adoptants de donner leur affection à celui-ci. 

France : les modalités à connaitre quand on veut adopter un mineur 

En France, l’État reconnait essentiellement et officiellement deux catégories d’adoption d’enfant : l’affiliation plénière et l’affiliation simple. Que ce soit dans l’un ou l’autre cas, adopter un mineur revient à établir un lien d’affiliation formel, fixé par une décision judiciaire.  

Pour le jeune, l’adoption d’enfant plénière entraîne une rupture complète avec la famille d’origine et confère à l’adopté les mêmes droits et obligations que ceux d’un enfant biologique. En revanche, l’adoption d’enfant simple permet de maintenir un lien avec la famille biologique tout en créant un nouveau lien légal avec les adoptants.  

Cette démarche concerne principalement les enfants qui se trouvent dans une situation de vulnérabilité, tels que ceux placés sous le statut de pupille de l’État ou ceux résidant habituellement à l’étranger. Ces modalités cherchent à leur offrir un environnement familial stable et sécurisant. 

Les démarches adoptives à suivre et les exigences légales à respecter 

Pour qu’une demande d’adoption d’enfant soit valide, il faudra respecter plusieurs exigences légales, récemment réformées. C’est valable que ce soit pour accueillir un pupille de l’État ou un enfant résidant habituellement à l’étranger.  

Parmi ces exigences imposées, il sera nécessaire d’effectuer plusieurs démarches obligatoires en France. Cela implique l’obtention préalable de l’agrément en vue d’adoption d’enfant. Entre autres, ce document évalue la capacité des candidats adoptants à offrir un environnement affectif, éducatif et matériellement stable au mineur. Le processus d’agrément comprend une évaluation psychologique et sociale approfondie des adoptants potentiels. Il garantit ainsi que chaque jeune adopté puisse s’épanouir dans un foyer aimant, sécurisé et adapté à ses besoins fondamentaux. 

Un agrément garantissant le profil de la famille d’accueil 

La délivrance de l’agrément d’adoption d’enfant incombe au service de l’aide sociale à l’enfance (ASE). Ce dernier se trouve sous l’autorité du président du conseil départemental du département de résidence du demandeur. Ce document doit nécessairement être formulé en format écrit et délivré dans un délai de neuf mois à compter de la confirmation de la demande.  

Sa finalité ? Il sert à garantir l’intérêt supérieur des enfants susceptibles d’être adoptés auprès de la famille d’accueil demandeuse. À cette fin, les services de l’ASE évaluent minutieusement la capacité des futurs adoptants à leur offrir les meilleures conditions possibles, que ce soit sur le plan physique, intellectuel, social ou affectif.  

Cet agrément, une fois obtenu, est valable pour une durée de cinq ans.  

L’obligation d’une préparation pour les candidats  

La loi de réforme de l’adoption d’enfant de 2022 impose aux adoptants une préparation obligatoire durant la procédure d’agrément.  

Cette phase se veut d’aider les candidats à structurer leur projet d’adoption d’enfant en tenant compte des réalités souvent complexes de cette démarche et des besoins spécifiques des enfants en attente. Elle inclut des sessions éducatives et des ateliers pratiques destinés à sensibiliser les futurs adoptants aux défis potentiels. Des défis tels que les questions d’attachement, les traumatismes antérieurs et l’intégration culturelle.  

Par ailleurs, les familles désireuses d’adopter un mineur résidant à l’étranger doivent impérativement être accompagnées par un organisme autorisé ou par l’Agence française de l’adoption (AFA). Entre autres, ces organismes fournissent un soutien logistique et juridique essentiel. Ils facilitent le processus à l’internationale et assurent le respect des réglementations en vigueur. 

Les aides de l’État proposées aux adoptants 

En France, les aides financières pour l’adoption d’un enfant en France visent à soutenir les familles adoptantes tout au long du processus.  

Parmi ces aides, on trouve la « prime à l’adoption ». C’est une allocation versée à la famille pour couvrir les frais initiaux liés à l’accueil du mineur adopté. Il s’agit d’un soutien financier permettant de pallier les dépenses immédiates. Par exemple, cela concerne l’aménagement de la chambre du nouveau venu ou l’achat de vêtements et de matériel de puériculture. 

En outre, les familles peuvent tout aussi bien bénéficier de l’allocation de base pour un jeune adopté. C’est une aide mensuelle versée par la Caisse d’Allocations Familiales (CAF). Elle sert à alléger les coûts récurrents liés à l’éducation et à l’entretien du jeune. Cela contribue à assurer son bien-être physique, matériel et éducatif dans son nouveau foyer. 

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Site du gouvernement : https://solidarites.gouv.fr/adopter-un-enfant publié le 04 mars 2022 et mis à jour le 11 juin 2024. 

Auteur

Laurent Almeo

Journaliste de formation, ma spécialité c’est la communication digitale, les contenus éditoriaux et les ours blancs sans pois. Diplômé de la Badabim Business School, mon travail consiste, en tant que community manager, à définir les stratégies et les actions à mettre en place pour fédérer une communauté de fans autour de notre ours préféré :) Je participe aussi très activement à la rédaction de nos articles, un plaisir partagé au quotidien avec mes collègues !

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