Selon une récente étude, la créativité des filles s’amenuiserait à partir de l’âge de 5 ans. À cause d’un manque de confiance en leurs capacités et des pressions, elles évitent le partage d’idées craignant de commettre des erreurs. Pour y remédier, il vaudra mieux les encourager par des compliments appropriés.
Créativité des filles : plus elles grandissent, moins elles en ont
Une étude récente suggère que la créativité des filles tend à diminuer avec l’âge. Elles perdent confiance en leur potentiel imaginaire en grandissant. Dès 5 ans, elles ressentiraient une forte pression sociale les incitant à rechercher la perfection et à éviter les erreurs. Or, cela entrave leur expression créative.
Contrairement aux garçons, qui sont encouragés et valorisés dans ce domaine, la gent féminine semble être confrontée à des normes plus restrictives. Cette disparité précoce peut avoir des répercussions durables sur le développement personnel des fillettes et leur participation future dans des domaines liés à la création.
Un manque de confiance en leurs capacités créatives prenant de l’ampleur dès 5 ans
Le fabricant de jouets LEGO a réalisé une égide auprès de plus de 61 500 parents et enfants âgés de cinq à douze ans dans 36 pays pour mesurer l’étendue de leur imaginaire.
Les résultats ont montré que les trois quarts des fillettes semblent confiantes en leurs capacités créatives à l’âge de cinq ans. Cependant, un manque de confiance s’installe progressivement à mesure qu’elles grandissent. Cette régression s’explique principalement par la peur de partager leurs idées et du jugement des autres.
Les deux tiers des demoiselles interrogées ressentent de l’anxiété à l’idée d’exprimer leurs idées à voix haute. Cette tendance souligne un problème persistant de confiance et de perception de soi quant à la créativité des filles.
Peur de commettre des erreurs comme principal frein
L’étude avance que la peur de commettre des erreurs explique en grande partie la diminution de la créativité des filles. Cela représente leur principale source d’inquiétude. Entre autres, 72 % confirment cette appréhension dès l’âge de cinq ans.
De plus, trois fillettes sur cinq avouent ressentir la pression de devoir être « parfaites ». Or, cela contribue à inhiber leur expression créative. Ce sentiment est également confirmé par 71% des parents, qui reconnaissent que leurs « princesses » ont tendance à freiner leurs idées créatives à cause de ces préjugés.
Craindre les faux-pas et rechercher la perfection peuvent notamment limiter leur prise de risque et leur liberté d’expression. Cela les empêcherait de développer pleinement leur potentiel créatif.
L’importance de l’expression et du partage d’idées dans le développement des enfants
Jennifer B. Wallace, chercheuse en parentalité formée à Harvard, souligne que lorsque les enfants craignent d’échouer, cela entrave leur volonté d’explorer et d’innover. Peu à peu, ils rencontreront des difficultés en matière d’expression et de partage d’idées. Cette appréhension compromet leur confiance créative, une compétence clé dont l’importance persiste à l’âge adulte.
Wallace insiste sur l’impact significatif de la confiance créative sur le développement global. Celle-ci renforce l’estime de soi, réduit le stress et augmente le bonheur.
En encourageant les enfants à surmonter la peur de l’échec et à embrasser l’exploration sans crainte, les parents et les éducateurs jouent un rôle crucial dans le développement de leur confiance créative.
Une incapacité à exprimer leur imaginaire influencée par les pressions sociales
Le manque de confiance dans la créativité des filles semble influencé par les discours tenus par les adultes dès leur plus jeune âge.
Environ deux tiers des fillettes âgées de 5 à 12 ans rapportent que ce qu’on leur dit les pousse à craindre de commettre des erreurs. Cela les dissuade d’expérimenter ou renforce le besoin de perfection.
Ces pressions sociales infligées dès le plus jeune âge contribuent à instiller un sentiment d’appréhension et de peur de l’échec chez elles. Dès lors, cela les empêche de développer pleinement leur confiance créative.
Des compliments alimentant les stéréotypes de genre dès le plus jeune âge
L’étude de LEGO dénonce les compliments sexués attribués aux fillettes, évaluant leur créativité. Elles entendent sept fois souvent des termes comme « doux », « joli », « mignon » et « beau ». Pourtant, les garçons ont davantage droit à des mots tels que « courageux », « cool », « génie » et « innovant ». Face à ces disparités, les fillettes interrogées affirment vouloir entendre des compliments plus encourageants comme « imaginatif », « courageux » et « inspirant ».
De plus, l’étude montre que plus de la moitié des enfants estiment que les adultes prêtent plus d’attention aux idées créatives des garçons. Ce sentiment est partagé par 68 % des parents, reconnaissant que la société prend les initiatives des garçons plus au sérieux que celles du sexe opposé. Or, ces perceptions renforcent les stéréotypes de genre et peuvent limiter la créativité des filles dès leur jeune âge.
L’encouragement : ce que les parents doivent faire pour équilibrer la balance
Parents ou enseignants, ce que les adultes disent aux enfants dès leur plus jeune âge façonne profondément leur perception du monde.
Jennifer B. Wallace explique que les préjugés et les injonctions de genre contribuent à distinguer davantage les rôles traditionnels des hommes et des femmes. Elle ajoute que cela limite la créativité des filles et renforce les inégalités systémiques.
Ces idées préconçues peuvent « saper » l’estime de soi des fillettes et réduire leurs opportunités dans des domaines historiquement dominés par les hommes.
Pour retrouver confiance, elles demandent que les erreurs ne soient plus considérées comme des échecs, mais comme des occasions d’apprendre. Elles aimeraient aussi que les adultes accordent plus d’importance à leurs progrès et à leur processus créatif plutôt qu’au résultat final.
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Avec ETX Daily Up
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